Gouvernement provisoire de la République algérienne [GPRA]

Gouvernement provisoire de la République algérienne [GPRA], organe gouvernemental de l’Algérie (1958-1962), durant la guerre d’indépendance.

En novembre 1954 éclatent les premières émeutes indépendantistes en Algérie, revendiquées par une organisation jusque-là inconnue, le Front de libération nationale (FLN). Quatre ans plus tard, en septembre 1958, se constitue au Caire, sous la présidence de Ferhat Abbas, le Gouvernement provisoire de la République algérienne, qui se structure sous la forme d’un gouvernement en exil. Alors que le FLN, au moyen de son Armée de libération nationale (ALN), mène de l’intérieur la lutte contre l’occupant français, il échoit au GPRA la tâche de gagner des soutiens sur la scène internationale. Il est d’abord reconnu par les États arabes et assure sa représentativité auprès des instances internationales.

Le général de Gaulle est bientôt contraint de négocier avec cette structure se proclamant gouvernement d’un pays qui n’existe pas encore. Mais les discussions ne s’engagent que lorsque la France commence à parler d’autodétermination, prélude aux négociations de Melun en 1960.

Les accords d’Évian, en 1962, consacrent le GPRA comme seul interlocuteur de la France. Cet événement marque une nouvelle étape de l’histoire algérienne ; l’indépendance est acquise. Toutefois, sur le plan intérieur, la primauté politique du FLN s’impose face au GPRA, accusé d’avoir négocié à Évian « un accord néo-colonialiste permettant à la France d’exercer une nouvelle forme de domination «. Une tendance réunie autour du FLN et de l’armée, commandée par Houari Boumédiène, porte alors Ahmed Ben Bella à la tête du nouvel État algérien.