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La pauvreté dans le monde ou les leçons d'un échec

Publié le 17/01/2022

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25 Juin 2000 Qui se souvient du sommet de Copenhague, en mars 1995 ? Cette année-là, la communauté internationale avait promis d' "éradiquer la pauvreté dans le monde". Un an plus tard, en 1996, l'objectif était précisé : on réduirait de moitié d'ici à 2015 le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté, c'est-à-dire, selon le critère retenu par la Banque mondiale, disposant d'un revenu égal ou inférieur à un dollar par jour. Cinq ans plus tard, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. S'il apparaît que la pauvreté recule un peu partout en valeur relative - la proportion de personnes vivant sous le seuil d'un dollar par jour est passée de 28 % à 24 % de la population mondiale entre 1987 et 1998 -, elle continue d'augmenter en valeur absolue, particulièrement en Afrique subsaharienne. En dehors de la Chine, qui a enregistré des progrès considérables au cours de la dernière décennie, toutes les régions du monde en développement en sont au même point aujourd'hui qu'il y a cinq ans : 1,2 milliard de personnes vivent avec un dollar par jour. Si on retient le seuil de deux dollars par jour, c'est la moitié de l'humanité (2,8 milliards de personnes) qui demeure à l'écart des circuits de la richesse. Un vaste état des lieux - "Copenhague + 5" - doit être établi lors d'une session spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies, fin juin, à Genève. A cette occasion, les interrogations se multiplient sur cet "échec persistant à rompre le cycle de la stagnation et de la pauvreté dans les pays les plus pauvres", comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI), qui parle dans ses dernières "Perspectives économiques" de l' "exception la plus grave aux progrès économiques remarquables réalisés au cours du XXe siècle". La Banque mondiale estime qu'au rythme où vont les choses - à taux de croissance égal -, le nombre de pauvres sera le même en 2008 qu'aujourd'hui. De plus en plus critiquées par les mouvements qui contestent les bienfaits de la mondialisation économique, les institutions financières internationales ne cachent pas l'ampleur de l'échec. James Wolfensohn, le patron de la Banque mondiale, propose de "repenser le développement" pour en finir avec la pauvreté. C'est un des grands chantiers de la communauté internationale : cette atteinte aux droits de l'homme est contraire à tous les grands textes des Nations unies. Quels progrès ont-ils été réalisés depuis cinq ou dix ans ? "De nombreux pays ont connu des avancées de leur niveau de vie au cours des dernières décennies, mais un cinquième de la population mondiale a régressé en termes relatifs, et même parfois dans l'absolu", soulignait, il y a quelques semaines, Flemming Larsen, l'auteur principal des "Perspectives économiques" du FMI. "Entre 1975 et 1997, la plupart des pays ont bien avancé sur la voie du développement humain", note le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), mais il ajoute par ailleurs que "le nombre de pauvres augmente à nouveau depuis 1996". Légère amélioration en Asie, stagnation en Amérique latine, aggravation en Afrique et dans l'ex-URSS : les acquis de la lutte contre la pauvreté sont maigres. "Les gains les plus importants de la mondialisation en termes de progression du niveau de vie et de revenus sont concentrés dans des pays ayant déjà un revenu par tête supérieur à la moyenne", indiquait une récente étude du Conference Board, aux Etats- Unis. Les plus faibles restent désespérément faibles. Ce constat vaut aussi pour la répartition globale des ressources entre les hommes et les femmes. On observe ainsi depuis quelques années à l'échelle mondiale une "féminisation de la pauvreté"... Un des maigres résultats du sommet de Copenhague, c'est que les pays en développement commencent à mieux évaluer le phénomène tout en adoptant des plans de lutte contre la pauvreté. Il s'agit de mieux définir le fléau pour mieux le combattre. Les spécialistes du développement ont diversifié leur approche de la pauvreté pour cesser de la considérer exclusivement en termes de revenus - et donc de pouvoir d'achat et de consommation. "La pauvreté est un phénomène multidimensionnel", soulignent les experts de la Banque mondiale. Etre pauvre, ce n'est pas seulement disposer de moins de 2 dollars par jour, c'est d'abord et avant tout avoir faim, n'avoir pas de quoi se loger, être malade et ne pas pouvoir être soigné, ne pas avoir les moyens d'éduquer ses enfants, ne pas savoir lire ou même s'exprimer, avoir peur du lendemain, ne pas avoir accès à l'eau potable, en bref combiner tous les aspects de la vulnérabilité. Amartya Sen - Prix Nobel d'économie en 1998 - parle d' "inadéquation du revenu" et non de "faiblesse du revenu". C'est pourquoi on peut être pauvre dans un pays riche, même avec des revenus bien supérieurs à ceux du monde en développement. La pauvreté, c'est ne pas disposer des "capabilités de base" qui ne concernent pas seulement les accomplissements physiques élémentaires comme être bien nourri, convenablement vêtu et logé, mais aussi "prendre part à la vie de la communauté, pouvoir se montrer en public sans honte, etc.". RECUL SUR TOUS LES TABLEAUX Une fois qu'on considère la pauvreté sous cet angle élargi, un bilan contrasté peut être dressé des évolutions en cours. Un peu partout, on observe une progression de l'indice de développement humain (IDH) mis en place par le PNUD depuis quelques années. L'espérance de vie, l'alphabétisation, l'accès à l'eau potable, et même le produit intérieur brut (PIB) par habitant sont en augmentation constante, y compris en Afrique ou en Inde. Mais le rythme des uns et des autres diffère, et, surtout, l'état des lieux demeure affligeant : 800 millions de personnes mal nourries (la faim fait 40 millions de morts par an), 1,3 milliard de personnes sans eau potable... Les pays les plus pauvres, ceux qui sont touchés par les conflits armés ou le sida, piétinent ou parfois reculent sur tous les tableaux. Tout effort de bilan commence par l'Afrique, un continent qui paraît condamné à demeurer durablement en dehors des flux de richesse. Et pourtant, la situation africaine est paradoxale : malgré le sida et les conflits armés, les indicateurs de développement humain continuent à progresser sur le plan global (taux de mortalité des moins de cinq ans, pourcentage d'adultes analphabètes, accès à l'eau salubre). "On se demande bien comment les pays africains ont pu faire de telles avancées dans un contexte aussi défavorable", indique un rapport préparatoire du secrétaire général des Nations unies en vue de la prochaine Assemblée générale de Genève consacrée à "Copenhague + 5". En Amérique latine, les progrès sont inégaux : alors que le Brésil, le Chili ou le Costa Rica ont enregistré de réels progrès au cours des dernières décennies, d'autres comme le Mexique, le Venezuela ou le Salvador régressent - sans parler d'un pays comme Haïti, où 70 % de la population vit toujours dans l'extrême pauvreté. En Europe de l'Est, on assiste à une explosion de la pauvreté, phénomène d'autant plus destructeur au plan social qu'il s'agit ici d'une "nouvelle pauvreté" touchant des populations peu habituées à cet état. Sur la base d'un seuil de pauvreté de 4 dollars par jour, le nombre de pauvres est passé de 4 % de la population en 1988 à 32 % au milieu des années 90. En Russie, après la crise du rouble, en août 1998, le nombre de pauvres a augmenté de 10 millions pour toucher, en janvier 1999, selon certaines estimations, près de 40 % de la population. Dans le sud de l'Asie (tout autour de la péninsule indienne), "les objectifs du sommet sont plus difficiles à atteindre que partout ailleurs dans le monde", souligne le rapport de Kofi Annan. Cette région prise dans son ensemble héberge plus de 500 millions de personnes qui vivent dans la pauvreté absolue. Alors qu'elle compte 29 % de la population mondiale, le sud de l'Asie abrite 43 % des pauvres de la planète (chiffres de l'ONU). Or les Nations unies constatent qu'un pays comme l'Inde "a accompli de nouveaux progrès dans la lutte contre la pauvreté depuis 1995" et que la proportion de pauvres, qui avait déjà baissé régulièrement depuis 1948, "a continué à diminuer grâce aux nombreux programmes spéciaux de lutte contre la pauvreté ciblés sur les groupes de population paupérisés de la société, à une croissance économique assez vigoureuse et à une répartition relativement équitable des nouvelles richesses ainsi créées". Cependant, la pauvreté augmente en Afghanistan, au Bangladesh, au Népal, au Pakistan et au Sri Lanka... Un peu plus à l'est, ce sont les résultats obtenus par la Chine qui retiennent l'attention générale. La Chine est parvenue à faire tomber le nombre de pauvres vivant en zone rurale de 280 millions en 1990 à 200 millions en 1995, puis à 124 millions en 1997 - toujours selon le critère de 1 dollar par jour. Avec les succès enregistrés au cours des dernières décennies par les "dragons asiatiques" comme la Corée du Sud ou Taiwan, ce bilan chinois renforce l'idée selon laquelle c'est la croissance qui, avant tout, permet de réduire la pauvreté. Bien peu de pays en développement misent sur l'aide financière des pays riches, qui n'a cessé de reculer en valeur absolue au cours des cinq dernières années. CONSIDÉRATIONS SOCIALES A part la Corée du Nord, bien peu de pays en développement souhaitent avancer en marge de l'économie mondiale. L'ouverture commerciale est reconnue partout comme le principal moyen d'augmenter la prospérité. Ce que réclament les pays pauvres, c'est un accès plus facile aux marchés des plus riches, notamment dans le secteur agroalimentaire - revendications exprimées lors du sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de Seattle, en décembre 1999. Cependant, la croissance du produit intérieur brut à elle seule - et à condition qu'elle soit au rendez-vous - ne suffit pas à résoudre le problème de la pauvreté. Elle est une des conditions de base du succès, mais ses modalités peuvent ou non profiter aux pauvres. "Les programmes d'ajustement structurel classiques (...) abordaient la question de la pauvreté après coup ou en tant que question sociale en suspens", souligne le PNUD. Cette habitude est en train de changer. Le FMI et la Banque mondiale commencent à mettre en place des dispositifs communs pour introduire plus de considérations sociales dans leurs programmes d'ajustement structurel, dont on sait combien certains ont pu être dévastateurs sur les sociétés locales. Cette perspective sous-tend le vaste plan de suppression progressive de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), mis en place depuis 1999. Les pays riches se disent prêts à renoncer à tout ou partie de la dette des quarante pays les plus pauvres si ceux-ci s'engagent à consacrer plus de ressources au service du développement social. Le grand chantier du jour, c'est celui de la "bonne gouvernance", autrement dit le renforcement des institutions, la lutte contre la corruption, la réduction des dépenses d'armement et la priorité à l'éducation. Ces éléments sont considérés comme le "chaînon manquant" dans les politiques anti-pauvreté. La démocratie peut aider, mais n'est pas une condition sine qua non pour réduire la pauvreté : l'exemple du Chili des années 80 - ou de la Tunisie plus récemment - montre que le recul de la pauvreté peut être obtenu dans un contexte de dictature. Ce que la démocratie permet d'apporter en plus, c'est un effort vers la réduction des inégalités : or on commence à se rendre compte qu'il s'agit d'un complément nécessaire à la croissance si on veut que celle-ci profite aux pauvres. "Les inégalités signifient moins de stabilité politique et donc moins d'investissements", écrit la Banque mondiale. "L'inégalité est devenue un obstacle majeur à la mise en oeuvre de la plupart des engagements de Copenhague", souligne le secrétaire général de l'ONU. UNE ÉCONOMIE SOLIDAIRE Avant de pouvoir s'attaquer aux inégalités entre nations - une mission encore utopique -, c'est aux pays eux-mêmes de réduire les écarts qu'ils connaissent dans l'accès aux ressources de base. Le cas du Brésil est révélateur. "La principale explication de la pauvreté au Brésil est la distribution fortement concentrée des revenus (ainsi qu'une croissance médiocre)", souligne le PNUD. Au Brésil, le pays le plus inégalitaire du monde, les dépenses sociales sont importantes, mais la majeure partie de leurs retombées sert les intérêts des classes moyennes et des riches. Existe-t-il une méthode alternative pour sortir de la pauvreté ? Certains le pensent, et défendent une vision d'avenir où les pays riches s'engageraient à réduire leur croissance et leur consommation au profit d'une économie mondiale plus solidaire. Ils défendent par exemple le principe d'une taxe sur les transactions financières - la "taxe Tobin" - et la fin d'un modèle de développement fondé sur les exportations, néfaste pour l'équilibre traditionnel des économies locales. Les institutions financières internationales ou même l'ONU sont loin de penser en ces termes, mais elles commencent à reconnaître que la question du pouvoir est au coeur de la problématique de la pauvreté. "L'impuissance, cause centrale de la pauvreté", peut-on lire dans les documents du PNUD ou de la Banque mondiale. Tout le monde finit par reconnaître qu'il faut donner "plus de pouvoir aux pauvres" en leur facilitant l'accès à la propriété des biens de base : distribution de terres, éducation, santé... Plus largement, l'enjeu porte sur un meilleur partage des "biens publics internationaux", ces ressources qui devraient théoriquement profiter au plus grand nombre : stabilité économique internationale, retombées de la recherche médicale, amélioration de l'environnement - les pauvres sont les premières victimes des catastrophes naturelles. Il est encore trop tôt pour dire si ces efforts permettront un jour de démentir ce pauvre retraité de Géorgie (ex-URSS), récemment cité par la Banque mondiale : "Dans dix ans, il y aura une sélection des plus forts, et ceux qui ont le moins de principes sont ceux qui s'en sortiront." LUCAS DELATTRE Le Monde du 22 juin 2000

« Une fois qu'on considère la pauvreté sous cet angle élargi, un bilan contrasté peut être dressé des évolutions en cours.

Un peupartout, on observe une progression de l'indice de développement humain (IDH) mis en place par le PNUD depuis quelquesannées.

L'espérance de vie, l'alphabétisation, l'accès à l'eau potable, et même le produit intérieur brut (PIB) par habitant sont enaugmentation constante, y compris en Afrique ou en Inde.

Mais le rythme des uns et des autres diffère, et, surtout, l'état des lieuxdemeure affligeant : 800 millions de personnes mal nourries (la faim fait 40 millions de morts par an), 1,3 milliard de personnessans eau potable...

Les pays les plus pauvres, ceux qui sont touchés par les conflits armés ou le sida, piétinent ou parfois reculentsur tous les tableaux. Tout effort de bilan commence par l'Afrique, un continent qui paraît condamné à demeurer durablement en dehors des flux derichesse.

Et pourtant, la situation africaine est paradoxale : malgré le sida et les conflits armés, les indicateurs de développementhumain continuent à progresser sur le plan global (taux de mortalité des moins de cinq ans, pourcentage d'adultes analphabètes,accès à l'eau salubre).

"On se demande bien comment les pays africains ont pu faire de telles avancées dans un contexte aussidéfavorable", indique un rapport préparatoire du secrétaire général des Nations unies en vue de la prochaine Assemblée généralede Genève consacrée à "Copenhague + 5". En Amérique latine, les progrès sont inégaux : alors que le Brésil, le Chili ou le Costa Rica ont enregistré de réels progrès aucours des dernières décennies, d'autres comme le Mexique, le Venezuela ou le Salvador régressent - sans parler d'un payscomme Haïti, où 70 % de la population vit toujours dans l'extrême pauvreté. En Europe de l'Est, on assiste à une explosion de la pauvreté, phénomène d'autant plus destructeur au plan social qu'il s'agit icid'une "nouvelle pauvreté" touchant des populations peu habituées à cet état.

Sur la base d'un seuil de pauvreté de 4 dollars parjour, le nombre de pauvres est passé de 4 % de la population en 1988 à 32 % au milieu des années 90.

En Russie, après la crisedu rouble, en août 1998, le nombre de pauvres a augmenté de 10 millions pour toucher, en janvier 1999, selon certainesestimations, près de 40 % de la population. Dans le sud de l'Asie (tout autour de la péninsule indienne), "les objectifs du sommet sont plus difficiles à atteindre que partoutailleurs dans le monde", souligne le rapport de Kofi Annan.

Cette région prise dans son ensemble héberge plus de 500 millions depersonnes qui vivent dans la pauvreté absolue.

Alors qu'elle compte 29 % de la population mondiale, le sud de l'Asie abrite 43 %des pauvres de la planète (chiffres de l'ONU).

Or les Nations unies constatent qu'un pays comme l'Inde "a accompli de nouveauxprogrès dans la lutte contre la pauvreté depuis 1995" et que la proportion de pauvres, qui avait déjà baissé régulièrement depuis1948, "a continué à diminuer grâce aux nombreux programmes spéciaux de lutte contre la pauvreté ciblés sur les groupes depopulation paupérisés de la société, à une croissance économique assez vigoureuse et à une répartition relativement équitable desnouvelles richesses ainsi créées".

Cependant, la pauvreté augmente en Afghanistan, au Bangladesh, au Népal, au Pakistan et auSri Lanka... Un peu plus à l'est, ce sont les résultats obtenus par la Chine qui retiennent l'attention générale.

La Chine est parvenue à fairetomber le nombre de pauvres vivant en zone rurale de 280 millions en 1990 à 200 millions en 1995, puis à 124 millions en 1997- toujours selon le critère de 1 dollar par jour.

Avec les succès enregistrés au cours des dernières décennies par les "dragonsasiatiques" comme la Corée du Sud ou Taiwan, ce bilan chinois renforce l'idée selon laquelle c'est la croissance qui, avant tout,permet de réduire la pauvreté.

Bien peu de pays en développement misent sur l'aide financière des pays riches, qui n'a cessé dereculer en valeur absolue au cours des cinq dernières années. CONSIDÉRATIONS SOCIALES A part la Corée du Nord, bien peu de pays en développement souhaitent avancer en marge de l'économie mondiale.L'ouverture commerciale est reconnue partout comme le principal moyen d'augmenter la prospérité.

Ce que réclament les payspauvres, c'est un accès plus facile aux marchés des plus riches, notamment dans le secteur agroalimentaire - revendicationsexprimées lors du sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de Seattle, en décembre 1999.

Cependant, lacroissance du produit intérieur brut à elle seule - et à condition qu'elle soit au rendez-vous - ne suffit pas à résoudre le problèmede la pauvreté.

Elle est une des conditions de base du succès, mais ses modalités peuvent ou non profiter aux pauvres. "Les programmes d'ajustement structurel classiques (...) abordaient la question de la pauvreté après coup ou en tant quequestion sociale en suspens", souligne le PNUD.

Cette habitude est en train de changer.

Le FMI et la Banque mondialecommencent à mettre en place des dispositifs communs pour introduire plus de considérations sociales dans leurs programmesd'ajustement structurel, dont on sait combien certains ont pu être dévastateurs sur les sociétés locales.

Cette perspective sous-tend le vaste plan de suppression progressive de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), mis en place depuis 1999.

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