Demain, dès l'aube Victor Hugo - Les contemplations
Publié le 20/07/2010
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Introduction Hugo a exploré tous les genres : le roman, le théâtre et la poésie. Chef de file du mouvement romantique, il revendique la liberté dans l'art. Il aura 4 enfants avec sa femme Adèle FOUCHER mais son dernier amour sera Juliette DROUET, une comédienne. En 1843, la mort de sa fille Léopoldine le plonge dans le désespoir. En poésie, Hugo explique le lyrisme personnel. Il use d'une grande sensibilité romantique à la nature, au temps et voit le poète comme un être capable de déchiffrer les choses cachées du monde. La structure Forme d'ensemble Le poème est composé de trois strophes de quatre vers chacune. Ces vers sont composé de 12 pieds, ce sont donc des alexandrins. Ces alexandrin créent un rythme : en effet, la lecture doit respecter la ponctuation mais aussi les césures, coupures qui divisent le vers en deux hémistiches. Exemple : J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. La tonalité d'ensemble L'ambiance générale du poème est la tristesse. Le vocabulaire le montre bien : "triste", "seul", ainsi que le cadre spatial: "forêt", "campagne" et le cadre temporel "nuit", "soir" qui créent une impression de grande solitude. Les objets aussi participent à cette ambiance morose : les voiles qui symbolisent le départ et la tombe de sa fille. La tristesse passe aussi par les rimes. Elles sont croisées (ABAB) et très significatives : par exemple, le jeu sur "tombe" de la quatrième strophe : au vers 9, il s'agit du verbe "tomber" alors qu'au vers 11 c'est la sépulture de sa fille. Les mots à la rime ont donc une importance toute particulière. Le parcours du poète Un long chemin Le poète partira le lendemain matin ("Demain, dès l'aube" v.1) et arrivera le soir. Son trajet dure donc toute une journée. Pour cela il traverse des lieux désertiques et ne se préoccupe aucunement de la vie alentour ("Sans rien voir au dehors, sans entre aucun bruit" v.6) Le poème est parsemé de verbes d'actions et de mouvements qui mettent en valeur ce parcours douloureux : "j'irai", "je partirai", "je marcherai". La valeur symbolique du parcours La longueur du trajet a une valeur symbolique. La langage utilisé est très poétique : "A l'heure où blanchit la campagne" mis pour l'aube, ou encore "l'or du soir qui tombe" pour le crépuscule. ici, on a une métaphore qui met l'or à la place du soleil. Le poète ne se préoccupe pas de la longueur du trajet, mais ne pense qu'au moment où il arrivera comme s'il allait retrouver sa fille. Les sentiments du poète Hugo parle à la P1 ("je") et s'adresse à quelqu'un par le pronom personnel "tu". Ce pronom représente sa fille. Le poète se présente donc comme un dialogue. Cette déclaration faite à la défunte montre le malaise du père et son obsession cruelle de la retrouver, son repli sur lui-même. Il ne pense qu'à elle et utilise la poésie pour lui parler, pour exprimer ses sentiments. C'est cette intention qui fait de ce poème un texte lyrique.
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