Dissertation gratuite: Si nous voulons être libre, qu'est ce qui nous empêche de l'être ?
Publié le 21/07/2010
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Chaque individu possède au moins un désir, sinon une expérience de ce qu’il nomme liberté. Le concept est cependant difficile à définir : il concerne des domaines différents. Etre libre, c’est être dans l’incapacité d’être dominé par un homme et d’en dominer un autre. Dans l’opinion général, un monde utopique serait un monde ou chaque individu pourrait faire ce qu’il désir, sans contraintes, qu’elles soient politiques, sociales, ou même intérieures à nous même. Cependant, cette vision des choses est concrètement impossible. En effet, un certains nombre d’éléments nous empêchent quotidiennement d’être libres, et d’un certain point de vue, ce système est beaucoup plus adapté et surtout indispensable à notre bien être respectif. A l’inverse, on peut aussi citer, un certain nombre de concepts et d’éléments permettant de favoriser notre liberté et ainsi améliorer la vie en communauté et satisfaire de manière concrète les désirs et les besoins, de chacun d’entre nous. Dans un premier temps, nous allons étudier les obstacles extérieurs qui entravent notre liberté, ou qui au contraire la protègent. Les lois, sont l’exemple parfait, de décisions politiques qui protègent notre liberté : « la liberté des uns, commence là ou s’arrête celle les autres «. En effet, le fait que chacun respecte l’autre, permet à chacun de ne pas empiéter sur la liberté des autres. En outre, dans un Etat, on considère que c’est la politique qui détermine la présence, ou l’absence de lois et dans la sphère publique (espace où règne le nomos [ la loi ]) et Rousseau soutien cette thèse : « J’appelle république, un gouvernement où c’est la loi qui règne «. Les citoyens doivent tous se soumettre et accepter ces lois, bien que cela ne soit pas toujours le cas, la volonté générale est importante. D’abord parce que la loi garantie des droits à chacun, qui favorisent la notion de liberté de chacun tel que le droit le droit d’opinion, d’expression ou encore la sécurité des biens. Sous le joug de ces lois, tous les hommes sont contraints d’être égaux et quiconque veut secouer le joug de ces lois, est appelé « ennemis de la liberté «. Rousseau citait dans le Contrat social : « renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits du l’humanité, même a ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout «. De même, Rousseau précise que « seul le joug de la loi nous rend libre «. Cependant, il arrive qu’il y ait absence de lois ou que ces lois ne soient pas respectées. Par conséquent, il y a aussi absence de liberté. En effet, sans lois, nous serions soumis à « la loi du plus fort «. Autrement dis, il y aurait une dominance de l’homme sur l’homme, une relation maître esclave, ce qui va à l’encontre de la définition de la liberté. Il y aurait donc une relation d’interdépendance, comme par exemple un homme qui impose ses volontés à sa femme : il perdra sa liberté car le jour où sa femme ne sera plus là pour subvenir à ses besoins il sera perdu et dans l’incapacité de subvenir lui-même à ses besoins primaires. De même dans un domaine plus large, un pays victime de dictature, le tyran impose à son peuple son idéologie et sa vision des choses, quel que soit le domaine (aussi bien politique, qu’économique ou autre …). Dans ce cas là, le peuple perd toutes ses libertés. Toutefois sans peuple ou sans son soutien, le tyran n’a aucun pouvoir. Dans le cas de Marx et de sa « théorie de l’exploitation « on retrouve le même principe avec la classe dominante et la classe ouvrière. Il y a aussi d’autres dépendances qui elles relèvent de la nature mais qui ne nuisent pas à la liberté. Par exemple tomber amoureux : ce n’est pas ma volonté qui plie, contrairement à devant un homme. On peut donc en conclure que les lois et toute la dimension politique sont indispensables aux individus, afin qu’ils puissent chacun se sentir libres. Cependant, être libre ne relève pas seulement de la dimension politique mais aussi de la dimension sociale. En effet, en fonction des payes et des cultures, les peuples peuvent être amenés à respecter des normes ou des valeurs qui pourraient nuire à leurs libertés respectives. Dans le cas où ils ne les respecteraient pas, les individus ne seraient pas sanctionnés pas la justice (puisque dans la sphère privée il n’y a pas de justice) mais par des sanctions « morales « dans le sens où ils seront contraints de supporter le regard des autres membres du peuple ou de la société dont ils font partis. Ils sont soumis à la pression sociale. Par exemple la mode, est un concept que la plupart des gens suivent et qui nous empêchent peut être de s’habiller comme bon nous semble : si quelqu’un s’habille de manière extravertie, il devra subir le regard ou les réflexions désobligeantes des autres. Au-delà de l’aspect politique et social et donc du fait d’être autonome (soit soumis à ses propres lois ou à celles dans lesquelles on se reconnaît), être libre signifie aussi être en accord avec soit même et donc d’être indépendant, ce qui fait référence à l’état de nature. Il n’est donc plus question de lois. Dans ce cas, l’objectif est d’atteindre la liberté intérieure. Pour ce faire, il faut déjouer ce qui peut nous rendre malheureux et qui fait en sorte que nous nous sentions esclaves : nos désirs insatisfaits. En effet, lorsque nous n’arrivons pas à satisfaire un désir, nous ne pouvons pas atteindre le bonheur, ce qui est une atteinte à la liberté de chacun. Afin d’éviter cela, il est impératif de lutter contre nos « tyrans intérieurs « en changeant l’ordre du monde (ce qui irait a l’encontre de la nature) ou en changeant nos désirs, ce qui reviendrait à se vaincre soit même, puisque le désir résulte souvent d’un jugement que l’on a porté en amont comme l’explique Rousseau dans Emile – livre II, 4ème médiation. La fable du Renard et du Raisin en est un bon exemple : ne pouvant pas atteindre la grappe si alléchante, le renard trouve des inconvénients à cette grappe, ce qui le dissuade de continuer à la convoiter. Concrètement, il ne faut pas être l’esclave de sa propre personne et ce n’est pas la dépendance naturelle qui compromet la liberté, mais bel et bien le désir de s’en affranchir. Le meilleur exemple de liberté intérieure est le stoïcisme : la doctrine du portique (4ème siècle avant J-C). Cela reflète l’indépendance à tout ce qui survient au monde et aux passions, l’indifférence et la connaissance du bien, qui aide les individus à choisir. Ils ont une vision globalement optimiste de ce qui les entoure. Peut importe le domaine, on peut donc conclure que beaucoup d’éléments peuvent nuire a notre liberté : au niveau politique, s’il n’y a pas de lois, le rapport de forme homme/homme est négatif. Au niveau social, les contraintes issues de la culture et la pression sociale nous empêchent d’être libres et pour finir, les limites intérieures, et inconscientes que provoquent les désirs que nous ne sommes pas capables de satisfaire. La liberté est donc un concept vague et aussi difficile à cerner qu’il est difficile de lui poser des limites. C’est pourquoi, il est presque inconcevable en fonction des différents milieux qui sont concernés, de se considérer réellement et définitivement libre.
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