LA FONTAINE ET MOLIÈRE
Publié le 27/02/2011
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Le parallèle entre ces deux écrivains est classique. En voici les éléments essentiels : — Caractère et vie : deux hommes qui se dégagent de la contrainte du temps ; indépendance. — Morale : tous deux s'opposent à la morale chrétienne ou à l'héroïsme d'un Corneille. Morale de la vie, moyenne, lucide, propre à faciliter la vie sociale. Dans les deux œuvres, dénonciation de nos ridicules, de nos vices, de nos manies. — Création de personnages qui incarnent vices et travers et qui se correspondent d'œuvre à œuvre : Le chat et Tartuffe (ou encore le Rat qui s'est retiré du monde) ; — La grenouille et M. Jourdain ; — Le renard flatteur : Dorante et Jourdain ; — La fourmi et Harpagon. Ces personnages sont mis en valeur par contraste : Le loup et l'agneau comme Orgon et Tartuffe, etc. — Ces personnages vivent en des histoires : même conception d'une morale vivante : art de la mise en scène chez La Fontaine et chez Molière ; — art de conduire une action et de mener les analyses psychologiques, non pas statiquement (La Bruyère), mais en développant une situation (Le coche 'et la mouche). — Le style : les deux écrivains les plus variés, les plus pittoresques du siècle. — Quelques réserves : — Les hommes : La Fontaine est un rêveur qui vit en parasite ; Molière travaille, nourrit sa troupe. — Les comédies de Molière sont créations souvent puissantes (Tartuffe, Don Juan) ; les Fables ne veulent que grâce et finesse.
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- On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de ce que Boileau apparaissait comme le conseiller nécessaire des grands classiques. Dans quelle mesure peut-on dire que la « doctrine » de Boileau a été créée par lui et a exercé une influence plus ou moins grande sur les grands écrivains
- FOUQUET ou FOUCQUET, Nicolas, vicomte de Vaux (1615-1680) Surintendant des Finances, il fait un usage généreux de l'immense fortune amassée grâce à ses fonctions, protégeant les hommes de lettres : Molière, La Fontaine, Pellisson.
- FOUQUET ou FOUCQUET, Nicolas, vicomte de Vaux (1615-1680) Surintendant des Finances, il fait un usage généreux de l'immense fortune amassée grâce à ses fonctions, protégeant les hommes de lettres : Molière, La Fontaine, Pellisson.
- Molière et La Fontaine, peintres de l’homme et de la société.
- Alfred de Musset a dit de La Fontaine : Molière l'a prédit et, j'en suis convaincu, Bien des choses auront vécu Quand nos enfants liront encore Ce que le Bonhomme a conté : Fleur de sagesse et de gaieté. Expliquez et commentez ce jugement