Dissertation gratuite: Faut Il A Tout Prix Ne Pas Avoir Recours À La Guerre ?
Publié le 21/07/2010
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Suivant les données de notre conscience spontanée, nous avons tous un jour ou l’autre affirmé qu’avoir recours à la guerre pour régler un conflit était en quelque sorte l’affirmation de l’échec de toute négociation. Mais existe-t-il d’autres moyens que la guerre, échec de la politique et retour à l’usage de la force, pour régler un conflit ? Nous allons mener notre réflexion sur cette question en 3 parties. Il faut tout d’abord nous demander si le recours à la guerre est obligatoire, est ce un passage obligé et dans quelles conditions devons-nous avoir recours à cette solution ? La deuxième partie Faut il a tout prix ne pas avoir recours la guerre ? Dans quelle condition pouvons-nous y avoir recours ? Avoir recours à la force signifie l’échec de la diplomatie. L’homme n’a pas su régler ses conflits en parlant et en négociant, il en vient donc à la force. Mais en venir à la force, n’est ce pas revenir à un état primitif, animal où seule la force permet de régler les conflits ? Nous pouvons donc admettre qu’avoir recours à la force est une des faiblesses de l’homme qui se traduit par l’échec de toute négociation. La condition humaine est marquée par la finitude, car l’homme est constitué de besoins et de désirs qui le mène vers des rapports de concurrence et même de conflit avec les autres hommes pour le partage des biens du monde, en vu de sa survie et de la reconnaissance pour la vie commune. La violence de la guerre de tous contre tous est donc inscrite dans la réalité humaine. La guerre est une invention d’abord cultivée par des nations assemblés pour leur bien commun : « la diète des grec déclara à la diète de la Phrygie et des peuples voisins quelle allait partir(…) pour aller les exterminer si elle pouvait « (extrait du dictionnaire philosophique de Voltaire ; La guerre.) En effet, la guerre est parfois nécessaire pour se défendre contre un agresseur, réagir si les droits d’un état souverain sont violés… Il y a aussi des violence légitimes, juste et même noble : violence révolutionnaire intérieur de la guerre civil contre un pouvoir inique et les guerre de libération des peuples contre une oppresseur étranger (la colonisation surtout par les français et les anglais au XIXème siècle) … On pourra alors prendre comme exemple la 1er et 2eme guerre mondiale : « on peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous force d’y avoir recours pour abrégé notre vie dans l’espérance de la soutenir « ( Voltaire). Donc Une telle thèse, qui fait de la paix le souverain bien et donc l’objet d’une volonté catégorique (« a tout prix «), ne repose t’elle pas sur une illusion concernant la nature de l’homme ? « un homme est un loup pour l’homme « (Hobbes). Mais aussi les rapports internationaux dont les relations de puissances seraient irréductiblement violentes. Cette illusion désarmerait ceux qui la partagent ou bien au contraire leur ferait prendre les armes pour administrer violemment leur conception de la paix à tous ceux qu’ils n’en veulent pas ? Cela montre bien la conflictualité de la réalité humaine, ce qui pourrait justifier que l’on préfère la guerre à la paix ? La justice implique la méditation. Le règlement du conflit par la justice c’est l’interposition d’un juge c'est-à-dire une troisième personne. Dans ce cas, il y a impossibilité de règlement direct donc pas de vengeance. La justice ne va pas éradiquer le conflit mais associe au rationnel le pouvoir de juger à quelqu’un qui est étranger au conflit et qui prend une décision au nom de la justice (c’est-à-dire du peuple français.) Rationnellement, le conflit est réglé. Reste à reprendre l’ide que une guerre est elle un passage nécessaire réglant un certain nombre de conflits inévitables. A vouloir la paix les hommes finissent, individuellement et collectivement, par aliéner ce qui fait leur humanité : la liberté mais aussi légalité et la fraternité qu’elle fonde, en préférant une paix pour le moins paresseuse et lâche. Mais, cependant la guerre est contraire à la raison humaine, à la conscience. Pourquoi l’homme fait il la guerre alors que c’est contraire à la raison, nature humaine ? Spontanément on devrait choisir la paix, car l’homme est doté de raison : « le bon sens est la chose du monde, la mieux partagée « (Descartes, Discours de la méthode). Il est donc capable de refuser la guerre. Choisir la guerre serait l’échec de la raison, car l’homme ne serait pas capable de contenir la partie animale de lui même. Selon Voltaire « Tous les animaux sont perpétuellement en guerre; chaque espèce est née pour en dévorer une autre. « (Dictionnaire philosophique article Guerre.). Donc faire la guerre, ce serait revenir à un état primitif où résoudre un conflit serait impossible avec diplomatie. Mettons l’homme sur le plan culturelle et psychique : la culture rend l’homme esclave de ces besoins (tel que je l’ai mentionné dans la première partie), plus il progresse et plus il s’emprisonne, plus il devient esclave de lui même. On sait que l’être humain est doté de raison, donc il peut décider des normes et des valeurs de sa culture : ici l’homme peut choisir entre le raisonnable (la paix) et l’irresponsabilité (faire des choses tout en sachant qu’il ne devrait pas le faire). En effet : « nul n’est méchant volontairement « (Platon), les hommes font le mal en pensant agir pour le bien. Ce qui veut dire que les hommes choisissent la guerre en vue de la libération. Pour mettre fin aux conflits, aux tensions, plus rapidement. Pour Rousseau (Le contrat social), l'homme doit mettre en place des « conventions «, c'est-à-dire établir un contrat social pour unir les volontés individuelles et constituer ainsi la société civile. Il stipule donc la nécessité d'un accord entre les individus, et donc d'un certain renoncement à leur liberté naturelle, et souligne, à la différence de Hobbes, que les individus s'engagent à rester liés même si ce n'est plus un besoin nécessaire à leur conservation. Cette nuance permet de penser que la nature humaine est donc davantage faite pour la paix que pour la guerre, quand bien même elle n'exerce pas l'influence d'une nécessité. Mais faire la guerre n’est il pas, un aveu d’échec ? Avoir recours à la force n’est il pas une faiblesse de l’homme ? C’est cela que je vais tenter de développer. L’aveu c’est « action d’avouer, de reconnaître certains faits plus ou moins pénibles à révéler « (d’après le nouveau Petit Robert). En effet, faire la guerre est voué à l’échec, il y a toujours des victimes que se soit civil, militaire ou la chute d’un empire. Avouer que la guerre ne rime à rien autant que la paix atténuerait l’échec ? On pourrait mettre en relation l’aveu et la raison. En effet, la raison c’est d’avoir conscience de ces torts. Toute être humain à conscience que la guerre est mal, il sait distinguer le bien et le mal. Je viens de voir que l’être humain a des arguments sensés pour agir contre sa conscience, mais c’est la conscience qui fait de l’homme un homme. Nous n’arrivons pas à expliquer certain de nos actes, l’interprétation de Clausewitz qui a perduré pendant deux siècle : « la guerre est la continuation de la politique par d’autre moyens. Si la diplomatie ne fonctionne pas, alors elle cède la place à la guerre « et que « la guerre n’est pas une relation d’homme à homme, mais d’Etats et Etats «. (Rousseau) Avoir recours à la guerre n’est pas un aveu d’échec, en effet rentrer en guerre s’est parfois révélé nécessaire ou bénéfique. A certains moments de l’Histoire, on a d’ailleurs vu que la guerre peut devenir le seul moyen pour que le conflit s’achève par l’explosion de ce même conflit.
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