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Condorcanqui (Túpac Amaru), José Gabriel

Publié le 11/02/2013

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Condorcanqui (Túpac Amaru), José Gabriel (1738-1781), cacique péruvien instigateur de l’un des plus importants soulèvements indigènes contre la Couronne espagnole placée sous la juridiction de l’évêque de Cuzco.

Né dans la petite bourgade de Santa Barbara Surimana, dans la province de Tinta, Condorcanqui, fils du cacique quechua Miguel Condorcanqui et de la métisse doña Rosa Noguera Valenzuela, fait ses études au collège de San Francisco de Borja à Cuzco tout en gouvernant les territoires hérités de son père. Son entreprise de transport — il possède plusieurs centaines de lamas et de mules — l’autorise à occuper une position respectable et lui permet de prendre conscience de l’exploitation des indigènes à l’occasion de ses nombreux contacts dans toute la vice-royauté du Pérou.

La révolte contre l’occupant colonial prend prétexte de la série de mesures connues sous le nom de réformes bourboniennes qui bouleverse profondément la vie économique de la région. La création de la vice-royauté du Rio de la Plata qui sépare Alto (aujourd’hui la Bolivie) et le Bajo Perú (zone incluant Puno, Cuzco et Arequipa), la réforme fiscale qui impose de nouveaux impôts (à l’image de la alcalaba, une taxe de 2 p. 100 qui frappe les transactions commerciales opérées entre ces deux nouvelles régions), l’établissement de taxes douanières internes, l’organisation du travail obligatoire des indigènes constituent un arsenal de mesures imposées autoritairement qui exaspèrent. Condorcanqui n’aura aucune peine à fédérer les mécontentements et à organiser une insurrection.

Celle-ci débute, en novembre 1780, par la capture du corregidor Antonio Arriaga qu’ils exécutent. Le soulèvement s’étend dans le sud andin et le Alto Perú. À Cuzco, les troupes royales organisent la riposte, mais elles sont défaites lors de la bataille de Sangará (18 novembre 1780). Après une série de victoires remportées par les rebelles, les troupes royalistes les écrasent à Checacupe (6 avril 1781) et les partisans indigènes sont mis en déroute. Condorcanqui, que les insurgés surnomment Túpac Amaru, en souvenir de la grandeur inca passée, est capturé et conduit à Cuzco où il est exécuté, le 18 mai, en compagnie de sa femme et de deux de ses enfants. Malgré son exécution, la révolte se poursuit sous la direction d’un de ses neveux, Diego Cristóbal Túpac Amaru, et, dans le Alto Perú, sous celle de Julián Apaza Túpac Catari.

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