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Discuter ce passage de Lamartine (première préface des « Méditations ») : « Je suis le premier qui ait fait descendre la poésie du Parnasse et qui ait donné à ce qu'on nommait la muse, au lieu d'une lyre à sept cordes de convention, les fibres mêmes du coeur de l'homme, touchées et émues par les innombrables frissons de l'âme et de la nature. »

Publié le 22/02/2012

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lamartine
Un certain nombre de candidats lisent trop rapidement le texte, y discernent le sujet bien connu de la poésie personnelle des romantiques opposée à la poésie impersonnelle des classiques et se lancent dans cette démonstration que Lamartine a chanté, dans ses Méditations, ses émotions personnelles, émotions d'amour, de souffrance, d'aspirations religieuses, etc. C'est une partie du sujet; et c'en est même la partie essentielle. Mais Lamartine parle des frissons de la nature aussi bien que de ceux de l'âme. Sans doute la nature n'est jamais chantée pour elle-même; elle est toujours, chez Lamartine, en communion avec le coeur de l'homme. Mais le texte de Lamartine vous oblige à étudier l'importance de ce sentiment de la nature dans la poésie de Lamartine; ce qui vous conduira d'ailleurs à une restriction puisque ce sentiment de la nature se trouve abondamment, avant lui, non pas chez des poètes, mais chez Rousseau, Chateaubriand, etc.

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