Etrange Afrique et étranges blocs glacés sur son plus haut sommet

Le domaine de l'étrange est partout; où se trouve cette masse de glace à l'aspect étrange? Tout simplement dans la caldeira du Kilimandjaro qui constitue le point culminant de l'Afrique. Les édifices volcaniques sont déterminés par de nombreux facteurs; la forme et la structure ont été données par la nature de l'éruption ou, disons mieux, par la viscosité du composé éruptif, le magma. Il sera nécessaire de parler des types de volcans, même si cela a été quelque peu schématisé. Ce que 1 on désigne sous le nom de caldeiras sont en fait les cratères, le mot vient du portugais et signifie chaudron, ce qui est assez explicatif. Techniquement, ces caldeiras peuvent être ou des Cratères d'effondrement (on dit aussi engouffrement) ou des cratères d'explosion, cela n'est pas toujours parfaitement déterminé. Ce qui en résulte est une cavité circulaire, elle est en général beaucoup plus grande dans le cas d'un effondrement que dans celui d'une explosion. Que peut cacher la caldeira? C'est parfois un lac. Dans le cas du pic Kibo, au centre du Kilimandjaro, à 5963 m d'altitude, nous avons ces blocs de glace étagés, cachés par les parois abruptes du cratère. La journée, ils pourront fondre quelque peu à pareille latitude; mais la nuit, l'air froid qui règne à un tel sommet provoquera le regel de ce qui aura été attaqué superficiellement le jour. Cet incessant travail donne un aspect particulier. L'écologie montre aussi l'insolite. Le Kilimandjaro se nomme aujourd'hui Uhuru (liberté), mais son socle conique porte, en fait, deux sommets: le pic Kibo et la pointe du Mawensi. En fait, le cône de Shira, le plus érodé, est aussi à incorporer au Kilimandjaro, nom qui signifie en langage swahili «la montagne qui brille». C'est un strato-volcan complexe datant du Quaternaire