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DM Phliosophie: La justice et la Loi

Publié le 22/07/2010

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justice

Le terme "justice" désigne, en tant que justice positive, l'institution judiciaire d'un Etat. Mais la justice renvoie aussi à la valeur morale du respect des droits de chacun. Être juste, c'est donner à chacun les mêmes droits. La loi, quant à elle, est une règle qui prescrit des devoirs, des droits et des interdictions, de manière à réguler les coexistences. Elle peut être positive, inscrite conventionnellement dans le droit d'un Etat et alors elle varie d'un lieu à l'autre et d'une époque à l'autre, mais elle peut aussi être naturelle et renvoyer, soit à la nature avec la loi du plus fort, soit à l'essence de l'homme avec la loi morale.  Cet extrait de texte de  J.J Rousseau nous conduit à penser que nous avons affaire à un ensemble de raisonnements " par l'absurde" où il nous montre qu'un peuple ne sert pas, mais qu'il obéit.

   Pour Rousseau, la vie en société ne serait pas une nécessité naturelle mais résulterait d'une libre volonté. Il affirme que c'est pour les libertés que les hommes ont fait naître la loi civile. Par conséquent, le chef doit être le garant de la liberté individuelle de ses membres, aucune forme d'oppression ni de servitude n'étant légitime. Pour lui, ce n'est ni Dieu, ni le roi qui est souverain, c'est le peuple. Ainsi, si le peuple est souverain à travers la volonté générale, la liberté naturelle de l'Homme est garantie. En obéissant à la loi, le citoyen assure sa liberté car l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. Ainsi, nous pouvons voir que cet extrait se divise en quartes parties différentes, afin de structurer logiquement son argumentation.  Tout d'abord, Rousseau commence par nous faire entendre que les peuples se sont donnés des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir. Ensuite, il pose une question rhétorique, et demande pourquoi les hommes "se sont-ils donnés des supérieurs si ce n'est pour les défendre contre l'oppression et protéger leurs biens, leurs libertés et leurs vies..". Il provoque, critique, et parle avec ironie pour montrer l'absurdité de cette question, puisque la réponse en est évidente, selon lui. Il continue l'argumentation avec une série de questions consécutives qui critiquent le pouvoir absolu, et qui montre qu' un ennemi ne peux pas être pire qu'un chef qui leur prend leurs libertés. Enfin, la dernière partie de son argumentation est en quelques sorte une morale, où il exagère, et illustre ses propos avec la citation de Pline qui ne fait que confirmer ce qu'il pense.    Dans sa première phrase, quand Rousseau écrit "un maître absolu" il entend par là, un chef qui exerce un pouvoir arbitraire, une autorité dont les pouvoirs sont sans limites, un pouvoir oppressif qui n'émane pas de la volonté générale. Par conséquent la liberté du peuple est niée, et le maître s'impose par la force. Il emploi ce terme pour insister sur l'oppression que peut avoir un tel maître envers son peuple. On distingue alors plusieurs formes d'oppression, tout d'abord le despotisme qui est le régime dans lequel le pouvoir est aux mains d'un seul homme, aux dépends du peuple sur lequel il exerce son autorité. Mais aussi la tyrannie qui est un despotisme dur, injuste et cruel où règne la loi de l'arbitraire. Quant au totalitarisme, forme d'oppression moderne, c'est un régime qui s'installe au mépris des plus élémentaires droits humains, avec des règles arbitraires et changeantes. L'Etat se dote d'une police puissante et d'un arsenal répressif pour faire régner la terreur et éliminer les opposants. La diversité des opinions est interdite et un parti unique détient le pouvoir à tous les niveaux de l'Etat. Le totalitarisme se distingue aussi par la volonté de faire émerger un homme nouveau.  Ensuite, il emploi le terme "se voir à la discrétion de l'autre" ce qui signifie être dans l'ombre de quelqu'un, de l'autre. Être caché par sa puissance, sa différence de statut, dans une hiérarchie sociale....  Par ailleurs, dans sa série de questions, Rousseau interroge: "Quel équivalent pour la concession d'un si beau droit", soit quel équivalent le chef eût-il pu leur offir pour la concession d'un si beau droit soit de la liberté et ainsi de les avoir comme esclaves? Cette question fait référence à celle qui la précède. Pour Rousseau la notion d'équivalence n'existe pas. Il accentue la valeur de ce droit: "si beau droit", pour insister sur le fait que rien n'égale un tel droit et qu'au lieu de protéger leur liberté il leur vole. Enfin, dans la dernière partie de cet extrait, il écrit "la maxime fondamentale de tout le droit politique", ainsi il fait l'éloge de ce droit, de la liberté et affirme que c'est le point fondamentale du droit politique.  Pour finir, Rousseau expose à la fin, la différence entre un prince et un maître, grâce à la citation de Pline, afin de mieux comprendre leur rôle et ce dont un peuple a besoin. Le prince est celui qui est issu d'une éducation, qui possède un titre de noblesse la plus élevée, et qui est là pour proyéger son peuple. Le maitre, quant à lui n'agit que pour son bien personnel, et non pour le peuple, il le prive de leur droits et libertés. Ainsi, Pline fait la critique, la satire, du "maître" en insistant sur le fait qu'un prince les protège d'avoir un maître, car avoir un maître serait le pis qui puisse arriver à un peuple, soit d'être dépourvu de tout ses droits et libertés.    Pour Rousseau, un État n'est légitime que dans la mesure où il permet d'articuler la nécessité d'une société et la liberté des citoyens qui la compose. Il refuse donc l'idée d'un gouvernant aux pouvoirs sans limites, qui n'assurerait la sécurité de tous les citoyens qu'en leur faisant perdre leur liberté, c'est-à-dire leur humanité. Un chef politique légitime n'est le maître de personne : il fait respecter la loi voulue par le peuple souverain.

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