«D'après une tragédie de Racine que vous choisirez, montrez ce qu'il y a de violence et de cruauté dans ce théâtre».
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
I. La « douceur « chez Racine : rapide analyse. Montrer que ce n'est pas l'essence de son théâtre — ni de son tempérament. On pourra prendre Andromaque comme exemple.
II. La violence : Chez Hermione : la jeunesse qui ne se maîtrise pas; l'orgueil du rang, la jalousie ; violence envers Pyrrhus (leur dialogue). Chez Pyrrhus : le potentat ; colère envers Andromaque ; irritation contre Oreste. Chez Oreste : la violence des timides ; c'est elle qui va aux plus redoutables excès.
III. La cruauté : Chez Hermione : envers Oreste, dont elle joue ; envers Andromaque, dont elle n'a pas pitié ; envers Pyrrhus, qu'elle fait tuer. Chez Pyrrhus : envers Hermione qu'il renvoie brutalement ; envers Andromaque : le chantage à l'enfant ; envers son pays : il est prêt à la guerre pour garder Andromaque. Oreste: pas de cruauté : le geste impulsif et irresponsable.
Cruauté du dénouement : un crime, un suicide, Oreste devient fou.
IV. Mais toute cette violence, toute cette cruauté s'enveloppent de manières nobles et calmes ; aucun spectacle de misères physiques ; l'art de suggérer; le pathétique est moral.
V. Explication : le caractère de Racine ; l'influence des bienséances du temps.
Liens utiles
- « Le classicisme est une victoire sur le romantisme intérieur », a dit un critique contemporain. En prenant vos exemples dans le théâtre de Racine, montrez : 1° Comment sa tragédie peint fortement les passions et reste cependant « raisonnable », c'est-à-dire respecte la vérité psychologique et la vérité morale ; 2° Comment, dans le style, le sens de la mesure s'unit à l'énergie et à la splendeur de l'expression.
- La tragédie racinienne, théâtre de la cruauté
- Dans Sur Racine (1963), Roland Barthes écrit : « Le conflit est fondamental, chez Racine, on le trouve dans toutes ses tragédies. Il ne s'agit nullement d'un conflit d'amour (...) le rapport essentiel est un rapport d'autorité, l'amour ne sert qu'à le révéler. (...) C'est l'ensemble de cette situation que Racine appelle la vio¬lence ; son théâtre est un théâtre de la violence. »
- Roland BARTHES, un écrivain et critique français du XXeme siècle, a définit le théâtre de Racine comme un «théâtre de la Violence». Après avoir confirmé que les deux pièces, Andromaque et Iphigénie, représentent la violence sous toutes ces formes, nous analyserons les causes, puis les conséquences de celle-ci.
- Montrer, à l'aide d'exemples empruntés au théâtre de Corneille, de Racine et de Victor Hugo les principales différences qu'il y a entre une tragédie classique et un drame romantique.