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il demanda l'armistice le 17 juin 1940

Publié le 29/10/2014

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Le maréchal Philippe Pétain (1856-1951) aurait dû être le sauveur de la France, il en fut presque le fossoyeur. Bénéficiant d'une grande popularité héritée d'un com­portement exemplaire lors de la Grande Guerre — il était le vainqueur de Verdun —, il est appelé à prendre le pouvoir en France dans la nuit du 16 au 17 juin 1940 en devenant président du Conseil. Convaincu de la dé­faite et désirant éviter des pertes sanglantes à la France, son premier acte politique est de demander l'armistice. Le ler juillet, il installe le gouvernement à Vichy. Le 10 juillet, il obtient les pleins pouvoirs. Le lendemain, par un acte constitutionnel, il est nommé chef de l'Etat français et sonne le glas de la Ille République. Son atti‑

tude est faite d'un mélange de collaboration et de com­promis avec l'occupant, complété par un réel souci pour l'intégrité française. Hélas, n'ayant toujours pas pris conscience de la véritable personnalité du dicta­teur d'outre-Rhin — il a alors 86 ans —, il ne saisit pas l'occasion du débarquement des alliés au Maroc en novembre 1942. Au contraire, il appelle à la résistance: les Français tirent alors sur les Français. La nation commence à se défier de lui. La nomination de Laval à la présidence du Conseil, imposée par les Allemands, ainsi que l'invasion de la zone libre ne lui laissent que l'ombre du pouvoir.

 

Arrêté et emmené à Sigmaringen par les Nazis en août 1944, il passe en Suisse puis rentre enfin en France après la capitulation allemande pour répondre de ses actes devant la Haute Cour de Justice. La peine de mort prononcée à son encontre est commuée en réclusion à perpétuité au Pourpalet puis à l'île d'Yeu où il meurt en 1951.

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