La race blonde d'Aquitaine: de bête de trait dans le passé, elle est devenue race à viande

Cette race est en fait issue du regroupement de plusieurs races locales, dérivant certainement toutes d'un ancêtre commun, originaire du sud-ouest de la France, mais qui — au cours des siècles — avaient été sélectionnées dans des buts particuliers: ainsi la béarnaise était connue pour la qualité de ses veaux, la lourdaise pour ses qualités laitières, la garonnaise pour ses qualités de travail. Une sélection efficace des animaux nécessite des effectifs importants. Cette exigence a déterminé la fusion de ces rameaux à faible effectif et a abouti à la création en 1960 de la blonde d'Aquitaine. La zone d'expansion est constituée par les départements de la Gironde, de la Dordogne, du Lot et du Gers. Format: les animaux sont de grande taille: 1,40 m au garrot, le poids des femelles: 600 à 700 kg, le poids des mâles: 900à 1100 kg. Morphotype: robe froment, uniforme ou pommelée, à muqueuses roses. La répartition des masses musculaires est moyenne et repose sur un squelette bien développé. La cuisse est peu épaisse, la culotte est rebondie et descendue. Aptitudes: l'aptitude première, le trait, très appréciée autrefois, a été remplacée par l'aptitude à la boucherie. La sélection menée ces dernières années a abouti à une race à bonnes aptitudes bouchères: rendement élevé (de l'ordre de 60%), précocité moyenne à bonne. Les qualités de la viande sont satisfaisantes. Les qualités de croissance prédisposent cette race à la production de veaux lourds ou de jeunes bovins précoces. La vitesse de croissance et la précocité sont les deux caractères retenus prioritairement dans le cadre de l'amélioration de la race.