Élisabeth de Bavière

Élisabeth de Bavière (1876-1965), reine des Belges de 1909 à 1934.

Née à Possenhofen, Élisabeth de Bavière est la fille de Charles-Théodore, duc de Bavière et ophtalmologue réputé, et de Marie-José, princesse de Bragance. Le 2 octobre 1900, elle épouse le prince Albert de Belgique, qui devient le roi des Belges le 23 décembre 1909 sous le nom d’Albert I^er. De ce mariage naissent trois enfants : Léopold, futur roi des Belges, en 1901, Charles en 1903, et Marie-José en 1906, future reine d’Italie.

Issue d’un milieu médical, elle est infirmière et secourt elle-même les blessés sur le front de l’Yser pendant la Première Guerre mondiale à l’hôpital de La Panne, où est installé le quartier-général du roi. Cela lui vaut une très grande popularité et le surnom de « reine-infirmière «.

Passionné d’alpinisme, son mari meurt en 1934 lors d’une escalade à Marche-les-Dames dans les Ardennes. Son fils aîné Léopold est couronné sous le nom de Léopold III.

Après la guerre, la reine Élisabeth s’investit dans la création d’institutions tant philanthropiques que médicales, telles que l’Œuvre nationale pour les invalides de guerre (1920), l’Œuvre des aveugles de guerre (1923), l’Institut médical reine Élisabeth (1926) et le Fonds reine Élisabeth pour l’aide aux indigènes, créé en 1930 après un voyage au Congo belge (aujourd’hui République démocratique du Congo). Par ailleurs, elle manifeste un vif intérêt pour les arts vivants et les sciences et entretient des contacts avec d’éminents artistes et savants. Elle apporte ainsi son soutien à la création de l’Institut d’égyptologie reine Élisabeth, dirigé par le professeur J. Capart (1923).

La musique est toutefois ce que préfère Élisabeth. Patronné par la Fondation musicale reine Élisabeth, le premier Concours international de musique Eugène-Ysaÿe a lieu en 1937 — il devient, en 1950, le Concours musical international Reine Élisabeth. En 1939, elle fonde la Chapelle musicale reine Élisabeth d’Argenteuil. En outre, elle accomplit de nombreux voyages en compagnie de son mari. Après la mort de celui-ci, elle demeure une grande voyageuse, étonnant ses contemporains en se rendant en Chine en 1961 et en Union soviétique en 1962.