Comité français de libération nationale [CFLN]
Publié le 19/02/2013
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Comité français de libération nationale [CFLN], organe créé le 3 juin 1943, regroupant les gouvernements français d'Alger (général Giraud) et de Londres (général de Gaulle).
Au lendemain du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, et de la libération d'une partie importante de l'Empire français, les différentes tendances de la Résistance extérieure tentent de s'organiser en un gouvernement unique, afin d'asseoir leur légitimité auprès des Alliés. Il existe, en effet, principalement deux courants au sein de la Résistance extérieure, plus ou moins rivaux, à savoir d'une part les Français de Londres — dirigés par le général de Gaulle — qui, depuis 1940, mènent le combat contre l'Allemagne nazie au nom de la France libre, et d'autre part les Français d'Alger — regroupés derrière le général Giraud. Ces derniers, pendant un temps ralliés au régime de Vichy, ne sont entrés en dissidence que tardivement et rejettent toute alliance avec la Résistance intérieure, par crainte en particulier des communistes. Pour les partisans de Giraud, la solution est avant tout militaire, et il faut attendre le mois de juin 1943 pour que leur chef prenne vraiment ses distances avec Vichy, tandis que pour les gaullistes, le combat est aussi politique et passe par la restauration de la légalité républicaine.
Au terme de longues tractations, le CFLN voit le jour le 3 juin 1943, avec à sa tête deux coprésidents, les généraux de Gaulle et Giraud. Très vite cependant, la vision politique de De Gaulle l'emporte. Voulant donner au CFLN l'allure d'un gouvernement démocratique, rassemblant l'ensemble des courants de la Résistance, il crée une assemblée consultative provisoire à Alger en septembre 1943 et parvient à rallier à lui les représentants de la Résistance intérieure, grâce notamment à l'intermédiaire du Conseil national de la Résistance (CNR). Dès lors, le général Giraud est contraint de démissionner en octobre 1943, pour ne plus s'occuper que de la réorganisation des forces armées de la France libre. Peu après son départ, des personnalités parlementaires, dont deux communistes, font leur entrée au CFLN. Chargé de « diriger l'effort français dans la guerre sous toutes ses formes «, le CFLN se transforme peu à peu en un véritable gouvernement, pratiquant l'épuration de l'administration et préparant la Libération. Le 2 juin 1944, le CFLN prend le nom de Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
Liens utiles
- FFI (Forces françaises de l'intérieur), n om donné par le Comité français de libération nationale en février 1944 aux unités constituées en France par les mouvements de résistance.
- SNCF (Société nationale des chemins de fer français), entreprise créée par une convention, approuvée par un décret-loi du 31 août 1937.
- Plan detaillé du commentaire d’arrêt : Doc 5, CE 17 juillet 2013, Comité des constructeurs français d’automobiles.
- Commentaire d’arrêt : Doc 5, CE 17 juillet 2013, Comité des constructeurs français d’automobiles. Plan detaillé
- Le Théâtre français par Pierre-Aimé Touchard Après la Libération, les grands noms du théâtre français contemporain demeuraient ceux de Claudel et de Giraudoux auxquels se joignait un nouveau venu, Henri de Montherlant.