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en raison du résultat des élections de 1963 qui ne donnent pas la majorité au parti gouvernemental mais aussi à la suite des émeutes de Casablanca

Publié le 29/10/2014

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Hassan II (1929-) succède à son père Mohammed V en 1961. Un an plus tard, le nouveau monarque pro­mulgue une Constitution laissant le pouvoir exécu­tif aux mains du roi, mais établissant deux Chambres. Ce système parlementaire bicaméral est maintenu jusqu'en 1965. En juin 1965, le roi Hassan II suspend le parlement en raison, selon lui, de l'échec de la for­mule. Il avait en effet créé le Front pour la défense des institutions constitutionnelles (FDIC) qui devait appuyer le gouvernement. Toutefois, les élections de 1963 ne donnent pas la majorité au parti gouvernemen­tal et les relations entre le roi et les partis de l'opposi­tion, déjà tendues auparavant, ne font que se détériorer, le tout sur fond de crise économique et sociale. En mars 1965, Casablanca est la proie de manifesta­tions d'une grande violence. La répression est menée par le général Oufkir.

Peu après, le chef de l'opposition, Mehdi Ben Barka, est enlevé en plein Paris. Il est assassiné quelques jours plus tard. L'opposition décapitée, Hassan II re­prend le gouvernement en mains.

Quatre ans se passent avant que Hassan II propose, par voie de référendum, une deuxième Constitution qui lui donne encore plus de pouvoir. L'opposition se mani‑

feste via une tentative de coup d'Etat ourdie par les militaires. Elle a lieu à Skhirat en juillet 1971. Elle fait 140 morts dont 138 parmi les insurgés. Une épura­tion des forces années a lieu. Le procès, qui rassemble 1.081 insurgés, ne prononcera cependant qu'une seule condamnation à mort. En mars 1972, Hassan II pro­pose par voie référendaire une troisième Constitution. Elle est approuvée par 98,75% des suffrages...

Toutefois, les partis sont réticents à l'égard de cette tenta­tive de restauration d'un régime monarchique par­lementaire. Hassan II tente de se concilier l'opposition mais aucun accord ne se dégage et sa vie ne tient plus qu'à un fil. En août 1972, il échappe à un attentat dont le général Ouflcir, son plus fidèle soutien au sein de l'année, est l'instigateur. L'attentat, qui se produit à l'aéroport de Rabat, fait dix morts et quelque cinquante blessés. Sept mois plus tard, un autre complot est déjoué. Le climat se calme quelque peu et Hassan II marque des points grâce à la fameuse "marche verte" rassemblant 350 000 Maro­cains qui traversent la frontière du Sahara occidental pour en prendre possession. Le peuple se ressoude autour de son roi alors que le Front Polisario se soulève et reven­dique l'indépendance du Sahara occidental en tant que République sahraouie. Cette dernière est d'ailleurs in­tégrée à l'Organisation de l'unité africaine en 1982.

Depuis la reprise en main du pouvoir, le régime marocain a traversé des heures très sombres de crise économique. En de nombreuses occasions, la faim et le chômage pous­sèrent le peuple dans les rues. Ce fut le cas en 1979, en 1981 (augmentation des prix), en 1984 (augmentation du prix du pain), en 1988 (manifestation estudiantine). A chaque fois, le régime donna la mesure des limites de sa tolérance en emprisonnant un grand nombre d'opposants

et en les condamnant à de lourdes peines.

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