LA FIN DU CLASSICISME
Publié le 12/05/2011
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La gloire de Pope pesa lourdement sur toute la poésie du xvine siècle. Sa popularité durait encore en pleine période romantique et il y eut de nombreuses réimpressions de L'ILIADE et de l'EssAy oN MAN entre et 1830. D'innombrables imitateurs banalisèrent ses images et ses rythmes. Son style poétique devint une convention, certaines épithètes étaient consacrées et comme obligatoires : les zéphyrs étaient « embaumés «, les ombres « sylvestres «, les rivières « argentées « et les sources a cristallines « (balmy zephyrs, sylvan shades, silver floods, crystal springs ) ; le « doré « envahit toutes les descriptions de paysages (the shore is gilded, the clouds, the groves golden, contentment gilds the scene ; the stars gild the gloomy night, etc.). La périphrase, jugée plus poétique que le mot propre, le remplaçait toujours : les poissons étaient « the scaly tribe «, le cheval « the impatient courser «, les fruits « the treasures of Pomona «, un soulier a the shining leather that encased the limb «. Presque tous les poètes du XVIIIe siècle sont plus ou moins contaminés par cette poetic diction, contre laquelle s'élèveront vigoureusement Wordsworth et Coleridge. Il en est pourtant quelques-uns chez qui l'on trouve des aspirations, une sensibilité et une imagination personnelles. Les principaux sont THomsoN, YOUNG, COLLINS et GRAY dans le second tiers du siècle, puis dans la période qui précède immédiatement le romantisme, COWPER, BLAKE et BURNS.
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