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en créant le Conseil de l'entente en 1959

Publié le 29/10/2014

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Houphouët-Boigny (1905- ) est un de ces grands révolutionnaires africains qui pensèrent l'indépendan­ce. A l'instar d'un Senghor, d'un Sékou-Touré, d'un Kenyatta, il mobilise son peuple autour d'idées révo­lutionnaires et anti-coloniales. En 1946, il crée le Rassemblement démocratique africain (RDA), fort proche du parti communiste et dont le credo était déjà l'indépendantisme.

Jusqu'en 1950, le RDA agit en accord avec les commu­nistes; les grèves et les boycotts forment la première arme d'opposition à ce nouveau parti. Houphouët-Boi­gny doit à son statut de parlementaire français de ne pas être emprisonné par les autorités françaises qui ac­ceptent mal ses activités sécessionnistes. Mais cette tentative de scission se révèle être un échec et Hou­phouët-Boigny temporise. Il est ministre au sein de plusieurs gouvernements français et contribue lar­gement à l'élaboration de la loi-cadre de 1956. Cette dernière, loin de donner l'indépendance aux pays afri­cains, les balkanise. Malgré la mise en place d'Assem­blées élues et de Conseils de gouvernement, les pays africains concernés font encore partie de la vie parlementaire française. Cette formule dure trois ans

avant que l'indépendance ne soit réellement accordée. Durant ces trois années de transition, Houphouêt-Boignyn perd de sa popularité. Différentes régions africaines envisagent un regroupement au sein d'un même pays mais Houphouët-Boigny ne veut pas han­dicaper la Côte-d'Ivoire en prenant en charge les pays les plus pauvres. Le RDA lui retire alors sa confiance. En 1959, Houphouët-Boigny crée donc le Conseil de l'entente qui définit la véritable zone d'influence de la Côte-d'Ivoire. Le Dahomey, la Haute-Volta, le Niger et bien entendu la Côte-d'Ivoire en font partie. Le Togo rejoint le Conseil en 1965. Seul le Ghana reste enclavé dans cette région sans en faire partie.

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