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Jean « Magic » Messier

Publié le 17/01/2022

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16 octobre 2000 MONSIEUR MESSIER, monsieur Messier ! » Comme pour une star, les photographes se pressent, crient pour capter son attention, les flashs crépitent. Avec le mariage de Vivendi et du canadien Seagram, propriétaire des studios Universal et d'Universal Music, les repères de Jean-Marie Messier ont basculé : PDG d'une compagnie d'eau, le voilà propulsé dans l'univers d'Hollywood. Ce monde l'a toujours fasciné. Devenir le premier groupe français à prendre possession d'un studio américain de cinéma, rapatrier en Europe les enregistrements de Gainsbourg, Ferré, Johnny Hallyday, Montserrat Caballé, Placido Domingo ou Georg Solti, sonne pour lui comme une consécration. En moins de cinq ans, M. Messier a fait d'une maison plus que centenaire, spécialisée dans la distribution d'eau en France, un géant mondial de la communication. Une transformation gigantesque : près de 200 milliards de francs d'actifs ont été cédés, autant achetés. Le PDG du futur Vivendi Universal s'arrêtera-t-il maintenant qu'il a atteint son but ? « Avec Jean-Marie, rien n'est jamais fini. Il a toujours d'autres projets en tête », soupire, mi-admiratif, mi-inquiet, un de ses administrateurs. Ses collaborateurs et ses proches ont appris qu'avec lui, il n'y a ni trêve, ni repos. Tout à la conquête de l'avenir, « J2M », comme ils l'ont surnommé, a toujours un nouveau dossier à étudier, un rachat à faire, une nouvelle étape à engager. Fuite en avant, persiflent ses détracteurs, qui l'ont baptisé « J6M » , acronyme de « Jean-Marie Messier moi-même maître du monde » . L'ascension fulgurante de ce patron de quarante-trois ans ne laisse personne indifférent. « Il est le plus doué de sa génération », affirmait Ambroise Roux, l'ancien « parrain » du capitalisme français, disparu en 1999. A sa suite, certains PDG se disent admiratifs des méthodes Messier. Jeune, dans ce milieu patronal renfermé, il a su trouver une manière, en apparence plus professionnelle, d'incarner le pouvoir, de s'appuyer sur les marchés financiers et d'utiliser les médias. D'autres, habitués aux réalités prosaïques de l'entreprise, s'énervent de ses habiletés, parfois de ses manipulations, qui masquent une gestion en fait bien traditionnelle. « Jean-Marie Messier fonctionne à l'affectif, à la séduction. Il est comme un caméléon. D'emblée il sait tenir le langage que ses interlocuteurs - cadres, administrateurs, actionnaires, financiers, politiques - ont envie d'entendre. Tous ou presque succombent à son charme. Mais derrière ses apparences ouvertes, c'est un homme dur, méfiant », explique un dirigeant. Depuis quelque temps, la « magic touch » du patron de Vivendi paraît s'émousser. Les marchés financiers, qui le portaient aux nues, regimbent, en particulier, sur sa dernière opération. Tous, cependant, continuent de regarder avec intérêt l'évolution de cette carrière hors norme. Archétype de l'élite à la française, Jean-Marie Messier en est son modèle le plus abouti. Le PDG de Vivendi s'énerve lorsqu'on lui rappelle son appartenance à la nomenklatura. Lui préfère se souvenir de ses origines grenobloises. Issu d'une famille de cadres moyens - son père était expert-comptable -, il a vécu dans un milieu « attentif aux valeurs humanistes, à l'action sociale ». « Il n'y avait aucune pression familiale. Mes parents ignoraient même tout du système des grandes écoles », insiste-t-il. L'ancien petit chanteur à la Croix-de-Bois, toutefois, préférera redoubler « maths spe » pour tenter de décrocher une place à Polytechnique plutôt que d'accepter la place obtenue au concours de Centrale. Après l'X, il choisit l'ENA, puis l'inspection des finances, le Saint des Saints de la haute administration. De son passage à l'ENA, il a appris les rapports de force et le rôle des réseaux. La leçon ne sera jamais oubliée. Dès 1984, il participe à un groupe de réflexion avec Charles de Croisset, actuel PDG du CCF, et Baudoin Prot, aujourd'hui directeur général de BNP-Paribas. Jean-Marie Messier prend comme thème de réflexion les privatisations du gouvernement Thatcher. Bingo ! Jacques Friedmann, un des mentors de l'inspection des finances et ami de Jacques Chirac, prend connaissance du rapport, et en fait l'un des thèmes de reconquête du pouvoir de la droite. Messier est lancé. En 1986, lors de la formation du gouvernement, on pense naturellement à lui. A vingt-neuf ans, il devient directeur de cabinet de Camille Cabana, ministre délégué des privatisations. Mais le dossier est en fait géré par Edouard Balladur. Après quelques mois, M. Messier réussit à rejoindre le cabinet du tout-puissant ministre des finances. Face à Philippe Jaffré et Michel Pébereau, inventeurs des noyaux durs, Messier est un « poids moyen ». Sous ses airs de premier communiant, il parvient vite à se rendre indispensable. « Il tranchait pour son âge. Il raisonnait comme s'il avait quinze ans de plus », se souvient Jean-Louis Beffa, PDG de Saint-Gobain, premier groupe privatisé. « Il est parvenu à séduire tous les vieux patrons », raconte un autre. Les deux complices, Ambroise Roux et Guy Dejouany, PDG de la Générale des eaux, ne le perdront plus de vue. A la fin de la cohabitation, en 1988, Messier aurait reçu dix-sept propositions d'embauche, dont une - déjà ! - de la Générale des eaux. Il préfère aller pantoufler chez Lazard, la banque d'affaires en pointe sur les privatisations. A l'époque, les problèmes de conflits d'intérêts ne sont pas encore une préoccupation pour les hauts fonctionnaires partant vers le privé. Dans une atmosphère très Second Empire, Jean-Marie Messier découvre les jeux d'influences et les coups bas. Il étoffe ses réseaux. Il est de toutes les associations : inspection des finances, X, Amis de la musique, Club des 40 - dont il dément être le fondateur. Là, il côtoie d'autres quadragénaires comme Eric Besson, député PS de la Drôme, Patricia Barbizet, bras droit de François Pinault ou Philippe Germond, devenu président de Cegetel. Après son départ, l'influent associé-gérant Antoine Berheim confiera perfidement : « Messier a coûté très cher en déjeuners à Lazard ». Cet activisme lui permet de rencontrer Didier Pineau-Valencienne, dit DPV, le patron de Schneider, et d'obtenir le mandat pour l'achat de la société américaine d'équipements électriques Square D. « C'était la première OPA hostile conseillée par Lazard aux Etats- Unis », se souvient M. Messier. Avec cette opération, Messier obtient l'adoubement de DPV, qui en fait son fils spirituel, avant de lui proposer sa succession chez Schneider. Jean-Marie Messier a des ambitions plus hautes. Lazard ? L'idée ne lui déplairait pas. Mais Edouard Stern, gendre du patron de la banque d'affaires, lui barre la route. Ses vieux parrains, Ambroise Roux et Guy Dejouany, resurgissent au moment opportun pour lui proposer la Générale des eaux. « Je voulais un homme jeune et parachuté qui ne soit pas un industriel mais un généraliste. Messier avait toutes les qualités requises. Restait le problème de l'argent. Il lui fallait accepter une baisse importante de salaire en quittant Lazard. Aurais-je réussi à le convaincre sans son conflit avec Edouard Stern ? », raconta, à l'époque, Ambroise Roux au Monde. La Générale des eaux ne se refuse pas. Messier a pu mesurer l'influence du quatrième groupe français, qui va bien au-delà de ses seules activités de services aux collectivités. Ne dit-on pas de Guy Dejouany, un des meilleurs connaisseurs de la carte électorale, qu'il est un faiseur de rois ? Avant d'accepter, Messier prendra le soin de faire le tour de tous les candidats à l'élection présidentielle de 1995 pour savoir s'ils n'ont aucune objection à sa candidature. Des objections ? Elles ne manquent pas en dehors du monde politique. Les milieux patronaux jugent Jean-Marie Messier bien inexpérimenté pour passer d'un poste de conseiller à la tête d'un groupe de 150 000 personnes. D'autant que d'autres candidats sont sur les rangs, en particulier Jean-Louis Beffa, le PDG de Saint-Gobain, administrateur et principal actionnaire de la Générale des eaux, lequel le démentira farouchement par la suite. A l'intérieur, les grands barons de la compagnie n'ont aucune envie de voir arriver « ce fonctionnaire ». Le tandem Dejouany-Roux, qui a choisi Messier, balaie les obstacles. En octobre 1994, à trente-sept ans, Jean-Marie Messier est parachuté directeur général de la Générale des eaux, avec promesse d'en prendre la présidence. Ce sera le dernier parachutage réussi en France. L'atterrissage, toutefois, est mouvementé. M. Messier a pu arriver à la Générale des eaux parce qu'elle est fragilisée. Derrière sa superbe, le groupe fait eau de toutes parts. Ses engagements immobiliers, cachés, dépassent les fonds propres du groupe. Surtout, les affaires judiciaires sont en train de le rattraper. Messier a pour mission d'éloigner, sans bruit, la crise financière et l'opprobre. Il respecte à la lettre la consigne. L'establishment lui en sera reconnaissant : il lui accorde, en contrepartie, une totale liberté de mouvement et ferme les yeux sur certaines jongleries financières pour redresser la compagnie. Il installe son pouvoir avec méthode et s'empresse de rappeler l'interdiction des financements occultes. Prudent, il confie très vite cet encombrant dossier à d'anciens magistrats arrivés dans le groupe. Lui veut se consacrer au remodelage. Le téléphone et la communication sont désignés comme les socles de la nouvelle compagnie, qu'il rebaptise Vivendi en 1998. Tout le reste est à vendre : la santé, la restauration collective, les teintureries, les syndics d'immeubles, la gestion des espaces verts, l'immobilier, le BTP... La liquidation de feu la Générale des eaux devrait s'achever début juillet avec la mise en Bourse des métiers de l'environnement (eau, propreté, énergie, transports). Dans le même temps, il prend le contrôle d'Havas, Canal+, Pathé, développe sa filiale de téléphone Cegetel, se lance sur Internet, avant de se marier avec Seagram. La stratégie se veut mondiale. L'homme n'en ménage pas moins ses appuis français. Des inspecteurs des finances, des énarques, des X, d'anciens collaborateurs de ministres de droite et de gauche,des magistrats... aucun des milieux qui peuvent avoir de l'influence en France n'est oublié dans le recrutement du groupe. « Pour se faire bien voir de Martine Aubry », selon ses opposants, il conclut, avant même la discussion de la loi, un accord sur les 35 heures dans l'activité eau, à la grande fureur de ses homologues. F RÉQUEMMENT, il organise des projections privées de films en avant-première, où sont invités parlementaires, chefs d'entreprise, rédacteurs en chef influents, ou invite des politiques dans sa loge du Stade de France. Tous gardent en mémoire l'anniversaire de ses 40 ans au Plazza Athenée : 150 personnes, le Tout-Paris des affaires, se pressent autour de lui, sa femme et ses cinq enfants. « On n'a pas compris ce mélange des genres. C'était trop », avoueront plus tard plusieurs de ses proches. Ils sont de plus en plus nombreux à lui reprocher d'en faire trop, de vouloir sans cesse donner des leçons de management, de développement international, de modernité. « Je crois qu'il est comme moi. Il adore tirer les ficelles. Il aura envie d'exercer cette politique d'influence, dans les coulisses, bien plus payante que l'autre », pronostiquait Ambroise Roux. Hommage embarrassant de l'homme qui incarna le système clanique des affaires en France. « J2M » se défend de nourrir un tel projet : « Je n'ai pas le goût du billard à cinq bandes. Je préfère l'action à l'influence », réplique-t-il. Le PDG de Vivendi a pourtant tenté de s'opposer au mariage de Suez et de la Lyonnaise des eaux, afin d'éviter la naissance d'un concurrent puissant. « Il n'a pas osé prendre Suez. C'est sa seule faute », dira Ambroise Roux. « J2M » ne néglige pas de donner quelques conseils avisés à Vincent Bolloré, lors de l'attaque contre Bouygues, un autre de ses rivaux, ou de soutenir à fond le mariage BNP- Société générale-Paribas, projet porté par toute l'inspection des finances. Il n'hésite pas non plus à imposer la candidature de DPV contre celle de Jean-Louis Beffa, pour la succession d'Ambroise Roux à la présidence de l'Association française des entreprises privées. Il a même essayé - en vain - de réconcilier Bernard Arnault et François Pinault. Il a toujours cru à sa bonne étoile et paraît aujourd'hui au sommet de sa gloire. Après la limitation des droits de vote des actionnaires et son mariage avec Seagram qui porte sa capitalisation à plus de 100 milliards d'euros, il paraît à l'abri d'une attaque boursière. « S'il le veut, il peut rester président à vie maintenant », ironise un de ses pairs. « Jusqu'ici, Messier n'a rencontré que des succès sur son chemin. On saura s'il est un grand patron le jour où il devra gérer un échec », analyse un autre. Son entrée fracassante à Hollywood, où tant d'autres se sont déjà brûlé les ailes, pourrait constituer un de ces tests.

« côtoie d'autres quadragénaires comme Eric Besson, député PS de la Drôme, Patricia Barbizet, bras droit de François Pinault ouPhilippe Germond, devenu président de Cegetel.

Après son départ, l'influent associé-gérant Antoine Berheim confieraperfidement : « Messier a coûté très cher en déjeuners à Lazard ». Cet activisme lui permet de rencontrer Didier Pineau-Valencienne, dit DPV, le patron de Schneider, et d'obtenir le mandatpour l'achat de la société américaine d'équipements électriques Square D.

« C'était la première OPA hostile conseillée par Lazardaux Etats- Unis », se souvient M.

Messier.

Avec cette opération, Messier obtient l'adoubement de DPV, qui en fait son filsspirituel, avant de lui proposer sa succession chez Schneider.

Jean-Marie Messier a des ambitions plus hautes.

Lazard ? L'idéene lui déplairait pas.

Mais Edouard Stern, gendre du patron de la banque d'affaires, lui barre la route.

Ses vieux parrains,Ambroise Roux et Guy Dejouany, resurgissent au moment opportun pour lui proposer la Générale des eaux.

« Je voulais unhomme jeune et parachuté qui ne soit pas un industriel mais un généraliste.

Messier avait toutes les qualités requises.

Restait leproblème de l'argent.

Il lui fallait accepter une baisse importante de salaire en quittant Lazard.

Aurais-je réussi à le convaincresans son conflit avec Edouard Stern ? », raconta, à l'époque, Ambroise Roux au Monde. La Générale des eaux ne se refuse pas.

Messier a pu mesurer l'influence du quatrième groupe français, qui va bien au-delà deses seules activités de services aux collectivités.

Ne dit-on pas de Guy Dejouany, un des meilleurs connaisseurs de la carteélectorale, qu'il est un faiseur de rois ? Avant d'accepter, Messier prendra le soin de faire le tour de tous les candidats à l'électionprésidentielle de 1995 pour savoir s'ils n'ont aucune objection à sa candidature.

Des objections ? Elles ne manquent pas endehors du monde politique.

Les milieux patronaux jugent Jean-Marie Messier bien inexpérimenté pour passer d'un poste deconseiller à la tête d'un groupe de 150 000 personnes.

D'autant que d'autres candidats sont sur les rangs, en particulier Jean-Louis Beffa, le PDG de Saint-Gobain, administrateur et principal actionnaire de la Générale des eaux, lequel le démentirafarouchement par la suite.

A l'intérieur, les grands barons de la compagnie n'ont aucune envie de voir arriver « ce fonctionnaire ».Le tandem Dejouany-Roux, qui a choisi Messier, balaie les obstacles. En octobre 1994, à trente-sept ans, Jean-Marie Messier est parachuté directeur général de la Générale des eaux, avecpromesse d'en prendre la présidence.

Ce sera le dernier parachutage réussi en France.

L'atterrissage, toutefois, est mouvementé.M.

Messier a pu arriver à la Générale des eaux parce qu'elle est fragilisée.

Derrière sa superbe, le groupe fait eau de toutes parts.Ses engagements immobiliers, cachés, dépassent les fonds propres du groupe.

Surtout, les affaires judiciaires sont en train de lerattraper.

Messier a pour mission d'éloigner, sans bruit, la crise financière et l'opprobre.

Il respecte à la lettre la consigne.L'establishment lui en sera reconnaissant : il lui accorde, en contrepartie, une totale liberté de mouvement et ferme les yeux surcertaines jongleries financières pour redresser la compagnie.

Il installe son pouvoir avec méthode et s'empresse de rappelerl'interdiction des financements occultes.

Prudent, il confie très vite cet encombrant dossier à d'anciens magistrats arrivés dans legroupe. Lui veut se consacrer au remodelage.

Le téléphone et la communication sont désignés comme les socles de la nouvellecompagnie, qu'il rebaptise Vivendi en 1998.

Tout le reste est à vendre : la santé, la restauration collective, les teintureries, lessyndics d'immeubles, la gestion des espaces verts, l'immobilier, le BTP...

La liquidation de feu la Générale des eaux devraits'achever début juillet avec la mise en Bourse des métiers de l'environnement (eau, propreté, énergie, transports).

Dans le mêmetemps, il prend le contrôle d'Havas, Canal+, Pathé, développe sa filiale de téléphone Cegetel, se lance sur Internet, avant de semarier avec Seagram.

La stratégie se veut mondiale.

L'homme n'en ménage pas moins ses appuis français.

Des inspecteurs desfinances, des énarques, des X, d'anciens collaborateurs de ministres de droite et de gauche,des magistrats...

aucun des milieux quipeuvent avoir de l'influence en France n'est oublié dans le recrutement du groupe.

« Pour se faire bien voir de Martine Aubry »,selon ses opposants, il conclut, avant même la discussion de la loi, un accord sur les 35 heures dans l'activité eau, à la grandefureur de ses homologues. F RÉQUEMMENT, il organise des projections privées de films en avant-première, où sont invités parlementaires, chefsd'entreprise, rédacteurs en chef influents, ou invite des politiques dans sa loge du Stade de France.

Tous gardent en mémoirel'anniversaire de ses 40 ans au Plazza Athenée : 150 personnes, le Tout-Paris des affaires, se pressent autour de lui, sa femme etses cinq enfants.

« On n'a pas compris ce mélange des genres.

C'était trop », avoueront plus tard plusieurs de ses proches.

Ilssont de plus en plus nombreux à lui reprocher d'en faire trop, de vouloir sans cesse donner des leçons de management, dedéveloppement international, de modernité.

« Je crois qu'il est comme moi.

Il adore tirer les ficelles.

Il aura envie d'exercer cettepolitique d'influence, dans les coulisses, bien plus payante que l'autre », pronostiquait Ambroise Roux.

Hommage embarrassantde l'homme qui incarna le système clanique des affaires en France.

« J2M » se défend de nourrir un tel projet : « Je n'ai pas legoût du billard à cinq bandes.

Je préfère l'action à l'influence », réplique-t-il.

Le PDG de Vivendi a pourtant tenté de s'opposer aumariage de Suez et de la Lyonnaise des eaux, afin d'éviter la naissance d'un concurrent puissant.

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