Front sandiniste de libération nationale (FSLN)
Publié le 04/04/2013
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1 | PRÉSENTATION |
Front sandiniste de libération nationale (FSLN), (Fronte Sandinista de Liberacíon nacionale), mouvement révolutionnaire et parti politique nicaraguayen d’inspiration marxiste, qui a été l’instigateur en 1979 de la chute de la dictature du clan Somoza, a gouverné le Nicaragua jusqu’en 1990 et à partir de 2007.
2 | NAISSANCE ET VICTOIRE D’UN MOUVEMENT RÉVOLUTIONNAIRE |
Formé en 1961 par Carlos Fonseca Amador, Silvio Maygora et Tomás Borge Martinez et baptisé ainsi en l’honneur du chef guérillero Augusto Sandino, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) voit ses rangs décimés par la garde nationale à la fin des années 1960. Mais les membres du FSLN se réorganisent et opèrent des raids spectaculaires en 1974, puis en 1978. Ils accumulent des fonds importants pour financer leurs opérations ou pour faire libérer certains de leurs camarades emprisonnés, tout en entravant la politique du régime d’Anastasio Somoza.
Dès la fin 1978, la rébellion sandiniste éclate en plein jour. Les sandinistes profitent de l’assassinat de Pedro Joaquín Chamorro, chef de l’opposition conservatrice, pour accélérer la chute de Somoza. En 1979, l’arrêt du soutien américain à Somoza contribue à l’effondrement de la dictature.
3 | LE RÉGIME SANDINISTE |
Les sandinistes s’imposent au sein du gouvernement de Reconstruction nationale que leur leader, Daniel Ortega, coordonne à partir de 1981. S’inspirant de la doctrine marxiste et, dans une moindre mesure, de la théologie de la libération, celui-ci engage le Nicaragua sur la voie du socialisme, en mettant notamment en place un vaste plan de nationalisations, une réforme agraire — comprenant, entre autres, la confiscation des terres des Somoza (1 million d’ha) —, un système sanitaire et un programme de lutte contre l’analphabétisme. Cette politique s’accompagne toutefois d’une limitation des libertés démocratiques.
Aux élections de 1984, le FSLN remporte les deux tiers des sièges de l’Assemblée nationale et Daniel Ortega accède à la présidence de la République. Mais son autorité est rapidement contestée par une opposition armée, les contras, soutenue par les États-Unis. Face à une guérilla de plus en plus coûteuse pour les sandinistes, le FSLN consent à organiser des élections libres en 1990 en contrepartie du désarmement des contras. Cette élection présidentielle, remportée par la candidate conservatrice Violeta Chamorro, met fin au régime instauré par Daniel Ortega, qui se solde par une guerre civile meurtrière et une situation économique catastrophique. Évincés du pouvoir, les sandinistes restent toutefois très influents au sein de la police et de l’armée, avec l’accord de la nouvelle présidente.
4 | DU SOCIALISME RÉVOLUTIONNAIRE À LA SOCIAL-DÉMOCRATIE |
À partir de 1995, Daniel Ortega transforme le FSLN en un parti social-démocrate, mais cette nouvelle orientation ne lui permet pas de vaincre le candidat de la droite libérale, Arnoldo Alemán, à l’élection présidentielle de 1996. Le FSLN continue cependant de disposer d’une très grande capacité de mobilisation dans le pays, comme en témoignent les manifestations organisées en 1997 afin de faire renoncer le président Alemán qui entend rendre à leurs propriétaires les terres confisquées pendant la révolution.
Le FSLN semble gagner une première étape dans sa reconquête du pouvoir à l’occasion des élections municipales de 2000, où il remporte 40 p. 100 des suffrages, en s’emparant de douze des dix-sept principales villes du pays, dont la capitale, Managua. Toutefois, cet élan ne se confirme pas lors de l’élection présidentielle de novembre 2001. À l’issue d’une campagne axée par Daniel Ortega sur les thèmes de la paix civile et de l’amour, ainsi que sur la lutte contre la corruption et la défense des plus démunis, le candidat de la gauche sandiniste est battu par son adversaire du Parti libéral constitutionnaliste (PLC), Enrique Bolanos. Au terme des élections législatives qui se déroulent le même jour, le FSLN dispose de 41 députés et le PLC de 48, sur un total de 92.
5 | LE RETOUR DE DANIEL ORTEGA AU POUVOIR |
Seize ans après avoir quitté le pouvoir, Daniel Ortega est élu à la présidence de la République à l’occasion de sa quatrième tentative dès le premier tour de scrutin en novembre 2006. Affichant ses volontés de réconciliation nationale, il adopte un discours modéré, annonçant qu’il respectera la propriété privée et l’économie de marché. Il ne dispose pas en revanche de la majorité parlementaire qui nécessite 47 sièges, les sandinistes en ayant obtenu 38.
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