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égéenne, civilisation

Publié le 30/01/2013

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1   PRÉSENTATION

égéenne, civilisation, terme utilisé pour qualifier la civilisation de l'âge du bronze qui se développa (v. 3000-v. 1200 av. J.-C.) autour de la mer Égée, principalement en Crète, dans les îles Cyclades et en Grèce continentale.

Elle compta deux cultures principales : la civilisation minoenne, qui fleurit en Crète et atteignit son apogée à l'âge du bronze moyen (v. 2000-v. 1450 av. J.-C.), notamment à Cnossos et Phaestos et la civilisation mycénienne, qui se développa à l'âge du bronze récent (v. 1450-v. 1100 av. J.-C.) à Mycènes et dans d'autres cités, comme Tirynthe et Pylos.

Les écrivains de la Grèce antique ont rapporté des histoires d'un « âge des héros « qui précédait le leur, mais on ne savait rien de précis sur la civilisation égéenne jusqu'à la fin du XIXe siècle, lorsque des fouilles archéologiques débutèrent sur les sites de la légendaire cité de Troie, de Mycènes, de Cnossos et d'autres sites de l'âge du bronze.

2   LES LÉGENDES GRECQUES

Selon la mythologie grecque, ce fut un temps où de grands événements se produisirent, où les dieux en personne se mêlèrent aux affaires des hommes. L'histoire du roi Minos et de la mort du Minotaure dans le labyrinthe des mains du héros grec Thésée peut être l'équivalent mythique de la bataille pour l'hégémonie en mer Égée durant laquelle Mycènes prit le contrôle de Cnossos. Le poème épique d'Homère l'Iliade décrit les événements de la guerre de Troie, dont on croit qu'elle conduisit à la chute de Troie (traditionnellement située en 1184 av. J.-C.) qui tomba aux mains des Grecs ou Achéens comme les nomme le poète. Il fait également mention d'endroits bien connus dont on croit qu'ils furent de hauts lieux de la période mycénienne, tels la « Mycènes d'or « que gouvernait le roi Agamemnon, « la Pylos des sables «, dont Nestor était le roi et Phthia en Thessalie, patrie du héros Achille.

3   LES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES

Un archéologue amateur, Heinrich Schliemann, est l'auteur de quelques-unes des plus fameuses découvertes du XIXe siècle. En 1870, il commença à fouiller une butte appelée Hissarlik, en Turquie, et trouva ce qu'il croyait être les ruines de Troie. En Grèce, il mit au jour les sites de Mycènes en 1876-1878 et de Tirynthe en 1884. Les découvertes de palais fortifiés, de poteries, d'ornements et de tombes royales contenant de l'or et d'autres objets d'art démontrèrent l'existence d'une haute civilisation qui s'était développée de 1500 av. J.-C. environ à 1200 av. J.-C. L'œuvre de Schliemann a été poursuivie par de nombreux archéologues au XXe siècle.

En 1900, l'archéologue britannique sir Arthur Evans découvrit un immense complexe de palais à Cnossos, en Crète, qu'il associa au roi Minos et au labyrinthe. Evans trouva également des tablettes de terre cuite reprenant deux types d'écriture, datant du milieu du IIe millénaire av. J.-C. appelées Linéaire A et Linéaire B. Des tablettes en Linéaire B datant d'environ 1200 av. J.-C. ont également été retrouvées à Pylos dans le Péloponnèse et dans d'autres sites mycéniens. L'architecte britannique Michael Ventris et John Chadwick, un humaniste, prouvèrent que le Linéaire B était une forme archaïque du grec. Le Linéaire A, la langue de la Crète minoenne, n'a pas encore été déchiffré. La découverte du Linéaire B en Crète permit de conclure que les Mycéniens de Grèce continentale avaient pris l'ascendant sur les Minoens.

L'existence d'une civilisation cycladique, qui entretenait des contacts à la fois avec le continent et la Crète, est attestée par des objets d'art trouvés dans les Cyclades. Depuis les années 1930, des fouilles menées dans un site cycladique sur l'île de Théra, également appelées Santorin, ont ramené des fresques et des objets d'art semblables à ceux de la civilisation crétoise. Théra fut apparemment détruite par une grande éruption volcanique vers 1625 av. J.-C. Cette catastrophe pourrait avoir servi de base aux écrits de Platon sur le continent perdu de l'Atlantide. Des fouilles plus récentes sur les îles entourant Délos font remonter la culture cycladique au IVe millénaire av. J.-C., lorsque des marchands, à la recherche d'obsidienne (de la lave vitrifiée), et des pêcheurs y fixèrent des comptoirs saisonniers. Bien qu'aucun exemple d'écriture n'ait été retrouvé, la culture cycladique possédait un art marqué de la poterie, de la bijouterie et de statues en marbre, généralement de femmes et souvent grandeur nature, qui étaient à l'origine recouvertes de peinture. Improprement qualifiées de « déesses mères «, ces statues associent la mort au pouvoir de la mer, qui était au centre de la vie cycladique.

4   LES TRACES HISTORIQUES

Les découvertes archéologiques récentes, comme celle du village de Dimini en Thessalie, au nord de la Grèce, ont fourni les preuves matérielles d'une progression culturelle entre le néolithique et l'âge du bronze, qui débuta vers 3000 av. J.-C. et au cours duquel trois périodes ont été identifiées : ancien, moyen et récent.

4.1   Âge du bronze ancien

Vers 3000 av. J.-C., il semble qu'une nouvelle peuplade arrive en mer Égée, en provenance, sans doute, d'Asie Mineure. Ils utilisaient le bronze pour confectionner leurs armes et leurs outils, introduisant de la sorte l'âge du bronze dans la région. Sur le continent, leurs villages semblent avoir été de petites entités indépendantes souvent protégées par d'épaisses murailles ; avec le temps, les édifices en Crète et dans les Cyclades devinrent plus complexes. Les rites funéraires étaient courants dans la civilisation égéenne, mais les pratiques différaient. Sur le continent, des fosses et quelques constructions plus élaborées étaient courantes. Dans les Cyclades, les tombes étaient des chambres funéraires de pierre rectilignes (appelées cistes) et, en Crète, on trouvait des tombes de pierre circulaires, des ossuaires rectangulaires et des souterrains. Dans toutes ces structures, il était prévu de placer des offrandes, et les morts étaient souvent inhumés au milieu d'objets magnifiques.

4.2   Âge du bronze moyen

Vers 2200-1800 av. J.-C., une nouvelle vague d'arrivants s'installa dans les Cyclades et sur le continent. Ils provoquèrent d'énormes destructions et durant environ deux siècles la civilisation fut mise en veilleuse, principalement sur le continent. Les envahisseurs introduisirent de nouveaux types de poterie et l'usage des chevaux. Ils appartenaient également à la famille des langues indo-européennes, au nombre desquelles figurent le grec ancien et moderne.

En Crète, des édifices impressionnants, des fresques, des vases et les débuts de l'écriture attestent d'une culture développée au IIe millénaire av. J.-C., qu'on appelle minoenne. De grands palais royaux construits autour de larges cours étaient les points de rassemblement de ces communautés. Le palais le plus grandiose se trouvait à Cnossos. Détruit semble-t-il par un tremblement de terre ou une invasion étrangère vers 1700 av. J.-C., il fut reconstruit sur une grande échelle. Il semble que les Minoens assirent un empire maritime, commerçant non seulement avec les Cyclades et le continent, mais également avec la Sicile, l'Égypte et les cités du littoral oriental de la Méditerranée. L'absence de fortifications dans les palais minoens semble indiquer un climat de grande sécurité, signe peut-être d'une hégémonie maritime de la Crète dans la Méditerranée orientale.

La religion minoenne comprenait une prêtresse-serpent, ou déesse-serpent, dont le culte était associé à la fertilité et aux cycles lunaire et solaire. Cette figure cultuelle centrale correspond à une déesse typique d'Asie centrale qui, associée à son époux mourant puis ressuscitant, symbolisait probablement les saisons.

4.3   Âge du bronze récent

La destruction des palais crétois vers 1450 av. J.-C. (celui de Cnossos le fut peu après 1400 av. J.-C.) fut suivie par le déclin des Minoens et l'essor consécutif des Mycéniens. L'historien grec Marinatos a associé ce changement à l'éruption volcanique de Théra, mais de récents calculs placent cette catastrophe quelque deux cents ans auparavant. L'art de style mycénien et les tablettes de Linéaire B trouvées sur l'île de Crète y témoignent de la présence de peuples de la péninsule. En tout cas, les cités puissamment fortifiées du continent devinrent les nouveaux centres de la civilisation égéenne. Les vases peints et les armes que l'on a retrouvés sont illustrés de scènes de chasse et de bataille, suggérant que les Mycéniens étaient des guerriers. Leurs styles sont également plus formels et géométriques que ceux des vestiges plus anciens, anticipant l'art de la Grèce classique.

Une cité mycénienne typique avait, en son centre, le palais fortifié du roi. Les cités étaient fortifiées par des structures massives de pierres grossièrement taillées, appelées murs cyclopéens. Les tablettes de Linéaire B de cette époque comprennent les noms des dieux grecs, comme Zeus, et contiennent des décomptes détaillés des possessions royales. Les masques d'or, les armes et les bijoux retrouvés par Schliemann sur le lieu des tombes royales illustrent la richesse et la puissance acquises par les Mycéniens lorsqu'ils s'emparèrent de l'empire commercial crétois. Troie, qui est supposée se situer en Asie Mineure continentale (aujourd'hui la Turquie) près de l'Hellespont, occupait une position favorable pour harceler la navigation et réclamer des droits de passage exorbitants aux Mycéniens. L'archéologie a mis en évidence des signes qu'une cité fut détruite sur ce site vers 1200 av. J.-C., ce qui est très proche de la date de 1184 av. J.-C. avancée par les Grecs dans l'Antiquité.

Peu après 1200 av. J.-C., la civilisation mycénienne s'effondra. Certains savants attribuent ce phénomène à des catastrophes naturelles ou, plus probablement, à l'invasion des Doriens. Une période généralement qualifiée de siècles obscurs (v. 1250-900 av. J.C.) s'ensuivit.

5   L'ART ET L'ARCHITECTURE ÉGÉENS

L'art égéen est remarquable par son style pictural naturaliste qui naquit en Crète minoenne ; le mouvement et la variété de l'art minoen, même dans ses premières phases abstraites, suggère la vie des objets. Au départ de la Crète, ce style s'étendit aux autres îles de la mer Égée et à la Grèce continentale, où il fut modifié sous l'effet des tendances géométriques. Le rythme qui caractérise l'art égéen suggère une profonde vénération des divinités de la nature.

5.1   Architecture

La qualité organique du style minoen est le plus clairement visible dans les palais de Crète. Les quatre palais principaux de Cnossos, Phaestos, Mallia et Gournia suivent le même plan de base. Des chambres, étagées sur plusieurs niveaux, étaient organisées fonctionnellement autour d'une large cour centrale. Ces cours doivent avoir servi à la foule ou aux adorateurs qui s'y rassemblaient face aux salles du culte, à l'ouest. Les palais possédaient également de vastes zones d'entreposage dans les sous-sols, des boutiques d'artisans, des salles de réception et de somptueux appartements (équipés de salles de bains) pour les familles gouvernantes. Les structures étaient légères et flexibles, plutôt que monumentales, et totalement dépourvues de fortifications. La colonne minoenne caractéristique, effilée vers le bas, suggère le mouvement plutôt que la stabilité. Une autre caractéristique spécifique du Minoen est le polythyron, un mur composé de portes, qui offre une grande flexibilité pour ventiler ou fermer une pièce.

Les maisons de la Crète minoenne vont de la simple habitation campagnarde à la riche villa. Elles sont construites selon les mêmes caractéristiques et avec les mêmes techniques délicates que les palais. Une large variété d'édifices ont été construits pour les rites funéraires. Les plus remarquables sont les tombes à tholos du sud de la Crète, constructions circulaires pourvues de voûtes en pierres encorbellées, assez grandes pour contenir les restes de familles entières.

Les palais des souverains de Grèce continentale différaient totalement de ceux de Crète. Ils se caractérisaient par le mégaron, une grande salle centrale accessible à partir d'une cour en passant sous un porche flanqué de colonnes et dont le large cœur était entouré de quatre colonnes. Les mégarons des palais de Mycènes, Tirynthe et Pylos sont d'une similitude frappante. Les sites continentaux étaient fortifiés par d'énormes murs de maçonnerie cyclopéens, basés sur des blocs massifs et irréguliers. De récentes fouilles à Mycènes suggèrent que, comme en Crète, les palais servaient de lieux de culte et de gouvernement. Pour les enterrements royaux, les Grecs du Mycénien utilisèrent d'abord des puits en guise de tombes, mais adoptèrent par la suite la tombe à tholos minoenne, la développant dans une impressionnante structure funéraire. Les tombes étaient recouvertes d'un tumulus (butte artificielle de terre) et on y accédait en longeant de longs couloirs. Dans les tombes les plus achevées, comme celle que l'on nomme trésor d'Atrée à Mycènes, les larges espaces circulaires étaient voûtés d'épaisses coupoles de pierre.

5.2   Peinture et sculpture

La peinture minoenne subsiste sous deux formes, des fresques éclatantes sur les murs des palais et des dessins gracieux qui décorent les poteries minoennes. La plupart des sculptures qui sont arrivées jusqu'à nous se réduisent à des statuettes ou à des figurines de diverses matières et des sceaux en pierres semi-précieuses coupés de motifs d'intailles.

5.2.1   Fresques

En Crète les murs des palais et des maisons étaient souvent décorés de peintures aux couleurs vives. Les Minoens apportèrent une contribution majeure à l'art de peindre les paysages. Seul l'art égéen représentait des paysages pour eux-mêmes. Les artistes minoens représentaient le terrain avec des contours ondulés et des bandes de couleur tourbillonnantes pour exalter la force de la vie. Les scènes étaient égayées par des animaux — singes et oiseaux — aux mouvements vifs au milieu du feuillage qui se balance, attestant du talent des Minoens à capter le mouvement. Les figures étaient peintes dans des instantanés d'une grande variété de poses. L'élancement des figures minoennes augmente l'impression de mobilité. C'est tout d'abord dans des scènes rituelles, comme la fresque du taureau bondissant du palais de Cnossos, que des figures humaines sont peintes. Quelquefois, des fresques étaient exécutées selon une méthode de peinture à échelle réduite appelée le style miniature, où la foule était représentée dans un petit espace en quelques légers traits esquissés.

Des fouilles récentes à Théra, dans les Cyclades, ont révélé des fresques en parfait état dans de riches maisons privées qui sont proches de l'art crétois, bien que les scènes de nature soient traitées de manière plus abstraite. La plupart des fresques de Théra représentent des enfants, peints à différents âges et ayant la tête rasée, à l'exception de nattes. Une peinture particulièrement importante, sur un site appelé la maison Ouest, présente une scène narrative d'une composition élaborée, le paysage le plus étendu connu avant la période hellénistique. Un univers égéen entier est peint, avec une flotte de bateaux richement décorés, voguant de ville en ville. Malgré la réalisation remarquable de cette œuvre, il est clair que l'auteur n'avait aucune notion de perspective.

Le répertoire pictural minoen et la technique de la fresque furent adoptés plus tard par la Grèce continentale, où des scènes religieuses semblables à celles de Crète et de Théra furent dépeintes. Les scènes de chasse et de combat furent également populaires. Des fouilles récentes à Tell el-Daba dans le delta occidental d'Égypte ont mis au jour des fragments de fresques dont les motifs comprennent des scènes de tauromachie peintes dans des couleurs plus minoennes qu'égyptiennes. À la lumière de ces découvertes, il apparaît que les relations entre l'Égypte et la Crète doivent être revues.

5.2.2   Sculpture

Parmi les premiers exemples de sculptures égéennes figurent celles des Cyclades stylisant des idoles dont les formes rappellent celles d'un violon. À partir de ces origines se développèrent des figures grandeur nature en marbre peint de couleurs vives, généralement des femmes tenant les bras repliés sur la poitrine, et un incroyable cortège de figures d'hommes assis, jouant de la harpe ou tenant des coupes dans leurs mains.

Parmi les objets d'art les plus importants de la civilisation égéenne se trouvent les figurines en bronze associées aux sites minoens exclusivement. Ils comportent des hommes et femmes les bras levés en signe d'adoration ainsi que des images d'un petit enfant rampant, un taureau à la figure bondissante et une chèvre couchée. Les artistes minoens excellaient dans la ciselure de figurines en ivoire auxquelles des matériaux ultérieurs étaient ajoutés pour accroître leur effet. Outre les divinités associées à des animaux, une image ultérieure fut retrouvée en 1987 à Palaiokastro, en Crète, d'un jeune dieu dont le corps, en ivoire sculpté, est recouvert de feuilles d'or et dont la tête est taillée dans une serpentine gris-bleu d'une seule pièce.

Les Minoens furent également de remarquables sculpteurs de vases en grès, souvent enrichis de décorations en relief. Le travail du grès sur une grande échelle est toutefois mieux représenté par les Mycéniens, qui enjolivaient leurs réalisations de reliefs. La façade du trésor d'Atrée à Mycènes est ornée de marbre rouge et vert imitant des colonnes et une frise de spirales. Les stèles ou plaques commémoratives en pierre retrouvées au-dessus des tombes royales à Mycène reprennent des motifs aussi bien géométriques que figuratifs. Un exemple typique de ce genre de décoration est le relief monumental en pierre au-dessus de la porte des Lions à Mycènes, où deux lions campent majestueusement de part et d'autre d'une colonne. Les Mycéniens excellèrent également dans le travail de récipients circulaires en ivoire, de statuettes et de plaques décoratives.

5.3   Poterie et travail des métaux

La construction des grands palais crétois accompagne le développement de la poterie comme art de luxe. Employant la même technique de triple cuisson utilisée plus tard par les potiers de l'Attique, les artistes crétois créèrent de splendides vases aux formes nombreuses et d'une variété quasi infinie de décorations colorées. La poterie minoenne, renommée dans tout le monde antique, fut copiée dans tout le bassin égéen et s'exporta jusqu'en Égypte et au Proche-Orient. Au cours des périodes ultérieures, la décoration insérera des motifs naturalistes, des formes florales et le style marin bien connu, avec ses pieuvres, ses mollusques et ses algues aux dessins luxuriants. La poterie minoenne fut imitée en Grèce continentale, où elle évolua progressivement vers des formes plus sévères et plus rigoureuses. Dans la phase ultime, les Mycéniens introduisirent des animaux et des personnages humains comme éléments de décoration.

L'art du travail fin des métaux se développa également en Crète minoenne, avec le soutien des rois. Parmi les rares objets qui nous soient parvenus, le « pendentif aux abeilles « en or granulé, provenant de Mallia témoigne du talent des Minoens dans le travail des métaux précieux. Pour la civilisation mycénienne, les tombes creusées et les tombes à tholos situées sur le continent ont révélé des masques et des objets funéraires embossés de dessins géométriques. Les cimetières contenaient également de riches vases d'or et d'argent ainsi que des armes de bronze décorées, souvent réalisées par des artisans crétois. Certains vases étaient ornementés de figures et de scènes complexes en relief repoussé martelé. D'autres vases, ainsi que des poignards en bronze, étaient incrustés de dessins en métal de différentes couleurs, une technique parfois évoquée sous le nom de « peinture au métal «. Ces objets compliqués étaient les plus prisés du monde égéen.

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