École nationale des chartes

École nationale des chartes, établissement français d’enseignement supérieur ayant vocation à former des étudiants recrutés sur concours à l’archivistique et à la paléographie, et plus généralement à l’ensemble des sciences auxiliaires de l’histoire.

Né sous le premier Empire, le projet de cette institution ne fut concrétisé qu’en 1821 : placée sous le patronage de l’Académie des inscriptions et belles lettres, l’École des chartes fut installée à Paris, d’abord dans les locaux des Archives nationales puis, à partir de 1830, dans ceux de la Bibliothèque royale, future Bibliothèque nationale. Son enseignement était alors exclusivement tourné vers les études médiévales.

Une vaste réforme engagée par Guizot en 1846 élargit le champ des études chartistes aux périodes ancienne et moderne et à l’ensemble des sciences auxiliaires de l’histoire. Depuis lors, sont enseignées non seulement l’archivistique et la paléographie, mais également la diplomatique, l’histoire du droit et l’archéologie. Après un bref retour aux Archives nationales, l’École des chartes fut intégrée à l’Université en 1897, et s’installa dans les bâtiments de la nouvelle Sorbonne.

Les promotions de l’École des chartes sont réduites : parmi tous les candidats qui, à l’issue de deux années de classes préparatoires, se présentent au concours, une vingtaine seulement sont retenus. Ces étudiants, les « chartistes «, bénéficient alors, trois années durant, du statut de fonctionnaire-stagiaire, et perçoivent une rémunération. À l’issue de leur scolarité, les élèves de l’École des chartes, en possession d’un diplôme d’archiviste-paléographe, s’orientent de manière prioritaire vers les carrières d’archiviste au sein des services d’archives nationales et départementales, de bibliothécaire dans les bibliothèques publiques et universitaires, de chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de conservateur de musée ou d’universitaire.