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D'Alema, Massimo

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

D'Alema, Massimo (1949- ), homme politique italien.

Président du Conseil d’octobre 1998 à avril 2000, Massimo D’Alema a été élu à la présidence des Démocrates de gauche en 2000, avant de devenir vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement constitué par Romano Prodi en mai 2006.

2 DU COMMUNISME À LA SOCIAL-DÉMOCRATIE

Né à Rome, fils d’un général lui-même membre important du Parti communiste, Massimo D’Alema rejoint le Parti communiste italien (Partito comunista italiano, PCI) à l’âge de 19 ans. Après avoir suivi des études de philosophie, il devient journaliste. En 1975, Enrico Berlinguer lui confie la direction des Jeunesses communistes. Élu député en 1987, il dirige le quotidien du PCI, l’Unità, de 1988 à 1990, avant de devenir président du groupe parlementaire du Parti démocratique de la gauche (Partito democratico della sinistra, PDS) qui succède au PCI.

En 1994, au lendemain de la défaite électorale face à la droite emmenée par Silvio Berlusconi, Massimo D’Alema remplace Achille Occhetto à la tête du PDS, dont il accélère la transformation en parti social-démocrate — le PDS deviendra en 1998, avec l’entrée dans le parti d’autres composantes de la gauche italienne, les Démocrates de gauche (Democratici di Sinistra, DS). Il fait ainsi adhérer son parti à l’Internationale socialiste (IS), dont il devient le vice-président en 2003, et, conscient de l’isolement du PDS, se lance dans une stratégie de conquête d’une partie du centre et des catholiques. Se ralliant au principe de l’Union économique et monétaire (UEM) européenne, telle que définie par le traité de Maastricht, il apporte son soutien aux gouvernements de Lamberto Dini et de Carlo Azeglio Ciampi, et à leur politique d’austérité.

3 PRÉSIDENT DU CONSEIL

Partisan d’une modernisation de la vie politique italienne, Massimo D’Alema dirige une commission parlementaire pour la réforme de la Constitution. Dans le même temps, il réussit à constituer une vaste coalition de centre-gauche, l’Olivier (comprenant notamment d’anciens membres de la Démocratie-chrétienne), qui remporte les élections législatives de mai 1996. Après la démission de Romano Prodi, il est appelé par le président de la République, Oscar Luigi Scalfaro, à la présidence du Conseil, en octobre 1998. Il devient ainsi le premier dirigeant de l’ex-parti communiste à diriger un gouvernement en Italie. À la suite de la victoire de Forza Italia aux élections régionales, Massimo D’Alema présente sa démission en avril 2000. En décembre 2000, il est élu président des Démocrates de gauche. Après la victoire de la coalition de centre gauche, l’Unione, emmenée par Romano Prodi aux élections générales d’avril 2006, Massimo D’Alema devient vice-président du Conseil et il est chargé du ministère des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement. À ce poste, il entend redonner une visibilité à l’Italie, mise au service de l’Europe, comme en témoigne l’implication de l’Italie dans le dossier libanais, au moment de la guerre opposant Israël au Hezbollah libanais, avec l’organisation de la conférence de Rome sur le Liban en juillet 2006 et le fort contingent d’hommes fournis à la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban.

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