Israël. Massada, ruines de la forteresse.

Qu'elle était belle, la metzuda (metzuda, mot hébreu qui veut dire forteresse, devenu Massada), au temps d'Hérode le Grand. Une armée d'esclaves l'avait bâtie, en six ans de travaux, sur la terrasse du plateau dominant des ravins de trois cents mètres à pic. Au loin, la mer Morte. Une adduction d'eau permettait piscine et bains publics. Le tout (palais, entrepôts, logements d'officiers) entouré d'une enceinte. Oui, une forteresse im-pre-na-ble. Hérode le bâtisseur, haï de son peuple, voyait en Massada un refuge contre une éventuelle agression juive ! Et puis, 70 arriva, avec la destruction de Jérusalem par Titus. Alors, ironie, les Juifs s'emparèrent par surprise de la forteresse et y découvrirent des armes et des provisions énormes. Un long siège de trois ans commença : Romains contre Juifs terrés dans la place. En 73, ce fut l'assaut final. Les assiégés préférèrent se donner la mort plutôt que de tomber vivants aux mains de l'ennemi. Dans les ruines fumantes, les Romains comptèrent 960 cadavres !