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DESCARTES: Cogito ergo Sum

Publié le 22/02/2012

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descartes
Ce texte se situe au début de la quatrième partie du Discours de la méthode expose la méthode du doute pour parvenir à l'affirmation « Je pense donc je suis ». Après une brève entrée en matière, Descartes introduit la notion de doute méthodique, énumère les raisons qui justifient ce doute et énonce la première proposition qui échappe entièrement au doute. Conscient des difficultés que présentent les spéculations métaphysiques et de l'inaptitude de certains à les entendre, Descartes hésite d'abord à livrer sa pensée, néanmoins, étant donnée leur importance, il saisit la nécessité de les présenter. Pourquoi ? parce que ces méditations cherchent d'abord à établir un fondement véritable à toute pensée. Les exposer apparaît donc comme une nécessité. Il va donc reprendre ici les étapes du doute. Attention, il s'agit bien de saisir que nous avons affaire à un doute méthodique et non un doute sceptique. Ainsi, il présente ce doute méthodique en montrant qu'il s'agit de remettre en cause ici tout ce dont nous ne pouvons être absolument sûrs. Le vrai est alors assimilé à l'indubitable. C'est pourquoi il va procéder au doute afin de déterminer s'il demeure quelque chose d'indubitable. Tout d'abord puisque nos sens nous trompent parfois, nous pouvons douter de ce que nos sens nous apprennent. Puisqu'il arrive que les hommes se trompent lors des raisonnements mathématiques, on peut douter des vérités mathématiques. Il procède ensuite à l'argument du rêve afin de montrer qu'il est possible de supposer que tout n'est qu'illusion. Or, pour douter de tout, il faut bien quelque chose qui doute. Le premier principe, le fondement, l'indubitable est donc cette chose qui doute, le « je » qui doute, ce « je » qui pense. Vous trouverez de nombreux éléments pour développer ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse. Voilà les premières pistes que nous vous proposons. Nous espérons qu'elles vous seront utiles. N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos difficultés et de l'évolution de votre réflexion. Il s'agit là sans doute d'une des formules les plus célèbres de l'histoire de la philosophie puisqu'elle inaugure un changement radical dans la pensée du sujet : c'est à partir du constat de la pensée que se déduit notre existence. Dans ce passage du Discours de la méthode, Descartes cherche à savoir ce qu'il peut y avoir d'indubitable. Si nous voulons être assurés de la vérité de nos connaissances, nous devons rejeter toutes celles qui sont incertaines. C'est ainsi que Descartes entreprend méthodiquement de douter de tout ce qui n'est pas absolument certain. Sera ainsi vrai et certain ce qui est indubitable, ce dont on ne peut douter. Attention, il s'agit bien de remarquer que le doute de Descartes est ici méthodique, c'est-à-dire qu'il est le chemin qui permet de parvenir à la vérité, ce qui le distingue du doute sceptique dont le résultat est une paralysie de la pensée. Ainsi, puisque nos sens nous trompent parfois, nous ne pouvons entièrement leur faire confiance et nous devons alors douter des informations qu'ils nous fournissent : rejetons donc comme faux tout ce que nos sens nous apprennent. Puisque en mathématiques il arrive que des raisonnements soient faux, nous devons aussi rejeter toutes les connaissances mathématiques. Puisque dans le sommeil, et plus particulièrement dans le rêve, nous n'avons pas conscience que nous rêvons, rien ne nous assure véritablement que nous ne sommes pas sans cesse en train de rêver. Même si Descartes sait bien qu'il ne rêve sans doute pas et que toutes les mathématiques ne sont pas fausses, il nous montre ici qu'il ne peut en être assuré puisque le doute est possible. Il précisera d'ailleurs qu'il faut distinguer le domaine de la connaissance de celui de l'action : si, dans le champ de la connaissance nous devons douter de nos sens, dans le champ de l'action ceux-ci sont très précieux, je ne vais pas me mettre à douter de mes sens au moment où je traverse la route et qu'un camion arrive en me disant que mes sens me trompent ! C'est une fois de plus ce que signifie la dimension méthodique du doute. Une fois ces étapes du doute accomplies, que reste-t-il ? Lorsque l'on a pensé que tout était faux, il faut bien reconnaître l'existence de celui qui pense. Le doute ne serait pas possible sans une pensée qui doute. D'où la conséquence : « Je pense, donc je suis ». Ainsi, la pensée est la seule chose indubitable, elle devient une évidence pour l'esprit. L'évidence n'est pas ici une évidence sensible, puisque nous pouvons douter des sens, mais une évidence intellectuelle, et c'est ce qui fait son caractère irrévocable. Le fondement de toute connaissance est donc le sujet comme être qui pense.

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