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GIDE, André Paul Guillaume

Publié le 22/02/2012

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gide
(22 novembre 1869-19 février 1951) Ecrivain. Une enfance et une adolescence réservées, sinon tristes, hantées par le péché, sont " l'héritage " que Gide doit à ses origines, protestantes par son père, catholiques par sa mère. Ses premiers textes paraissent dans des revues de l'école symboliste. Les Cahiers d'André Walter, publiés à compte d'auteur en 1891, n'ont pas le moindre succès, pas plus que Les Poésies d'André Walter. C'est moins son mariage avec sa cousine, en 1895, que le voyage qu'il fait pour une convalescence en Algérie, en 1893-1894, qui lui permet enfin l'expression de sa ferveur. Les Nourritures terrestres (1897) sont une sorte d'hymne aux désirs, à la communion avec la sensualité charnelle du monde. Cet hédonisme marque encore, même atténué, les écrits suivants de Gide. La Porte étroite (1909), L'Immoraliste… C'est en 1908 qu'avec Jean Schlumberger et Jacques Copeau il fonde La Nouvelle Revue française. Paraît en 1914 le roman Les Caves du Vatican, que l'auteur qualifie de sotie, où le héros pratique cet acte sans cause et sans utilité autre que le plaisir qu'est " l'acte gratuit ". C'est après la Première Guerre mondiale qu'il rencontre la célébrité. De jeunes écrivains trouvent dans les personnages de Gide des repères et des modèles. Coup sur coup, Corydon et Si le grain ne meurt scandalisent, entre autres, les catholiques, avec lesquels la publication de La Porte étroite a déjà consommé la rupture. Les Faux-Monnayeurs, en 1925, rencontrent le succès. Les livres qu'il rapporte de voyages en Afrique dénoncent le colonialisme. Et s'il s'inscrit au parti communiste, il ne ménage pas ses critiques dans son livre de 1936, Retour de l'URSS. Célébré, Gide prend ses distances avec la NRF pendant l'Occupation. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1947. Il consacre une oeuvre qui prône une morale de liberté et d'exigence vis-à-vis de soi-même.

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