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Hostilité Des Deux Grandes Puissances (États-Unis Et Urss) Et De La Toute Nouvelle Onu À La Colonisation.

Publié le 19/07/2010

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Introduction

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, près de la moitié de la planète se trouve sous la domination de quelques puissances coloniales européennes. Mais alors que, dans l'entre-deux-guerres, les oppositions à la colonisation semblaient s'être calmées, la guerre a réveillé les revendications nationalistes. La période 1945-1975 a-t-elle permis aux peuples colonisés d'entrer dans le concert des nations ? Trente années (1945-1975) suffisent aux peuples colonisés pour obtenir leur indépendance mais ne leur permettent pas, malgré diverses tentatives d'organisation, d'occuper dans le concert des nations la place véritablement espérée.

I - Les indépendances (1945-1975)

A. Le processus d'indépendance dès la fin de la guerre Pour commencer, nous devons noter que la guerre a accéléré les revendications. En effet elle a ternit la puissance des Etats coloniaux. Et permis à certaines colonies, comme l’Asie, d’entrevoir l’indépendance. De plus, la participation des peuples colonisés à la victoire leur fait espérer une contrepartie. Ensuite, la nouvelle situation internationale est favorable à l’indépendance. C’est pourquoi, la « charte de l’Atlantique « est signée par Roosevelt et Churchill en 1941. N’oublions pas non plus que les opinions publiques évoluent en Europe - Hostilité des deux grandes puissances (États-Unis et URSS) et de la toute nouvelle ONU à la colonisation. B. La première vague de décolonisation : l'Asie 1. Explication -Ancienneté des mouvements nationalistes en Asie (ex. : Gandhi en Inde). - Influence du marxisme. - Rôle déstabilisateur du Japon pendant la guerre. 2. L'indépendance des colonies britanniques Elle se fait de façon pacifique, du fait de l'existence du Commomvealth : indépendance de l'Inde, « joyau de la couronne «, dès 1947 (mais partition du pays dans la violence). 3. L'émancipation des Indes néerlandaises Elle s'obtient au prix d'une véritable guérilla (indépendance en 1949). 4. La décolonisation de l'Indochine française - Elle donne lieu à neuf années de guerre : proclamation de l'indépendance du Viêt Nam en 1945 (Hô Chi Minh), mais la France n'est pas prête à lâcher sa colonie. -À partir de 1950, le conflit s'internationalise : les États-Unis interviennent pour « endiguer « l'expansion du communisme dans cette région du monde, y créant une situation durablement violente. - La conférence de Genève en 1954 règle la question de l'indépendance, pas celle de la guerre. C. La seconde vague de décolonisation : l'Afrique 1. Les pays du Maghreb - Le Maroc et la Tunisie n'accèdent à l'indépendance qu'en 1956. - La décolonisation de l'Algérie n'intervient qu'en 1962 à l'issue d'une longue guerre : la France n'est pas décidée à laisser cette colonie, à la fois colonie de peuplement dans laquelle vivent de nombreux Français et réserve économique (pétrole) : accord d'Évian (mars 1962). 2. L'Afrique subsaharienne Elle est la dernière à accéder à l'indépendance : territoire par territoire de manière pragmatique du côté des colonies britanniques (1957-1966), en ordre concerté du côté français (indépendances massives en 1960), de manière précipitée dans les colonies belges (Congo belge en 1960) et tardive pour les colonies portugaises, dont le régime dictatorial s'accroche, jusqu'à sa chute, aux lambeaux de l'empire (1975). II - L'échec du Tiers-Monde

A. L'émergence d'un projet 1. Un projet de 1947 Dès 1947, volonté des pays nouvellement indépendants de trouver leur place sur la scène internationale, idée d'un certain neutralisme entre les deux grandes puissances, d'une troisième voie alternative en réaction à la guerre froide. 2. Naissance de l'idée d'un « Tiers-Monde « Rappeler l'origine et la signification du terme. 3. Des actions concrètes sur le terrain — Pression, au sein de l'ONU, des nouveaux États indépendants en faveur des colonies réclamant leur émancipation. — Des solidarités dans les luttes émancipatrices au sein de l'Amérique latine (Che Guevara), de l'Afrique (création de l'OUA en 1963) mais aussi entre l'Amérique et l'Afrique. 4. La difficile émergence d'un projet commun — Mais l'émergence d'un projet commun est régulièrement mise à mal par les divisions (guerre civile dans l'ancien Congo belge, désaccords frontaliers entre d'anciennes colonies, notamment en Afrique) ; — ... et par l'échec de la voie démocratique dans bien des pays. B. La naissance du Tiers-Monde 1. La conférence de Bandung : 1955 - La volonté d'organisation débouche sur la conférence de Bandung (1955) : 29 pays participants, quelques leaders (Nehru, Nasser, Zhou Enlai). - Beaucoup de sujets abordés (notamment la dépendance économique et culturelle). - Quelques recommandations (vis-à-vis de la colonisation, de la ségrégation raciale, des relations économiques avec les pays développés...). - Un fort retentissement international (renforcé par la nationalisation du canal de Suez) mais un faible impact de fond. 2. La première conférence des pays non-alignés à Belgrade (Tito) : 1961 - Véritable émergence de l'idée de « non-alignement « sur les deux grandes puissances. - Volonté également de créer une unité entre les pays du Tiers-Monde. - Mais le mouvement ne réussit pas à prendre son essor du fait des divisions. C. La prédominance des questions économiques 1. Le contexte économique - Dans les années 1960, les pays du Tiers-Monde représentent la majorité de la population mondiale mais moins de 10 % des richesses. En outre, des relations de domination politique mais surtout économique persistent entre les anciennes colonies et les anciennes puissances coloniales (néocolonialisme). - À partir des années I960, la revendication économique prend le pas sur la volonté politique : obtenir un meilleur partage des richesses. 2. La première CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) : 1964 « Trade but no aïd «. L'idée de conditions plus favorables aux pays du Tiers-Monde commence à faire son chemin. 3. Sommet des non-alignés à Alger : 1973 - Les revendications sont devenues presque exclusivement économiques (déclaration sur le NOEI, Nouvel ordre économique international). - Émergence du groupe des 77 et surtout décision par les membres de l'OPEP d'augmenter le prix du pétrole (premier choc pétrolier, 1974).

Conclusion

Bilan du devoir : En quelque trente ans, de 1945 à 1975, les peuples colonisés ont réussi à s'affranchir du joug colonial et à trouver leur indépendance politique, mais pas à occuper une place réelle dans le concert des nations, notamment sur le plan économique. Ouverture : Tandis que le premier choc pétrolier fragilise encore plus les pays pauvres sur le plan économique, la disparition du bloc communiste, à la fin des années 1980, marque la fin du non-alignement. Pour se faire entendre sur la scène internationale, certains pays tentent alors de trouver de nouvelles voies, comme l'islamisme.

« Dès 1947, volonté des pays nouvellement indépendants de trouver leurplace sur la scène internationale, idée d'un certain neutralisme entre lesdeux grandes puissances, d'une troisième voie alternative en réaction à laguerre froide.2.

Naissance de l'idée d'un « Tiers-Monde »Rappeler l'origine et la signification du terme.3.

Des actions concrètes sur le terrain— Pression, au sein de l'ONU, des nouveaux États indépendants en faveur des colonies réclamant leur émancipation.— Des solidarités dans les luttes émancipatrices au sein de l'Amérique latine (Che Guevara), de l'Afrique (création de l'OUA en1963) mais aussi entre l'Amérique et l'Afrique.4.

La difficile émergence d'un projet commun— Mais l'émergence d'un projet commun est régulièrement mise à mal par les divisions (guerre civile dans l'ancien Congo belge,désaccords frontaliers entre d'anciennes colonies, notamment en Afrique) ;— ...

et par l'échec de la voie démocratique dans bien des pays. B.

La naissance du Tiers-Monde1.

La conférence de Bandung : 1955- La volonté d'organisation débouche sur la conférence de Bandung (1955) : 29 pays participants, quelques leaders (Nehru,Nasser, Zhou Enlai).- Beaucoup de sujets abordés (notamment la dépendance économique et culturelle).- Quelques recommandations (vis-à-vis de la colonisation, de la ségrégation raciale, des relations économiques avec les paysdéveloppés...).- Un fort retentissement international (renforcé par la nationalisation du canal de Suez) mais un faible impact de fond.2.

La première conférence des pays non-alignés à Belgrade (Tito) : 1961- Véritable émergence de l'idée de « non-alignement » sur les deux grandes puissances.- Volonté également de créer une unité entre les pays du Tiers-Monde.- Mais le mouvement ne réussit pas à prendre son essor du fait des divisions. C.

La prédominance des questions économiques1.

Le contexte économique- Dans les années 1960, les pays du Tiers-Monde représentent la majorité de la population mondiale mais moins de 10 % desrichesses.

En outre, des relations de domination politique mais surtout économique persistent entre les anciennes colonies et lesanciennes puissances coloniales (néocolonialisme).- À partir des années I960, la revendication économique prend le pas sur la volonté politique : obtenir un meilleur partage desrichesses.2.

La première CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) : 1964« Trade but no aïd ».

L'idée de conditions plus favorables aux pays du Tiers-Monde commence à faire son chemin.3.

Sommet des non-alignés à Alger : 1973- Les revendications sont devenues presque exclusivement économiques (déclaration sur le NOEI, Nouvel ordre économiqueinternational).- Émergence du groupe des 77 et surtout décision par les membres de l'OPEP d'augmenter le prix du pétrole (premier chocpétrolier, 1974). Conclusion Bilan du devoir : En quelque trente ans, de 1945 à 1975, les peuples colonisés ont réussi à s'affranchir du joug colonial et àtrouver leur indépendance politique, mais pas à occuper une place réelle dans le concert des nations, notamment sur le planéconomique.Ouverture : Tandis que le premier choc pétrolier fragilise encore plus les pays pauvres sur le plan économique, la disparition dubloc communiste, à la fin des années 1980, marque la fin du non-alignement.

Pour se faire entendre sur la scène internationale,certains pays tentent alors de trouver de nouvelles voies, comme l'islamisme.. »

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