Devoir de Philosophie

Ehoud Barak, l'artisan du renouveau du Parti travailliste

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

17 mai 1999 Sa grande habileté aura été, d'abord, de réussir à se rendre crédible comme le meilleur tombeur potentiel de Benyamin Nétanyahou. Puis comme l'artisan du renouveau, capable, et lui seul, de sortir le pays de l'immobilisme dans lequel l'avaient plongé trois ans d'administration "Nétanyahou". Le défi n'était pourtant pas évident pour cet ancien général au charisme limité, timide, handicapé par un déconcertant sourire poupin. En décembre 1998, alors que la Knesset (le Parlement) venait de s'auto-dissoudre, forçant M. Nétanyahou à en appeler aux électeurs, la rumeur lui donnait si peu de chances de vaincre qu'elle laissa un moment le rôle à un autre général autrement plus flamboyant, l'ancien chef d'état-major Amnon Lipkin-Shahak ; puis à l'ancien ministre de la défense Itzhak Mordechaï, réputé, grâce à ses racines séfarades, plus apte à gagner devant le premier ministre sortant. Quelques semaines de campagne ont suffit à remettre chacun à sa place. Bien avant le premier tour, le centriste Itzhak Mordechaï avait, dans les sondages, cédé le pas au travailliste Ehoud Barak, devenu, au terme d'une harassante campagne de cinq mois, le champion des intérêts coalisés de tous les nombreux ennemis de "Bibi" Nétanyahou. Tirant la conclusion de ce qui ne pouvait plus être caché, M. Mordechaï, la veille de l'élection, a formellement quitté la course, appelant à voter pour Ehoud Barak, que les sondages donnaient comme le premier ministre le plus probable. Une éclatante revanche pour un homme qui, dit-on, n'a jamais douté de lui, mais s'est longtemps heurté au scepticisme condescendant des princes de son parti. "Ce type n'a pas d'idéologie, il n'a que de l'égologie", disait méchamment Shimon Pérès, qui, en lui serrant la main, donnait parfois l'impression de toucher un lépreux. Ouzi Baram, député et ancien ministre travailliste, n'hésitait pas à en rajouter : "Il est paranoïaque et dominateur." Nissim Zvilli, parlementaire travailliste qui quitta son parti pour rejoindre le Parti du centre, assurait, lui, que les militants avaient besoin d'un leader et non d'un chef de chambrée. Certes. Mais ce "chef de chambrée" "égologue", "paranoïaque" et "dominateur", a repris en main un parti en déroute après l'assassinat d'Itzhak Rabin, lui a redonné l'envie de combattre et vient de lui offrir cette victoire que peu pensaient possible tant le détenteur du titre, Benyamin Nétanyahou, sorte de sorcier réputé sans scrupules ni états d'âme, était donné imbattable. Depuis deux semaines, la presse, qui aime voler vers la victoire, consacre ses colonnes à cet homme finalement peu connu, surnommé parfois "Napoléon" à cause de son intelligence autoritaire, mais qui, surprise, trousse parfois des vers, apprécie la musique classique, est bon pianiste et n'hésite pas à en jouer lorsqu'il s'agit de détendre l'atmosphère, ce qu'il fit lors de la conférence de Barcelone, en novembre 1995, alors qu'Israéliens et Syriens se regardaient en chiens de faïence. Il sait aussi, disent ses anciens collaborateurs au ministère des affaires étrangères, se montrer chaleureux, attentif et ouvert. Son ancien professeur de mathématiques à l'Université hébraïque de Jérusalem se souvient, lui, de cet étudiant brillant, qui l'avait accosté dans la rue et qui, des années plus tard, devenu chef d'état-major, eut l'élégance de lui accorder l'aide qu'il lui avait un jour promise. Ehoud Barak a, à l'évidence, la mémoire longue, ce dont ses amis se félicitent, mais dont ses adversaires devraient s'inquiéter. Il est né le 12 février 1942, au kibboutz Mishmar- Hasharon, non loin de Natanya, pur produit de ce socialisme pionnier qui fit la légende d'Israël, lui donnant au passage quelques hommes politiques, pas mal d'artistes et encore plus de généraux. Son père, Yisrael Brog, était né en Lituanie, riche foyer de culture et de misère juives, où un mouvement sioniste actif tentait de concurrencer l'attrait qu'exerçait la révolution russe sur des jeunes étouffés par l'antisémitisme ; sa mère, Esther, venait de Pologne. Immigrés en Palestine dans les années 30, Yisrael et Esther Brog figurent parmi les fondateurs du kibboutz où naîtront leurs quatre enfants, dont Ehoud, qui en est l'aîné. Selon une pratique courante des années d'après guerre, destinée à célébrer le nouvel homme juif débarrassé des stigmates de l'oppression européenne, Ehoud Brog deviendra, à l'armée, Ehoud Barak, soit, en hébreu, Ehoud l'Eclair... Dans un entretien accordé au Jerusalem Post, l'une de ses amies d'enfance au kibboutz assure que le petit Ehoud était un garçon comme les autres... sauf "qu'il avait un QI plus élevé que les autres", s'embêtait à l'école, trop facile selon son goût, et rêvait beaucoup en regardant passer les avions. "Nous ne discutions pas de politique entre nous, ajoute-t- elle. Notre politique, c'était ce que nous devions faire. Ehoud a été élevé avec deux objectifs : le kibboutz et l'armée, exactement comme nous tous." Bref, l'enfance du chef n'a pas connu de ces hasards qui font le charme des destins exceptionnels. A dix-huit ans, comme prévu, il sera soldat. Et même avant puisqu'il s'engage en 1959, alors qu'il n'a pas encore atteint sa majorité. Breveté lieutenant d'infanterie en 1962, on le retrouve en France, deux ans plus tard, pour un stage au Centre national d'entraînement commando, dans les Pyrénées-Orientales. Doté de la formation idoine, il rejoint bientôt l'unité de reconnaissance de l'état-major, les fameux Sayeret Matkal, commando d'élite du "long bras armé" d'Israël. Au menu : lutte antiterroriste, attaques commando, coups tordus, assassinats aussi. Il fera là une bonne partie de sa carrière, s'illustrant, notamment, en commandant le groupe qui, le 8 mai 1972, libère les otages retenus dans un avion de la Sabena , détourné par un groupe palestinien sur l'aéroport de Tel-Aviv. Benyamin Nétanyahou, alors jeune lieutenant au Sayeret Matkal, fait partie de l'opération, dans laquelle il sera légèrement blessé. Onze mois plus tard, le 9 avril 1973, nouvelle opération, à Beyrouth cette fois : il s'agit de faire sauter un immeuble du FDLP (Front démocratique de libération de la Palestine) et d'assassiner trois dirigeants de l'OLP tenus pour responsables de l'opération qui a coûté la vie aux athlètes israéliens engagés dans les Jeux olympiques de Munich. Ehoud Barak, jeune lieutenant-colonel déguisé en femme blonde - "une blonde dont la poitrine faisait rêver", dira un témoin libanais, après l'opération -, commande l'un des groupes ; un autre est dirigé par le lieutenant-colonel des parachutistes Amnon Lipkin-Shahak, futur adjoint du chef d'état-major que deviendra Ehoud Barak, et futur fondateur, avec l'ex-général Itzhak Mordechaï, de ce Parti centriste qui avait pour ambition de détrôner "Bibi". Un autre officier, enfin, fait également partie du commando : Jonathan Nétanyahou, frère aîné de Benyamin. (A lire sur le sujet : Paix ou guerres, les secrets des négociations israélo-arabes, 1917-1997, de Charles Enderlin, Ed. Stock, Paris 1997.) Cette guerre secrète rapporte à Ehoud Barak, soldat le plus décoré de l'armée israélienne, quelques-unes de ses nombreuses médailles. Il est cependant l'un des rares à savoir - et il n'en parle pas - pour quelles opérations on les lui a données. On ne peut donc que spéculer ; rappeler qu'en 1976, au moment du coup de main d'Entebbe (Ouganda) , où tomba Jonathan Nétanyahou, qui dirigeait le commando venu délivrer les otages de l'Airbus d'Air France détourné par un groupe palestinien, il était, lui, au Kenya voisin, à Nairobi, chargé de la logistique et d'une éventuelle opération de secours ; que douze ans plus tard, adjoint au chef d'état-major général, il prépara avec les Sayeret Matkal l'opération qui aboutit à l'assassinat, le 16 avril 1988, à son domicile de Tunis, d'Abou Jihad, le numéro deux de l'OLP. Entre ces différentes opérations, Ehoud Barak, presque avec nonchalance, aura eu le temps de faire des études - il est licencié de physique et de mathématiques de l'Université hébraïque de Jérusalem -, de grimper les échelons qui vont du simple soldat (1959) à celui de général de brigade (1979), de faire la guerre de six jours dans un peloton de reconnaissance, celle du Kippour (1973) , en tant que commandant un bataillon de chars, de se frotter à la direction des opérations et du renseignement au sein de l'état- major général, de se marier et d'avoir trois enfants. Lorsque, plus jeune général de division de Tsahal, il est nommé, en 1982, directeur de la planification au ministère de la défense, chacun a compris qu'il va falloir compter avec ce général-là. Itzhak Rabin, qui l'aimait bien, avait déjà déclaré que si Ehoud Barak ne devenait pas un jour chef d'état-major , c'est que quelque chose clochait dans l'armée d'Israël. Quelques années auparavant, Moshe Dayan, à l'époque ministre de la défense, avait eu le même jugement, quoique avec un langage plus rugueux : "Qu'est-ce qui cloche avec ce type ?, avait-il demandé au supérieur de Barak. Il me paraît trop bon pour être vrai. Ce gars tente de nous baiser quelque part." Chef du renseignement militaire en 1983, ce qui ne le mit pas à l'abri d'évaluations douteuses rapidement démenties sur le terrain, il devient, le 19 janvier 1986, commandant de la région Centre et des territoires occupés. Un an plus tard, Itzhak Rabin, alors ministre de la défense, le propulse chef d'état-major adjoint, au milieu de pénibles polémiques sur les capacités respectives des divers postulants. Le 1er avril 1991, il atteint le pinacle de la carrière : chef d'état -major général, avec le grade lié à la fonction - et qu'il est le seul à porter - de général de corps d'armée. Il modernisera les troupes, faisant le choix d'une force de haute technologie et mettant à la retraite anticipée des milliers d'officiers. Le 1er janvier 1995 , il quitte le service actif, retraité de même pas cinquante-trois ans. L'usage et l'intérêt sont, parmi ses pairs, de pantoufler dans une société nationale ou une grosse compagnie privée. Tous ses camarades l'ont fait avant lui, le plus souvent dans l'industrie de la défense ou dans l'électronique. Par la grâce d'Itzhak Rabin, maintenant chef du gouvernement, lui devient ministre de l'intérieur pour quelques mois ; en novembre 1995, lorsque Itzhak Rabin est assassiné, Shimon Pérès, qui le remplace, lui donne le portefeuille des affaires étrangères. L'échec électoral de M. Pérès, le 30 mai 1996, le met alors devant un choix : il est encore jeune, vient d'être élu député, n'est plus ministre. Après quelques mois de doutes - il fera un voyage en France pour s'en ouvrir à quelques amis du PS -, il s'inscrit formellement au Parti travailliste, pour le diriger bien sûr, et avec l'ambition affichée de remplacer un jour M. Nétanyahou, qui vient de prendre la tête du pays. La manoeuvre sera menée comme à l'exercice : en mai 1997, Shimon Pérès est écarté de la direction du Parti travailliste ; trois semaines plus tard, Ehoud Barak se fait plébisciter par la convention des militants. Sa ligne politique sera à l'opposé de celle défendue par Shimon Pérès, moins visionnaire et plus sécuritaire, au point que ses nombreux ennemis au sein du parti le traiteront, exagérément, de "Bibi-compatible ", ou encore de "faucon déguisé en colombe". De fait, depuis que les choses sérieuses ont vraiment commencé, il s'est ingénié à se distancier de tout discours un peu hétérodoxe, de toute parole qui pourrait laisser croire qu'il n'est pas pour le contrôle israélien absolu sur Jérusalem, qu'il est prêt à fermer les colonies, qu'il veut laisser le futur Etat palestinien totalement maître de son destin. De ce point de vue, il est d'ailleurs assez typique de l'idéologie dominante parmi les responsables travaillistes, sociaux-démocrates nationalistes qui n'ont accepté que lentement de reconnaître la légitimité de la revendication palestinienne. Une seule fois, M. Barak a laissé deviner qu'il pouvait, lui aussi, partager la révolte des opprimés : quand, le 8 mars 1998, à la télévision, il a avoué que, né palestinien, "il aurait probablement rejoint une organisation terroriste". Il voulait dire organisation de résistance, mais la bourde, immédiatement exploitée par la droite, lui valu une volée de bois vert de ses ennemis, et le silence gêné de ses alliés. Depuis, M. Barak s'est mieux contrôlé, comme l'a montré sa campagne techniquement magistrale, mais politiquement terne. Il serait cependant prématuré d'en déduire son prochain cheminement politique. Ses amis prétendent que, à l'issue d'une élection qui l'a transformé il surprendra. GEORGES MARION Le Monde du 19 mai 1999

« groupe qui, le 8 mai 1972, libère les otages retenus dans un avion de la Sabena , détourné par un groupe palestinien surl'aéroport de Tel-Aviv.

Benyamin Nétanyahou, alors jeune lieutenant au Sayeret Matkal, fait partie de l'opération, dans laquelle ilsera légèrement blessé. Onze mois plus tard, le 9 avril 1973, nouvelle opération, à Beyrouth cette fois : il s'agit de faire sauter un immeuble du FDLP(Front démocratique de libération de la Palestine) et d'assassiner trois dirigeants de l'OLP tenus pour responsables de l'opérationqui a coûté la vie aux athlètes israéliens engagés dans les Jeux olympiques de Munich.

Ehoud Barak, jeune lieutenant-coloneldéguisé en femme blonde - "une blonde dont la poitrine faisait rêver", dira un témoin libanais, après l'opération -, commande l'undes groupes ; un autre est dirigé par le lieutenant-colonel des parachutistes Amnon Lipkin-Shahak, futur adjoint du chef d'état-major que deviendra Ehoud Barak, et futur fondateur, avec l'ex-général Itzhak Mordechaï, de ce Parti centriste qui avait pourambition de détrôner "Bibi".

Un autre officier, enfin, fait également partie du commando : Jonathan Nétanyahou, frère aîné deBenyamin.

(A lire sur le sujet : Paix ou guerres, les secrets des négociations israélo-arabes, 1917-1997, de Charles Enderlin, Ed.Stock, Paris 1997.) Cette guerre secrète rapporte à Ehoud Barak, soldat le plus décoré de l'armée israélienne, quelques-unes de ses nombreusesmédailles.

Il est cependant l'un des rares à savoir - et il n'en parle pas - pour quelles opérations on les lui a données.

On ne peutdonc que spéculer ; rappeler qu'en 1976, au moment du coup de main d'Entebbe (Ouganda) , où tomba Jonathan Nétanyahou,qui dirigeait le commando venu délivrer les otages de l'Airbus d'Air France détourné par un groupe palestinien, il était, lui, auKenya voisin, à Nairobi, chargé de la logistique et d'une éventuelle opération de secours ; que douze ans plus tard, adjoint auchef d'état-major général, il prépara avec les Sayeret Matkal l'opération qui aboutit à l'assassinat, le 16 avril 1988, à son domicilede Tunis, d'Abou Jihad, le numéro deux de l'OLP. Entre ces différentes opérations, Ehoud Barak, presque avec nonchalance, aura eu le temps de faire des études - il est licenciéde physique et de mathématiques de l'Université hébraïque de Jérusalem -, de grimper les échelons qui vont du simple soldat(1959) à celui de général de brigade (1979), de faire la guerre de six jours dans un peloton de reconnaissance, celle du Kippour(1973) , en tant que commandant un bataillon de chars, de se frotter à la direction des opérations et du renseignement au sein del'état- major général, de se marier et d'avoir trois enfants. Lorsque, plus jeune général de division de Tsahal, il est nommé, en 1982, directeur de la planification au ministère de ladéfense, chacun a compris qu'il va falloir compter avec ce général-là.

Itzhak Rabin, qui l'aimait bien, avait déjà déclaré que siEhoud Barak ne devenait pas un jour chef d'état-major , c'est que quelque chose clochait dans l'armée d'Israël.

Quelques annéesauparavant, Moshe Dayan, à l'époque ministre de la défense, avait eu le même jugement, quoique avec un langage plus rugueux :"Qu'est-ce qui cloche avec ce type ?, avait-il demandé au supérieur de Barak.

Il me paraît trop bon pour être vrai.

Ce gars tentede nous baiser quelque part." Chef du renseignement militaire en 1983, ce qui ne le mit pas à l'abri d'évaluations douteuses rapidement démenties sur leterrain, il devient, le 19 janvier 1986, commandant de la région Centre et des territoires occupés.

Un an plus tard, Itzhak Rabin,alors ministre de la défense, le propulse chef d'état-major adjoint, au milieu de pénibles polémiques sur les capacités respectivesdes divers postulants.

Le 1er avril 1991, il atteint le pinacle de la carrière : chef d'état -major général, avec le grade lié à lafonction - et qu'il est le seul à porter - de général de corps d'armée.

Il modernisera les troupes, faisant le choix d'une force dehaute technologie et mettant à la retraite anticipée des milliers d'officiers. Le 1er janvier 1995 , il quitte le service actif, retraité de même pas cinquante-trois ans.

L'usage et l'intérêt sont, parmi ses pairs,de pantoufler dans une société nationale ou une grosse compagnie privée.

Tous ses camarades l'ont fait avant lui, le plus souventdans l'industrie de la défense ou dans l'électronique.

Par la grâce d'Itzhak Rabin, maintenant chef du gouvernement, lui devientministre de l'intérieur pour quelques mois ; en novembre 1995, lorsque Itzhak Rabin est assassiné, Shimon Pérès, qui le remplace,lui donne le portefeuille des affaires étrangères.

L'échec électoral de M.

Pérès, le 30 mai 1996, le met alors devant un choix : ilest encore jeune, vient d'être élu député, n'est plus ministre. Après quelques mois de doutes - il fera un voyage en France pour s'en ouvrir à quelques amis du PS -, il s'inscrit formellementau Parti travailliste, pour le diriger bien sûr, et avec l'ambition affichée de remplacer un jour M.

Nétanyahou, qui vient de prendrela tête du pays.

La manoeuvre sera menée comme à l'exercice : en mai 1997, Shimon Pérès est écarté de la direction du Partitravailliste ; trois semaines plus tard, Ehoud Barak se fait plébisciter par la convention des militants. Sa ligne politique sera à l'opposé de celle défendue par Shimon Pérès, moins visionnaire et plus sécuritaire, au point que sesnombreux ennemis au sein du parti le traiteront, exagérément, de "Bibi-compatible ", ou encore de "faucon déguisé en colombe".De fait, depuis que les choses sérieuses ont vraiment commencé, il s'est ingénié à se distancier de tout discours un peu. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles