Jour par jour, la semaine tragique
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
8 h 49.
La chaîne CNN réagit instantanément.
Il ne lui faut pas plus d'une minute pour enclencher à distance l'une de sescaméras fixes, braquée en permanence sur la ligne d'horizon de Manhattan.
Les autres grandes chaînes vont suivre, interrompantimmédiatement leurs émissions.
9 h 03.
Après un dernier virage sur l'aile, un deuxième avion s'encastre dans la tour sud du WTC.
Les millions detéléspectateurs n'en croient pas leurs yeux.
Le feu se propage, des occupants en perdition agitent les bras aux fenêtres, d'autrespréfèrent se jeter dans le vide pour échapper aux flammes.
Des dizaines de pompiers s'engouffrent dans les deux tours.
LesBourses du monde entier sont les premières à réagir.
Celle de New York, à deux pas des tours, n'ouvrira pas.
9 h 31.
Depuis Sarasota, en Floride, George Bush apparaît à la télévision.
« Nous avons vécu aujourd'hui une tragédienationale.
Deux avions se sont écrasés sur le World Trade Center.
Il s'agit, semble-t-il, d'une attaque terroriste dirigée contrenotre pays.
» Il paraît bouleversé.
Il n'est guère rassurant.
9 h 45.
La panique s'empare de Washington.
Le vol 77 d'American Airlines vient de s'écraser sur le Pentagone.
Plusprécisément, sur l'aile ouest du bâtiment dans lequel travaillent près de 23 000 personnes.
Le transpondeur permettant d'identifierl'avion sur les radars avait été débranché vers 9 heures.
Et l'avion avait brusquement fait demi-tour vers Washington, transforméen missile lancé peut-être contre la Maison Blanche.
Une passagère, là aussi, a eu le temps de prévenir son mari, au ministère dela justice, que des pirates de l'air, armés de couteaux, avaient regroupé au fond de l'avion tous les passagers ainsi que le pilote.La zone du Pentagone est rapidement bouclée par la police tandis qu'un incendie gigantesque ravage un côté de l'édifice.
Onévacue le personnel et le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, est conduit dans un bunker situé sous son bureau nonendommagé.
Décision est rapidement prise d'évacuer en fait les principaux bâtiments gouvernementaux, Maison Blanche en tête,ainsi que le Sénat et la Chambre.
L'ordre est finalement étendu à l'ensemble des bâtiments administratifs, tandis qu'on ferme lagare et les deux aéroports.
Le maire de la ville va rapidement déclarer l'état d'urgence.
9 h 49.
Les autorités de l'aviation américaine ordonnent la suspension immédiate de tous les vols commerciaux aux Etats-Unis,une première dans l'histoire du pays.
Les vols internationaux en direction des Etats-Unis sont détournés vers le Canada.
Lesaéroports de Los Angeles et de San Francisco vont être évacués et fermés.
9 h 55.
Comme dans un tremblement de terre, la tour sud du World Trade Center se disloque et s'effondre sur elle-même,engloutissant dans un fatras infernal des centaines, probablement des milliers de personnes.
10 h 00.
Le vol 93 de United n'atteindra pas San Francisco.
Sans doute ne saura-t-on jamais la cible qu'entendaient lui faireatteindre les trois terroristes qui, après plus d'une heure trente de vol et le meurtre d'au moins un passager, peut-être même despilotes, lui ont fait faire demi-tour.
Car il s'écrase dans la campagne de Pennsylvanie.
Les communications téléphoniques deplusieurs passagers avec leurs familles semblent indiquer que plusieurs d'entre eux, au courant de la tragédie new-yorkaise,étaient prêts à tout pour éviter que leur avion ne se transforme à son tour en missile d'attaque.
Leur initiative a fait échouer lamission.
10 h 29.
Le World Trade Center n'est plus.
Le double bâtiment qui, avec ses 420 mètres de haut et ses 110 étages fut silongtemps l'étendard, la fierté de New York, a disparu de la ligne des gratte-ciel.
La deuxième tour s'est écroulée dans un nuage,une noirceur et un enfer d'apocalypse.
Et ce qui fut un temps la plus belle esplanade de la ville n'est plus qu'une tombe massiveencombrée de tonnes de gravats et de laquelle, pendant des jours, pendant des mois, les New-Yorkais espéreront extirper lesrestes, le souvenir d'êtres proches.
Les bâtiments adjacents sont en feu, qui s'écrouleront plus tard.
11 h 00.
Rudolph Giuliani, le maire de New York, donne l'ordre d'évacuer le bas de Manhattan, au sud de Canal Street.
Et cesont des hordes d'habitants hagards, couverts de cendres, de poussière, d'écorchures, qui émergent des entrailles de la ville etremontent ses artères, telle une armée d'ombres.
Personne, y compris à la télévision, n'ose évoquer un nombre possible dedisparus.
On rappelle simplement que 40 000 personnes venaient quotidiennement travailler dans les tours, et l'on se doute queles premières victimes recensées seront pompiers et policiers, à pied d'oeuvre au moment du drame.
La solidarité dans la villes'organise.
Les hôpitaux, submergés par l'afflux de victimes, voient se former de longues files d'attente de donneurs de sang.
Lescabines téléphoniques sont prises d'assaut car chacun cherche à donner ou à prendre des nouvelles.
Et puis très vite, un réflexepousse les habitants à se ruer dans les magasins d'alimentation pour prendre des réserves.
Ecoles, musées, entreprises fermentleurs portes très tôt.
Washington, de son côté, est comme une ville morte.
13 h 30.
Le président Bush n'a pas rejoint Washington.
Son avion vient d'atterrir sur la base aérienne de Barksdale, enLouisiane : « Nos militaires sont en alerte à l'intérieur du pays et dans le monde entier.
Nous avons également pris les mesuresindispensables de sécurité pour que le gouvernement continue d'exercer ses fonctions.
» Air Force One ne redécollera pas pour.
»
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