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Crispi, Francesco

Publié le 17/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Crispi, Francesco (1819-1901), homme d’État italien, ardent partisan de l’unification de l’Italie.

2   UN JEUNE MILITANT LIBÉRAL ET RÉPUBLICAIN

Né à Ribera (près d’Agrigente), Francesco Crispi devient avocat après des études de droit. Vivant dans un royaume alors dominé par la Restauration des Bourbons, il entre très tôt en militantisme auprès des libéraux de Sicile. En 1848, lors du « Printemps des peuples « qui soulève l’Europe, Crispi doit quitter l’île pour avoir participé à la révolution de Palerme. Installé à Turin, il collabore au journal La Concordia mais doit fuir le pays après l’insurrection de Milan (1853).

Réfugié à Malte, Londres puis Paris, il retrouve Giuseppe Mazzini qui le convainc d’abandonner l’idée d’une république de Sicile indépendante. De retour en Italie en 1859 et désormais partisan d’une Italie républicaine unie, il organise, avec Giuseppe Garibaldi et à la demande de Mazzini, l’expédition des Mille (1860) qui doit mener Garibaldi en Sicile.

3   LE PRINCIPAL HOMME POLITIQUE DE LA FIN DU SIÈCLE

En 1861, lorsque l’Unité italienne se fait au profit de Victor-Emmanuel II et du royaume du Piémont, Crispi entre au Parlement national et siège à l’extrême gauche. Puis, bien que chef de file de la gauche italienne, il se détache de Mazzini et se rallie en 1864 à la dynastie régnante. En 1876, il obtient la présidence de la Chambre et entame l’année suivante une carrière ministérielle : ministre de l’Intérieur (1877-1878, 1887), il brigue le poste de Premier ministre (août 1887-janvier 1891, puis décembre 1893-mars 1896).

En politique intérieure, il mène une politique anticléricale (contre les catholiques hostiles à l’unité) et réprime les mouvements socialistes et anarchistes qui le menacent d’une révolution (lois d’exception de 1893-1894). Abandonné par les républicains, il gouverne alors avec le soutien de la droite parlementaire.

En politique étrangère, fort du soutien du nouveau roi Humbert Ier, il prend des mesures favorables à l’Allemagne en renouvelant la Triple-Alliance en 1887 et en entretenant une étroite amitié avec le chancelier Otto von Bismarck. Parallèlement, il s’oppose à la France en augmentant les tarifs douaniers pour les importations françaises, et en optant pour une politique coloniale en Tunisie, où il se heurte aux intérêts français. Il organise les nouvelles colonies italiennes en Somalie et en Érythrée. De même, interprétant en la faveur de l’Italie le traité d’Ucciali signé avec le négus Ménélik II en 1889, il tente de s’emparer de l’Éthiopie ; la guerre éclate en 1895, les troupes italiennes sont écrasées à Adoua (1er mars 1896) et Crispi est immédiatement renversé par le Parlement. En 1897, accusé de détournements de fonds, il se retire de la vie politique et meurt à Naples en 1901.

L’expression d’« ère Crispi « s’est depuis imposée pour désigner, dans l’histoire de l’Italie, la dernière période du xixe siècle.

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