Hans Memling en quelques dates

« Memling, Hans (Selingenstadt, vers 1435 - Bruges, 1494) Les premières informations sur Hans Memling le signalent déjà à Bruges en 1465 ; il sera longuement actif dans cette ville, entrant en contact avec certains représentants des familles de banquiers italiens qui y gèrent leurs affaires.

Parmi eux, le florentin Tommaso Portinari, pour qui Memling peint le portait de son épouse (New York, Metropolitan Museum of Art), ainsi que le tableau représentant des épisodes de la Passion, aujourd'hui à la Galleria Sabauda de Turin.

Un autre florentin, Angelo Tani, lié comme Portinari à la banque des Médicis à Bruges, commande le triptyque représentant le Jugement dernier (Dantzig), dans lequel le peintre s'inspire directement du tableau analogue de Roger Van der Weyden, que l'on considère en général comme son maître.

Memling connaît sans aucun doute un très grand succès, étant donné qu'il entre en 1474 dans la principale confrérie de la ville, et qu'à la fin de sa carrière, il figure parmi les plus riches bourgeois de Bruges.

Son style brillant et mesuré, la splendeur des couleurs, la maîtrise dans l'ordonnancement de l'espace, sont évidents dans des oeuvres de maturité comme le triptyque de sainte Catherine, le triptyque Reins ou le triptyque Moreel, datant de 1484 (oeuvres conservées au Musée Memling de Bruges).

C'est surtout en tant que portraitiste que Memling se révèle comme l'héritier de la peinture exceptionnelle de la génération précédente, celle de Van der Weyden et de Jan Van Eyck, qui inspirent le plus directement son art : on le voit par exemple dans le diptyque de Maarten Van Nieuwenhove (1487), dont le portait est d'un raffinement particulier.

Ses activités pour des commanditaires florentins ont fait que sa renommée atteint l'Italie, où ses portraits sont comparés à ceux de la génération de Sandro Botticelli et d'Antonello de Messine.

Mais Memling atteint les sommets de son art dans des oeuvres de dévotion, comme la Lamentation sur le Christ mort (Rome, Galerie Doria Pamphili), ou bien dans des récits animés et fascinants comme ceux de la châsse de sainte Ursule.. »