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Delors, Jacques

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Delors, Jacques (1925- ), homme politique français, ministre de l’Économie et des Finances (1981-1984) puis président de la Commission européenne (1984-1994).

Après avoir participé activement au renouvellement des mouvements de la gauche non communiste, il a donné à la Commission un poids inédit et a accéléré d’une manière décisive la construction de l’Union européenne.

2 LE MILITANT

Né à Paris, fils d’un père encaisseur à la Banque de France et catholique pratiquant, Jacques Delors obtient une licence de sciences économiques à la Sorbonne avant d’intégrer à son tour la banque centrale. Il devient ensuite chef du service des affaires sociales au Commissariat général au plan (1962-1969). Parallèlement à son activité professionnelle, il conserve une activité militante très importante, d’abord au Mouvement républicain populaire (MRP) dès 1945, aux Jeunesses étudiantes chrétiennes (JEC), puis à la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC, devenue CFDT). Il s’inscrit en même temps à Vie nouvelle (chrétiens de gauche), crée le club de réflexion Citoyens 60, et travaille en liaison avec le club Jean Moulin. Il est également membre un temps du Parti socialiste unifié (PSU).

En 1969, le Premier ministre de Georges Pompidou, Jacques Chaban-Delmas, l’appelle à son cabinet en tant que conseiller pour les affaires sociales et culturelles. Participant à la mise en œuvre du programme de la « nouvelle société «, il est notamment l’inventeur des contrats de progrès, et l’inspirateur de la loi sur la formation permanente (1971). Après la démission du Premier ministre, il cumule à partir de 1972 les fonctions de professeur de gestion à l’université Paris-IX Dauphine et de membre du Conseil de la Banque de France (1973-1979). En 1974, il crée le club de réflexion politique « Échanges et projets «, date à laquelle il adhère au Parti socialiste (PS). Élu au comité directeur (1979), puis député socialiste au Parlement européen (1979), il préside la commission économique et monétaire du PS de 1979 à 1981.

3 LE MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES

Le président François Mitterrand, que Jacques Delors avait soutenu dans son opposition à Michel Rocard, lui confie le ministère de l’Économie et des Finances de 1981 à 1984, augmenté du Budget à partir de mai 1983. Bénéficiant de la confiance des milieux économiques internationaux, il applique d’abord une politique de « rupture « pendant la période dite de l’« état de grâce « : nationalisations, dévaluations du franc, amélioration de l’efficacité des circuits de financement, et relance modérée. Après une première pause dans les réformes sociales qu’il propose dès 1982, Jacques Delors encourage le maintien de la France dans le Système monétaire européen (SME) et pratique une politique de rigueur.

4 LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

Élu maire de Clichy, en banlieue parisienne, Jacques Delors fait figure de possible « premier ministrable « en remplacement de Pierre Mauroy, lorsqu’il choisit Bruxelles où il succède à François-Xavier Ortoli à la présidence de la Commission des communautés européennes (janvier 1985-décembre 1994). Son long mandat est marqué par d’importantes réalisations telles que l’élargissement de l’Europe communautaire à de nouveaux membres, l’adoption de l’Acte unique européen, la réforme de la politique agricole commune (PAC), les accords de Schengen, et le traité de Maastricht.

Artisan d’un renforcement de l’exécutif européen, Jacques Delors représente la Communauté européenne, à la manière d’un chef d’État, lors des grands sommets internationaux (G7, réunions de l’Organisation de coopération et de développement économique, etc.).

En 1994, à l’approche de l’expiration de son mandat européen, pressenti comme le seul à même de remporter une nouvelle victoire socialiste à l’élection présidentielle de 1995 et malgré les fortes pressions du PS, Jacques Delors refuse de se porter candidat, pensant ne pas pouvoir disposer de la majorité nécessaire pour mener sa politique. En retrait de la vie politique, il continue d’intervenir régulièrement dans le débat public, par la presse notamment, et se prononce en faveur du traité établissant une Constitution pour l’Europe à l’occasion du référendum organisé en France en mai 2005.

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