Expliquez et développez cette pensée : « La vertu consiste moins dans les actes extraordinaires que dans l'accomplissement pur et simple des devoirs journaliers. » Prendre particulièrement des exemples dans la vie scolaire et dans la vie de famille.
Publié le 22/02/2012
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Ce sujet est dans une certaine mesure la contradiction du premier. Car il n'y a pas dans les tragédies cornéliennes d'exemple de l'accomplissement pur et simple des devoirs journaliers. C'est-à-dire que, en théorie, les plus hautes vertus sont les plus héroïques, les plus dignes d'admiration; sacrifier son amour à un devoir supérieur (à l'honneur du nom dans le Cid ou, dans la vie moderne, au repos ou au salut des siens), exposer sa vie pour sa patrie, même au prix des plus cruels déchirements, sont des actes admirables. Mais la plupart des hommes n'ont pas l'occasion de mettre en pratique de telles vertus. Même si l'occasion se présente, comme le sacrifice de sa vie dans une guerre, il ne faut pas croire que l'admiration ou même le désir des vertus héroïques vous dispense de songer aux vertus modestes de tous les jours. Il arrive que des gens très vertueux, réellement capables de grands sacrifices, dédaignent de s'appliquer aux vertus plus humbles. Une femme risquera sa vie pour soigner son mari et se. montrera, dans la vie quotidienne, désordonnée d tracassière. Un homme sacrifiera une partie de sa fortune pour ses parents ou les parents de sa femme, et ne sera pas capable de sacrifier une partie de plaisir pour aller les voir. C'est dire que, en théorie, les plus hautes vertus sont les plus belles, mais que, dans la pratique, il faut accorder autant d'importance aux vertus plus modestes dé la vie journalière.
Inversement, d'ailleurs, on peut vous donner .un problème de morale pratique et vous aurez à montrer que si telle façon de se conduire est pratiquement sage, prudente et d'ailleurs permise, elle n'est ni la plus noble, ni la plus féconde. La morale théorique n'est pas alors entièrement d'accord avec la morale pratique. C'est le cas, par exemple, pour un grand nombre des fables de La Fontaine.
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