La presse, Un mal nécessaire ou une garantie pour la démocratie ?
Publié le 17/01/2022
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Sans doute tout cela à la fois suivant le point de vue où on se place. Elle est capable du pire comme du meilleur, mais ce qui est sûr c'est qu'elle manque terriblement quand elle n'a pas droit à la parole. Comme l'a dit François Mitterrand : « La liberté de la presse présente des inconvénients, mais moins que l'absence de liberté «. Il convient aussi de se poser la question de savoir si la presse peut tout se permettre. Est-ce que, au nom de la liberté d'expression, on peut laisser dire et montrer n'importe quoi, y compris sur la vie privée des personnes ?
Prenons tout d'abord un exemple très connu et qui a fait couler beaucoup d'encre même hors de nos frontières : « Bye bye Belgium «. Une telle émission aurait-elle été possible dans un pays où la presse est censurée ? Non bien sûr. Mais pour autant, n'est-elle pas allée trop loin ? Pour quelle raison cette émission a-t-elle été autant critiquée ?
La principale critique a été d'avoir utilisé tous les moyens pour choquer et faire croire que c'était vrai, à savoir le cadre du journal télévisé avec son présentateur habituel. Et des milliers de personnes sont tombées dans le panneau.
Je crois qu'effectivement ils n'ont pas mesuré l'impact que cela aurait sur certaines personnes qui avaient moins l'esprit critique ou même pas du tout :
Comme l'a dit le présentateur François Debrigode, il faut que les téléspectateurs, les lecteurs aient un esprit plus critique. Il y avait plusieurs indices pour voir que « ceci est une fiction « mais il fallait peut-être être un habitué des émissions d'information pour les voir. L'esprit critique, c'est aussi aller voir ce qui se dit ailleurs sur une chaîne concurrente par exemple.
Il y a parmi les journalistes ceux qui prétendent qu'on ne peut pas tout dire car les gens ne comprendraient pas. Ils utilisent ce prétexte pour ne servir au gens que ce qu'ils veulent entendre. On peut alors parler d'autocensure. Ils évitent la polémique, c'est plus confortable pour le journaliste qui doit souvent soigner son audience.
Puisqu'on parle d'esprit critique, il me semble qu'il est encore plus nécessaire si pas indispensable quand on aborde l'information sur Internet. Internet est maintenant incontournable. Mais c'est un vrai nid d'intox, de bêtises car n'importe qui peut mettre quelque chose de vrai ou … de moins vrai. C'est évident, mais c'est aussi le moyen de communication qui reste quand tout est interdit.. Même s'il est possible de brider Internet comme c'est le cas en Chine avec Google, interdire Internet complètement est plus difficile que d'interdire la publication d'un journal.
Prenons l'exemple récent de l'Iran. Après l'élection de Mahmoud Ahmadinejad des centaines de personnes (surtout des jeunes) sont sorties manifester dans les rues pour protester contre cette élection. Cela a entraîné de multiples arrestations mais aussi l'interdiction à la presse iranienne d'informer le monde. C'est grâce aux réseaux informatiques et surtout Facebook et Twitter que l'information est passée au-delà des frontières. Contre cela, le gouvernement ne peut pas faire grand-chose sauf couper Internet complètement ce qui est presque impossible.
La "blogosphère' était encore jusqu'il y a peu un espace de liberté d'expression. Les dirigeants des pays non démocratiques l'ont bien compris et on a assiste de plus en plus à l'arrestation et la condamnation de "blogueurs'.
L'Iran est un exemple emblématique du manque de liberté de la presse, mais très peu de pays sont exempts de reproche, il suffit de consulter les classements sur la liberté de la presse publiés par "Reporters sans frontières' ou "Freedom-house' pour voir que certains pays près de chez nous y sont assez mal classés.
Je commencerai par la Russie de Poutine où on a voté une loi qui condamne toute personne critiquant publiquement l'état, on peut donc dire que la presse n'est pas libre. Une loi qui permet la condamnation d'opposants permet au parti en place d'être au pouvoir pendant longtemps. C'est aussi un pays où l'assassinat de journaliste est monnaie courante. On pourrait appeler cela une dictature.
Plus proche de nous encore, il y a la France. Sous ses airs de ne pas y toucher, le pouvoir tient d'une main de fer la presse française. D'ailleurs, la France est placée en 43ème position du classement de RSF derrière le Chili ou le Surinam alors que la Belgique est 11èmedans ce classement dominé par les pays scandinaves.
Pour terminer ce chapitre, je ne peux pas, à la veille de notre voyage "Rhéto', passer sous silence ce qui se passe dans la Tunisie de Ben Ali, président réélu depuis 1987. La Tunisie est un pays où la liberté de la presse n'existe pas. Les journalistes même étrangers sont censurés, poursuivis, emprisonnés. En Tunisie, sachez qu'il vaut mieux éviter la moindre prise de position en public sous peine de dénonciation. On nous répète constamment que nous devons penser à être solidaire, mais personne ne nous a posé la question de savoir si nous étions d'accord d'aller en vacances dans un pays qui bafoue ouvertement les droits de l'homme et la liberté d'expression. Il faut avoir discuté avec les employés des grands hôtels pour se rendre compte de leur niveau de vie mais aussi de la peur de parler qui y règne. Il y a des policiers à tous les coins de rue et ce n'est pas uniquement pour faire la circulation.
Mais sans être ouvertement censurée, la presse peut-elle être réellement indépendante quand on sait qu'elle dépend entièrement de l'argent de la publicité ? Un journal pourra-t-il être critique vis-à-vis d'une entreprise dont il tire ses revenus ?
Un éditeur qui voudrait se passer entièrement de publicité devrait vendre ses publications tellement chères que ce serait aussi une forme de censure puisque seuls ceux qui en ont les moyens pourraient l'acheter.
Prenons l'exemple de "Test-achats' qui tient à garder son indépendance pour garder sa crédibilité. Ce magasine tire ses revenus uniquement des abonnements et de ce fait il est assez cher et tout le monde ne peut se permettre de l'acheter. On pourrait donc dire que la presse libre n'est pas à la portée de toutes les bourses
Un autre inconvénient de la presse actuelle est qu'elle doit faire de l'audience et donc parler surtout de ce qui retient l'attention du lecteur ou téléspectateur c'est-à-dire ce qui fait le « buzz «. Et ensuite c'est vite oublié alors que souvent rien n'est réglé, mais on passe à autre chose. Tout le monde se souvient de la couverture médiatique de la guerre du Rwanda qui a fait la une pendant plusieurs mois à l'époque. Pour avoir discuté avec des rwandais récemment, je peux vous dire que rien n'est réglé là-bas, c'est toujours l'arbitraire et la terreur qui y règne, mais plus personne n'en parle et pour le monde entier tout va bien. Ce qui ne fait pas la une n'existe pas. A ce point de vue, Internet peut être une source d'information plus complète mais il faut se donner la peine d'aller la chercher, la vérifier et de faire le tri. En d'autres termes, sur Internet nous devons faire nous-même le travail du journaliste.
Enfin, pour parler de ce qui fait vendre du papier, il faut parler de la presse "people'.
C'est la presse qui fait les plus gros tirages. Cette presse pour moi n'apporte aucune information utile. Elle s'adresse au voyeur qui se cache en chacun de nous et ça marche. C'est aussi une presse qui peut servir à masquer les vrais problèmes : Pendant qu'on parle de la vie privée d'un politique, on "oublie' de parler de ce qu'il a fait ou… n'a pas fait.
Comme on peut le voir, la presse est souvent au c½ur des débats en bien ou en mal. Certains disent qu'elle est le quatrième pouvoir. Sans aller jusque là, on peut dire que la presse fait partie de notre vie, qu'elle est un outil d'information précieux, qu'elle est indispensable mais qu'il convient de garder son esprit critique pour l'aborder. Je pense que l'éducation à l'information est nécessaire et même indispensable à l'heure où les sources d'informations se multiplient. Il est nécessaire de critiquer ses dérives sans pour autant les censurer.
La conclusion pourrait être que la liberté de la presse est indispensable à la démocratie. Mais peut-on tout dire au nom de la liberté d'expression ?
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serait aussi une forme de censure puisque seuls ceux qui en ont les moyens pourraient l'acheter.Prenons l'exemple de "Test-achats' qui tient à garder son indépendance pour garder sa crédibilité.
Ce magasine tireses revenus uniquement des abonnements et de ce fait il est assez cher et tout le monde ne peut se permettre del'acheter.
On pourrait donc dire que la presse libre n'est pas à la portée de toutes les bourses
Un autre inconvénient de la presse actuelle est qu'elle doit faire de l'audience et donc parler surtout de ce quiretient l'attention du lecteur ou téléspectateur c'est-à-dire ce qui fait le « buzz ».
Et ensuite c'est vite oublié alorsque souvent rien n'est réglé, mais on passe à autre chose.
Tout le monde se souvient de la couverture médiatiquede la guerre du Rwanda qui a fait la une pendant plusieurs mois à l'époque.
Pour avoir discuté avec des rwandaisrécemment, je peux vous dire que rien n'est réglé là-bas, c'est toujours l'arbitraire et la terreur qui y règne, maisplus personne n'en parle et pour le monde entier tout va bien.
Ce qui ne fait pas la une n'existe pas.
A ce point devue, Internet peut être une source d'information plus complète mais il faut se donner la peine d'aller la chercher, lavérifier et de faire le tri.
En d'autres termes, sur Internet nous devons faire nous-même le travail du journaliste.
Enfin, pour parler de ce qui fait vendre du papier, il faut parler de la presse "people'.C'est la presse qui fait les plus gros tirages.
Cette presse pour moi n'apporte aucune information utile.
Elle s'adresseau voyeur qui se cache en chacun de nous et ça marche.
C'est aussi une presse qui peut servir à masquer les vraisproblèmes : Pendant qu'on parle de la vie privée d'un politique, on "oublie' de parler de ce qu'il a fait ou… n'apas fait.
Comme on peut le voir, la presse est souvent au c½ur des débats en bien ou en mal.
Certains disent qu'elle est lequatrième pouvoir.
Sans aller jusque là, on peut dire que la presse fait partie de notre vie, qu'elle est un outild'information précieux, qu'elle est indispensable mais qu'il convient de garder son esprit critique pour l'aborder.
Jepense que l'éducation à l'information est nécessaire et même indispensable à l'heure où les sources d'informations semultiplient.
Il est nécessaire de critiquer ses dérives sans pour autant les censurer.
La conclusion pourrait être que la liberté de la presse est indispensable à la démocratie.
Mais peut-on tout dire aunom de la liberté d'expression ?
\Sujet désiré en échange :
http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-guerre-mal-necessaire-10416.html.
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