Devoir de Philosophie

La philosophie antique

Publié le 23/03/2015

Extrait du document

philosophie

La philosophie antique a livré un grand nombre de morales qui cher­chent à définir te Bien, le bonheur, la vie humaine vertueuse, la place à accorder à la folie et aux égarements de l'homme. Ces morales, réflexions sur les actions et les buts de l'homme en tant que personne privée, sont intimement liées avec le politique puisque l'on a pu voir que l'individu n'est jamais conçu en dehors de la société dans laquelle il vit.

Cependant, au cours des dix siècles de l'Antiquité, une mutation pro­fonde se met en place. Il est ainsi impossible de dégager une véritable morale platonicienne, qui tiendrait une place isolée de la politique. La vertu suprême chez Platon, la justice, est dégagée dans la République comme préalable indispensable à la construction de la cité idéale dont elle est parfaitement solidaire. Le Bien suprême à rechercher est d'ailleurs, au sein de cette même cité, celui de la communauté tout entière et non celui des individus. Mais ce n'est déjà plus le cas chez Aristote pour qui le Bien constitue une recherche d'ordre privé. Aussi est-ce à partir de ce dernier que commence véritablement notre étude de la morale. Ce mouvement de recherche du bien comme personnel et individuel se continue et atteint son apogée dans les morales stoïcien­ne et épicurienne qui, l'une comme l'autre, n'accorde pas de place à la politique. Mais ce serait une erreur de croire que la politique ne joue pas un rôle fondamental dans cette évolution.

A partir du Ive siècle, les cités indépendantes comme Athènes, Sparte ou Thèbes, qui avaient constitué la carte politique de la Grèce, sont rem­placées par les royaumes nés de la dislocation de l'empire d'Alexandre qui suit immédiatement ta mort du conquérant (323 avant J.-C.). Les cités sont absorbées dans des ensembles politiques beaucoup plus grands que ceux qui avaient vu leur épanouissement. Elles y perdent une grande partie de leur réelle autonomie politique : si elles conti­nuent à s'administrer elles-mêmes pour tes affaires intérieures couran­tes, elles n'ont plus l'initiative de la guerre, de la paix et des grandes décisions. Dès l'époque d'Aristote, on trouve un avant-goût de cette situation. Lorsque fleurit le stoïcisme, au Ille siècle avant J.-C., la Grèce est soumise à différents rois macédoniens, malgré quelques tentatives de libération. Les stoïciens, loin de soutenir les derniers efforts des cités grecques pour recouvrir leur liberté, sont des partisans des Macédoniens, et les rois aimeront à les avoir auprès d'eux. La participa­tion politique des stoïciens est ainsi conçue, nous le verrons, comme un respect des institutions. L'épicurisme, enfin, pour achever cette brève histoire des morales antiques, resserre également la perspective mora­le en prenant comme unique référence le corps humain. L'épicurien, s'il ne rejette pas formellement toute participation à la vie politique, cher­che essentiellement à vivre comme un simple particulier pour tourner

ses regards et son attention vers lui-même. Dans le stoïcisme comme dans l'épicurisme, l'on est loin de la préoccupation fondamentalement politique de Socrate et de Platon : ta philosophie se dégage de l'em­preinte de ses fondateurs pour suivre le cours de l'histoire.

philosophie

« ses regards et son attention vers lui-même.

Dans le stoïcisme comme dans l'épicurisme, l'on est loin de la préoccupation fondamentalement politique de Socrate et de Platon : la philosophie se dégage de l'em­ preinte de ses fondateurs pour suivre le cours de l'histoire.

-63 -. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles