La lumière, facteur écologique

On ne parlera jamais assez de l'importance de la lumière et de la compétition qu'elle occasionne. Qu'il s'agisse des organismes fixés, les végétaux spécialement, ou des animaux, avec toute la complexité qui en découle. Cette compétition revêt des modalités variées. Le flux solaire, source d'énergie, conditionne, à la base, toute production de matière vivante. En fait, tout dépend de la quantité du rayonnement solaire qui parvient réellement jusqu'au sol. On évalue cela à 52%, mais il y a encore, à partir de là, des pertes; pertes sur lesquelles nous reviendrons, à l'aide d'autres considérations. La lumière est une nécessité vitale, voilà ce qu'il était nécessaire de répéter. Les besoins en intensité lumineuse partent de la pleine lumière solaire à un éclairement crépusculaire, que ce soit sous l'eau, en profondeur; ou au sol, dans une forêt très dense. On le voit, avec une telle fourchette, le nombre des cas à citer serait grand. De la lumière dépend une vie normale, c'est à l'aide des réactions d'insectes que l'on mesure assez bien l'importance du propos. Empressons-nous de dire que des animaux aquatiques subissent, eux aussi, de telles réactions. Tout le système de la phototaxie et son cortège de conséquences directes ou indirectes reste par ailleurs à examiner. De la lumière nous pourrions passer à la vision. Macroglossum s'alimente de préférence sur des fleurs bleues; mais la ponte de l'espèce se fait sur des éléments de teintes jaunâtres. En plein soleil et au crépuscule, ce papillon se déplace très vite de fleur en fleur, et contribue par ailleurs, à la pollinisation. Si le petit sphinx est vu à la recherche d'endroits obscurs, c'est pour passer l'hiver. Les mots n'ont pas toujours le même sens pour les zoologistes et les botanistes; il en est ainsi de tropisme. C'est pourquoi certains scientifiques parlent de phototropismes uniquement lorsqu'il s'agit des plantes et des mouvements suscités et orientés (sur elles) par le rayonnement. Ils emploient phototopotactismes pour les organismes qui se déplacent librement. Mais le photopériodisme s'applique aux animaux et végétaux.