Jean-Paul SARTRE et L'existentialisme athée
Publié le 24/07/2010
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Introduction : Sartre, philosophe du XXe siècle, influencé par la phénoménologie de Hegel et qui développe le courant de l’existentialisme, courant qui propose une redéfinition ontologique de l’homme et des concepts de liberté et de responsabilité. L’existentialisme est un humanisme est l’exposé de cette thèse et l’écrit le plus célèbre de J-P.S.
I – Sartre refuse l’idée d’une nature humaine et propose une redéfinition ontologique de l’homme
1 – L’idée d’une nature humaine universelle : la thèse des prédécesseurs de Sartre
Si l’athéisme en philosophie a libéré l’homme de la tutelle divine, il n’a pas remis en cause le concept universel d’homme qui définit l’individu a priori.
2 – Le principe de l’existentialisme : l’homme comme un « projet «
Sartre refuse cette idée de nature humaine ; au contraire, il pense l’homme comme le seul être qui échappe à ce carcan ontologique. Il n’y a pas de concept d’homme chaque homme se définit a postériori par la somme de ses choix.
Cette liberté accordée à l’homme, loin d’être une condamnation, est à comprendre la marque de sa supériorité par rapport aux autres êtres vivants et aux choses.
II – Cette redéfinition de l’essence humaine donne une nouvelle perspective à la notion de responsabilité
1 – L’homme, condamné à être libre et responsable de ses actes
Si l’homme se forge sa propre essence, il est par voie de conséquence responsable de ce qu’il est. Sartre refuse donc le déterminisme social de Marx et le déterminisme psychologique de Freud.
2 – La responsabilité envers autrui
Cette idée de responsabilité est encore plus profonde : en plus d’engager l’homme vis-à-vis de lui-même, elle engage l’homme vis-à-vis des autres. Chaque choix qu’un homme fait est sous-tendu par une valeur qu’il suppose juste et fondée. Choisir, c’est exprimer ce qu’on pense être le bien. Par conséquent, en façonnant son être, l’homme se forge aussi une image de l’idéal humain qui par son statut de concept universel, engage tous les autres hommes.
III – Sartre définit l’action comme le seul engagement qui définit l’individu
Sartre pense que la seule réalité réside dans l’action. Par conséquent, un individu n’est rien d’autre que ce qu’il a accompli. Selon Sartre, les hommes se replient sur des jugements déterministes pour échapper au poids accablant de leur liberté. Cependant, Sartre pense qu’une intention qui ne se traduit pas en acte n’a aucune valeur. L’intention n’est rien sans sa mise en acte. La valeur d’un homme ne réside pas dans ses potentialités mais dans ses réalisations. Tout ce qui n’est pas ne permet de définir l’homme seulement de manière négative : comme ce qu’il n’est pas. Seul l’acte traduit une réalité du sujet.
Conclusion : Sartre traduit la contingence de l’existence humaine en termes de liberté et d’essence. La liberté s’impose à l’homme et en fait le créateur de sa propre essence. Cette liberté implique une responsabilité totale de l’individu face à ses actes et à l’image qu’il se donne du bien. Mais l’individu, par peur des conséquences, ne doit s’enfermer dans une attitude de mauvaise foi qui consiste à refuser sa liberté par une absence de choix. Car le choix et l’acte qu’il implique constitue la seule valeur du sujet, sa seule réalisation concrète.
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