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Discours de Franco sur le programme de la Phalange

Publié le 04/04/2013

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discours

Le mouvement phalangiste, créé en 1933 par José Antonio Primo de Rivera, s’inspire directement du fascisme mussolinien. Ce discours, que le général Francisco Franco prononce quelques jours après son accession à la tête du gouvernement (29 septembre 1936), annonce l’avènement du totalitarisme en Espagne. La Phalange, point de rassemblement de toutes les forces politiques acquises à Franco, deviendra le seul parti politique autorisé, chargé d’assurer la propagande de l’idéologie du « caudillo « (le chef).

Discours de Franco sur le programme de la Phalange, 1er octobre 1936

 

Le travail jouira d’une garantie absolue ; on évitera qu’il soit asservi au capital, ou que, organisé en classe avancée, il adopte une attitude combative et amère laquelle, impliquant une rébellion inefficace, le rende inapte aux collaborations conscientes. On garantira la sécurité du salaire, et en attendant que soit édictée la formule qui, conjointement au salaire vital, en tant que rémunération, fasse participer l’ouvrier aux profits et aux utilités, en le faisant profiter des augmentations de production, toutes les conquêtes impliquant une amélioration adéquate aux besoins de l’économie espagnole seront respectées. À côté de ces droits qu’on reconnaît à l’ouvrier, il y aura ses devoirs et ses obligations, en particulier en ce qui concerne le rendement du travail et sa collaboration loyale avec tous les autres éléments créateurs de richesse. Tous les Espagnols devront travailler selon leurs capacités, le nouvel État ne pouvant admettre de citoyens parasites. Dans le domaine agraire, la création du patrimoine familial sera réalisée par l’adéquation du cultivateur à la terre, sans incorporations de serfs, ni au moyen de manifestations fictives qui ne servent que sur le plan de l’hypothèse, mais grâce à l’aide directe et constante qui, en même temps qu’elle rend le paysan indépendant, produit un bien-être général… …L’Espagne s’organisera à l’intérieur d’une large conception totalitaire, à travers ses institutions naturelles qui assureront sa nationalité, son unité et sa continuité. L’implantation, principe d’autorité le plus sévère qu’implique ce mouvement n’a pas un caractère exclusivement militaire, mais il est l’instauration d’un régime hiérarchique dont l’harmonieux fonctionnement doit abriter le développement de toutes les capacités et des énergies de la Patrie. La personnalité des régions sera respectée dans ses particularités, répondant à la vieille tradition nationale dans ses moments de plus grande gloire, mais sans que cela suppose une diminution ou une détérioration de l’unité nationale la plus absolue. La municipalité espagnole, d’origine historique revêtira toute la puissance dont elle a besoin, pour l’accomplissement de sa mission d’organisme public. Le suffrage inorganique ayant échoué par la faute des caciques nationaux et locaux d’abord, et plus tard de l’oppression tyrannique des syndicats mis au service des intérêts politiques, la volonté nationale se manifestera en son temps à travers des organismes techniques et des corporations qui, enracinés dans les entrailles mêmes du pays, représenteront de façon authentique son idéal et ses besoins.

 

 

Source : Ramirez (L.), Franco, François Maspero, 1965.

 

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