Dissertation gratuite: Pour être heureux, faut-il ne rien désirer ?
Publié le 22/07/2010
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Il faut ici s’interroger, à tort ou à raison, sur le lien qui existe entre le désir et le bonheur. Le bonheur, qui est par définition, la quête que vise tout homme, l’état de satisfaction complète auquel tout être humain aspire. Cependant cette notion reste complexe, et sa définition très énigmatique. Le désir quant à lui, est spécifique à l’homme et est caractérisé par la conscience d’un manque que l’on devrait combler, source alors de souffrance. Soit on pourrait être amené à penser que l’absence de désir signifierait absence de souffrance. Mais à en croire l’opinion commune, le bonheur, c’est la satisfaction de tous nos désirs. La société flatte d’ailleurs la recherche de plaisir, et encourage les individus à vivre de leurs désirs (ex : à travers la publicité) Pourtant, la multiplication des désirs engendre insatisfaction et ennui. L’homme serait alors fatigué de désirer tout en restant mécontent. Faut-il libérer le désir ? Ou se libérer du désir, si ce dernier est marque de la misère de l’homme ? Malgré les troubles dont il peut être responsable, le désir est à la fois source d’inquiétudes et preuves de liberté, et fait partie intégrante de la vie humaine en tant que moteur principal de l’homme et ainsi on ne saurait être heureux sans lui. Le désir est la marque première de l’imperfection de l’homme, et est indice de sa mortalité, puisqu’un être immortel n’aurait sans doute aucun désir. Il prouve en effet que l’Homme est entre Dieu et l’animal. Et n’avoir aucun désir n’est ce pas être un cadavre ou bien une pierre, et ne connaître alors aucune expérience agréable, ou bien même aucune évolution en tant d’individu, plutôt que de vivre une vie d’homme. Le désir est donc l’essence même de l’homme et traduit sa nature permanente. L’homme n’est alors pas tenu comme responsables de ses désirs puisque ces derniers se greffent d'abord sur le besoin. Le besoin est une tension interne qui vient de notre nature biologique. Pour vivre, il nous faut combler des besoins essentiels tels que la nourriture, la soif, la sexualité, la chaleur, et bien d’autres encore Le sujet peut il alors échapper à ses désirs ? Spinoza affirme rigoureusement le désir comme valeur positive, qu’il définit même comme Conatus.
Le désir serait alors d’abord instinct de conservation de l’homme qui veut que tout soit mis en œuvre pour sa survie, qui rejoint alors la notion de « besoins « favorables à son existence. Caractéristique commune à celle de l’animal, qui lui n’est cependant que guidé par son instinct. Par conséquent, ce qui nous en différencie et qui n’est alors propre qu’à l’homme, c’est le désir comme désir de progrès, de vouloir toujours faire mieux. L’humanité sans désir n’aurait pas pu progresser et connaître toutes les évolutions des modes de vie, de la société, etc. Le désir est ce qui pousse l’homme à vouloir changer ses conditions d’existence et n’est autre alors, que moteur d’émergence de la technique. Mais faudrait-il alors ne pas désirer ? Le désir est un souhait de s’affirmer soi-même. Pour Lacan, « mon désir, c’est moi « et y renoncer serait renié son identité, ce que je suis. Le désir est, à la fois, créateur de son être et de ses œuvres. Seule la mort pourra faire disparaitre cette conscience désirante qui construit l’homme. Prenons une situation de la vie courante, je vois un tableau qui me plait dans un catalogue de décoration intérieure, je peux renoncer à acquérir cet objet bien trop coûteux mais je ne peux pas, cependant, renoncer à le désirer. Mais désirer ne serait-ce pas une activité indissociable d’autrui ? Si par exemple je désire réussir mon BAC, outre le sentiment de satisfaction personnelle, je désire aussi réussir mon bac pour mes parents, pour acquérir leur fierté, ou bien encore pour prouver à mon grand frère que j’en suis tout autant capable ! Donc le désir est à relier de façon systématique à autrui puisqu’il peut ou veut avoir un impact sur l’entourage de l’individu désirant. Qui plus est au sein de la société, tout vrai désir aspire à des valeurs reconnues. Le désir peut alors être caractérisé par des aspects social et socialisant. Si je reprends l’exemple du BAC, je désir obtenir mon bac afin d’être insérer dans la société. Néanmoins, le bonheur est-il la fin du désir ? Selon Rousseau, « Malheur à qui n’a rien à désirer ! «. Celui qui aurait tout mais rien à désirer, serait le plus malheureux des hommes, puisque dans l’acte de désirer, prime aussi l’imagination.
Celui qui désire éprouve déjà un certain plaisir à s’orienter vers un objet, il anticipe sa satisfaction à travers un sentiment qui est déjà plaisir. Mais l’imagination qui stimule le désir offre aussi à l’individu une certaine liberté puisqu’il permet de rendre l’objet tel que vous le voulez, il sera alors parfait. Prenons l’exemple concret su magasin : je vois une robe en vitrine, je m’imagine déjà la porter lors de telle ou telle occasion… La satisfaction est déjà donnée par la simple idée de posséder ce désir, satisfaction qui sera multipliée lorsque l’individu possèdera cet objet. Pourtant, accomplir tous ses désirs est-ce une bonne règle de vie ? Pour Freud, tout désir tend déjà à recréer le bonheur. Les conditions du bonheur sont alors, selon lui, très simple, il suffit pour cela d’écouter son corps et de suivre ce qu’il nous suggère. De plus les désirs du corps ne sont pas infinis et peuvent atteindre la notion de satisfaction. Ex : Après un bon repas au restaurant, le corps est pleinement rassasié et n’en demande pas plus. Vision partagée par Calliclès qui admet que le bonheur consiste à s’adonner à tous les plaisirs et prône l’hédonisme qui veut la valorisation et la recherche systématique du plaisir. En conséquence de quoi, celui qui obéit à sa raison, ou aux lois, met alors des limites à ses désirs, s’oppose à notre nature, et s’empêche ainsi de vivre librement. Celui qui est raisonnable aurait alors peur de lui-même, de ses passions ou de son corps. Mais est –il raisonnable de renoncer à tous ses désirs ? « Penser que la vie humaine ne peut être régie que par la raison, c’est nier la possibilité même de la vivre « extrait du film intitulé INTO THE WILD. Le désir se déploierait en opposition à la raison, d’ailleurs on dira à un enfin qui réclame quelque chose, pour qu’il renonce à son désir : « Sois raisonnable ! « On admettrait alors qu'être raisonnable, c'est renoncer à ses désirs puisque les désirs nous conduisent souvent à des conduites excessives ou démesurées, ainsi la raison m'incite à la prudence et à la mesure. Mais comment régler ses désirs ? C’est ce dont les deux grands philosophes, Socrate et Platon se sont interrogés. Il convient alors que le bonheur consiste dans la tempérance et l’hédoniste serait condamné à l’insatisfaction. Celui qui se satisfait de ce qu’il a est le seul à être heureux. Il schématise leur thèse par la passoire et le tonneau qui explique que l’homme aura beau essayer de remplir sa passoire, elle ne sera jamais pleine, elle se vide en permanence et il faut donc la remplir tous les jours, c’est un cercle sans fin ; tandis que celui qui se satisfait de ce qu’il a est le seul à être heureux, c’est la principe du tonneau, qui remplit, ne se vide pas en permanence. Désirer, est-ce n'être jamais satisfait ? Le désir est toujours accompagné d’une souffrance, d’un sentiment de manque ou de privation. Ce manque engendre une tension, une souffrance voire une frustration. Il est une forme de pauvreté ou de misère. Et pourtant le désir semble refuser sa satisfaction puisqu’à peine assouvi, il s’empresse de renaitre. Le désir veut et ne veut pas être satisfait. On ne peut alors pas atteindre le bonheur. Le désir a-t-il une fin? Schopenhauer explique que « La vie oscille comme une pendule, de la droite à la gauche, de la souffrance à l’ennui «. Le désir pourrait alors être illustré par un cercle sans fin, puisque le désir engendre le désir lui-même. Par définition, on ne désir que ce que l’on n’a pas donc on ne désire plus ce que l’on a, ce qui traduit alors l’idée de lassitude. Faut-il combattre nos désirs ? Un problème est aussi à mettre en évidence, c’est celui du désir mimétique, qui pousse l’individu à désirer « quelque chose « parce que quelqu’un d’autre possède celui-ci. Par exemple, au lycée, rares sont les filles qui ne possèdent pas de grand sac à main mais un sac à dos. Ce désir mimétique soulève alors le problème de la rivalité dite « mimétique « aussi puisqu’on finit par vouloir l’emporter sur les autres, désir qui engendre conflits, jalousie, etc. C’est d’ailleurs ce sens mimétique que la publicité exploite. Le désir ne peut nous rendre heureux car il nous rend esclave de la société. Tout désir serait-il alors égoïste ? Bien que le désir c’est déprendre de l’autre, désirer en quête de reconnaissance. Un aspect social est à exploiter puisque le désir serait aussi de nature égoïste, c’est-à-dire que l’individu qui veut réaliser ses moindres désirs peut ne pas tenir compte d’autrui et aller même jusqu’à le nuire. C’est le cas pour le vol ou bien même le viol, etc. Tant dans l’aspect d’une dépendance à autrui, que dans celui de nuire à autrui, l’individu qui est maître de ces désirs est alors privé d’une certaine liberté. Le désir est alors une réalité paradoxale, dans la mesure où d’un côté il nous fait souffrir à travers le sentiment de manque et de l’autre côté, que serait une vie sans désir ? Une vie à la fois monotone, on ne ferait alors que peu de choses. « Si désirer était nécessairement souffrir, c’est toute la vie humaine qui serait souffrance. « Ainsi donc il revient à l’homme de démêler ses désirs et de sélectionner ceux qui sont susceptibles d’avoir un réel intérêt. L’accès au bonheur parait être un désir universel, cependant le bonheur est-ce le bien suprême, la fin la plus haute que l’homme puisse espérer ?
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nature, et s'empêche ainsi de vivre librement.
Celui qui est raisonnable aurait alors peur de lui-même, de sespassions ou de son corps.Mais est –il raisonnable de renoncer à tous ses désirs ?« Penser que la vie humaine ne peut être régie que par la raison, c'est nier la possibilité même de la vivre » extraitdu film intitulé INTO THE WILD.
Le désir se déploierait en opposition à la raison, d'ailleurs on dira à un enfin qui réclame quelque chose, pour qu'ilrenonce à son désir : « Sois raisonnable ! » On admettrait alors qu'être raisonnable, c'est renoncer à ses désirspuisque les désirs nous conduisent souvent à des conduites excessives ou démesurées, ainsi la raison m'incite à laprudence et à la mesure.Mais comment régler ses désirs ?C'est ce dont les deux grands philosophes, Socrate et Platon se sont interrogés.
Il convient alors que le bonheurconsiste dans la tempérance et l'hédoniste serait condamné à l'insatisfaction.
Celui qui se satisfait de ce qu'il a estle seul à être heureux.
Il schématise leur thèse par la passoire et le tonneau qui explique que l'homme aura beauessayer de remplir sa passoire, elle ne sera jamais pleine, elle se vide en permanence et il faut donc la remplir tousles jours, c'est un cercle sans fin ; tandis que celui qui se satisfait de ce qu'il a est le seul à être heureux, c'est laprincipe du tonneau, qui remplit, ne se vide pas en permanence.Désirer, est-ce n'être jamais satisfait ?Le désir est toujours accompagné d'une souffrance, d'un sentiment de manque ou de privation.
Ce manque engendreune tension, une souffrance voire une frustration.
Il est une forme de pauvreté ou de misère.
Et pourtant le désirsemble refuser sa satisfaction puisqu'à peine assouvi, il s'empresse de renaitre.
Le désir veut et ne veut pas êtresatisfait.
On ne peut alors pas atteindre le bonheur.Le désir a-t-il une fin?Schopenhauer explique que « La vie oscille comme une pendule, de la droite à la gauche, de la souffrance àl'ennui ».
Le désir pourrait alors être illustré par un cercle sans fin, puisque le désir engendre le désir lui-même.
Pardéfinition, on ne désir que ce que l'on n'a pas donc on ne désire plus ce que l'on a, ce qui traduit alors l'idée delassitude.Faut-il combattre nos désirs ?Un problème est aussi à mettre en évidence, c'est celui du désir mimétique, qui pousse l'individu à désirer « quelquechose » parce que quelqu'un d'autre possède celui-ci.
Par exemple, au lycée, rares sont les filles qui ne possèdentpas de grand sac à main mais un sac à dos.
Ce désir mimétique soulève alors le problème de la rivalité dite« mimétique » aussi puisqu'on finit par vouloir l'emporter sur les autres, désir qui engendre conflits, jalousie, etc.C'est d'ailleurs ce sens mimétique que la publicité exploite.
Le désir ne peut nous rendre heureux car il nous rendesclave de la société.Tout désir serait-il alors égoïste ?Bien que le désir c'est déprendre de l'autre, désirer en quête de reconnaissance.
Un aspect social est à exploiterpuisque le désir serait aussi de nature égoïste, c'est-à-dire que l'individu qui veut réaliser ses moindres désirs peutne pas tenir compte d'autrui et aller même jusqu'à le nuire.
C'est le cas pour le vol ou bien même le viol, etc.Tant dans l'aspect d'une dépendance à autrui, que dans celui de nuire à autrui, l'individu qui est maître de ces désirsest alors privé d'une certaine liberté.
Le désir est alors une réalité paradoxale, dans la mesure où d'un côté il nous fait souffrir à travers le sentiment demanque et de l'autre côté, que serait une vie sans désir ? Une vie à la fois monotone, on ne ferait alors que peu dechoses.
» Si désirer était nécessairement souffrir, c'est toute la vie humaine qui serait souffrance.
»Ainsi donc il revient à l'homme de démêler ses désirs et de sélectionner ceux qui sont susceptibles d'avoir un réelintérêt.L'accès au bonheur parait être un désir universel, cependant le bonheur est-ce le bien suprême, la fin la plus hauteque l'homme puisse espérer ?.
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