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Iran-Irak, guerre

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Iran-Irak, guerre, conflit armé ayant opposé l’Iran et l’Irak entre 1980 et 1988.

2   LES ORIGINES DU CONFLIT

Les origines de la guerre Iran-Irak sont multiples. Outre la rivalité ancienne entre Arabes et Perses, le conflit a pour enjeu la région stratégique du Chatt al Arab et le contrôle des eaux du golfe Arabo-Persique. Il s’agit également d’une lutte pour la suprématie régionale.

En 1975, l’Iran, qui est alors dirigé par Muhammad Riza Chah, et l’Irak, ont tenté de résoudre leur différend frontalier en signant deux traités qui assurent aux deux pays une libre navigation sur le Chatt al Arab et donc l’accès aux terminaux pétroliers de Bassora, port irakien, et d’Abadan, port iranien. La frontière entre les deux pays a également été corrigée au profit de l’Iran, qui s’est engagé en contrepartie à soutenir le régime irakien dans sa lutte contre les Kurdes vivant en Irak.

Lorsqu’une République islamique est établie en Iran en 1979, les relations entre les deux pays se détériorent. Le 30 novembre 1979, le gouvernement irakien demande la révision de l’accord d’Alger, tandis que l’ayatollah Khomeiny multiplie les attaques contre le régime baasiste laïque irakien. Redoutant la contagion révolutionnaire dans son pays, où les chiites représentent plus de la moitié de la population et convaincu que la puissance militaire de l’Iran a été affaiblie par la révolution islamique et qu’il pourra remporter une victoire facile, Saddam Hussein lance l’offensive contre l’Iran le 17 septembre 1980.

3   UNE GUERRE LONGUE AUX NOMBREUSES IMPLICATIONS INTERNATIONALES

Le régime de Khomeiny oppose une résistance surprenante, mobilisant des troupes fanatisées. Une guerre de tranchées de huit ans commence, durant laquelle sont utilisées armes conventionnelles et chimiques.

Le conflit bouleverse les alliances traditionnelles au Proche-Orient. La République islamique d’Iran constituait de fait une menace pour l’ensemble des pays pétroliers du golfe Persique et plus largement pour les pays arabes. Ceux-ci, à l’exception de la Syrie, ennemi traditionnel du Baas irakien, et de la Libye, que son idéologie anti-impérialiste rapproche de l’Iran, prennent position en faveur de l’Irak. Saddam Hussein reçoit également le soutien de l’URSS et de la France, et plus généralement des pays occidentaux. Seul Israël se prononce en faveur de l’Iran, l’Irak constituant une menace pour l’État hébreu. L’abondance d’armes, acquises grâce à l’argent du pétrole et à la complicité des pays occidentaux, dont certains fournissent secrètement des armes à l’Iran, favorise la poursuite de la guerre.

4   LE BILAN DE LA GUERRE

Le 20 juillet 1987, l’Organisation des Nations unies (ONU) adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes iraniennes et irakiennes de part et d’autre des frontières internationalement reconnues. La résolution est d’abord ignorée par les belligérants. Mais, le 18 juillet 1988, l’Iran, contré militairement, accepte le cessez-le-feu. La paix entre l’Iran et l’Irak est signée le 20 août 1990 aux conditions iraniennes, sur la base du statu quo ante bellum.

Les deux pays sortent exsangues de la guerre qui a fait 1 200 000 morts. L’Iran a perdu sa position dominante dans la région au profit de l’Irak et les dirigeants iraniens, isolés, doivent renoncer à l’expansion islamiste. L’Irak, en revanche, apparaît comme la nouvelle puissance au Proche-Orient. Saddam Hussein reporte alors ses prétentions hégémoniques sur le Koweït. La guerre du Golfe, cependant, provoque en 1991 l’éclatement des alliances nouées durant la guerre Iran-Irak.

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