Discutez ce jugement de Voltaire : « Molière a fondé parmi les Français l'école de la vie civile.»
Publié le 22/02/2012
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L'expression vie civile est fort obscure. Elle s'explique par remploi nouveau ou même la découverte que l'on fait au XVIIIe siècle dit mot citoyen. Au XVIIe siècle on a le devoir d'obéir, sans discuter, à l'église et au roi. Au XVIIIe siècle, on croit à une morale laïque, née de la raison, de la réflexion et du coeur, par laquelle nous nous imposons volontairement à nous-mêmes d'es règles de conduite, soit envers nous-mêmes, soit envers nos concitoyens. C'est cette morale qu'on peut trouver chez Molière. Les tragédies nous présentent des situations qui sont celles des grands de ce monde, non de la « vie civile » moyenne ; les comédies d'intrigue nous jettent dans des aventures extraordinaires où nous ne nous trouverons jamais. Mais les comédies de Molière nous font constamment réfléchir sur les droits et devoirs des maris, des femmes, des parents, des enfants, etc.
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- Voltaire écrit dans Le Siècle de Louis XIV : « Molière fut, si on ose le dire, un législateur des bienséances du monde. » Et ailleurs : « Molière a fondé l’école de la vie civile. » Vous expliquerez ces expressions et vous direz si elles vous semblent bien caractériser la morale de Molière.
- Lamartine a dit de Voltaire qu'il était la Médaille du pays. Il veut signifier par là que, de tous nos écrivains, c'est Voltaire qui incarne le plus complètement et le plus parfaitement l'esprit français, et que nous retrouvons en lui les traits principaux dt notre caractère. Expliquez et appréciez ce jugement.
- Commentaire Français école des femmes Molière
- Les Goncourt ont écrit dans leur journal : Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre est le premier génie de la France nouvelle. Expliquez, discutez, commentez ce jugement. ?
- Molière, L'École des femmes, Acte IV, scène 7 (commentaire composé de français)