La Mondialisation n'est pas coupable, vertus et limites du libre échange, de Paul Krugman
Publié le 03/09/2012
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Dans ce livre composé d’exposés, articles et conférences, Paul Krugman remet en cause la vision dominante qui consiste à voir en les pays émergents une menace qui conduirait à un retour au protectionnisme.
L’auteur critique aussi la remise en cause du libre échange qui pour lui demeure pourtant la solution la plus adéquate au vu du contexte actuel de Mondialisation.
D’après Paul Krugman, il existe une pensée dominante aux Etats-Unis qu’il appelle théorie ‘‘pop’’, qui compare le commerce international à une compétition internationale, ou encore qui explique que les difficultés économiques des pays occidentaux sont étroitement liées à la concurrence des économies des pays émergentes du tiers monde.
Mais pour l’auteur il y a à travers cette théorie ‘‘pop’’ plusieurs risques et notamment celui d’un retour durable du protectionnisme : ‘‘L’accent mis sur la nature compétitive des relations économiques internationale prépare le terrain pour ceux qui voudraient voir adopter les politiques les plus fermes sinon carrément protectionnistes’’.
Concernant, la thèse de Paul Krugman, il va s’opposer point par point à la pensée dominante décrite précédemment.
Ainsi, par exemple à la question de savoir si la croissance des pays en développement nuit à la prospérité des pays occidentaux, il répond non en disant : ‘‘La croissance de la productivité du tiers monde aboutit à la hausse des salaires dans le tiers monde et rien d’autre’’. De plus, selon lui les pays en retard de compétitivité ne sont pas pénalisés car ce sont les avantages comparatifs et non absolus qui déterminent les échanges (Smith/Ricardo).
Pour Paul Krugman, le commerce internationale n’est pas une compétition et ne met pas les ‘‘états en faillite’’. De plus, il ne faut pas voir les états émergents comme une menace mais comme une opportunité (hausse du niveau de vie, développement du niveau de vie…).
Enfin, l’auteur montre que s’il existe une tentation importante de politiques interventionnistes d’état, le libre échange demeure la meilleure solution pour éviter une guerre commerciale entre les états.
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