Combat (mouvement)
Publié le 21/02/2013
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Combat (mouvement), organisation de résistance fondée en 1941, dirigée notamment par Henri Frenay et Georges Bidault, qui intègre les Mouvements unis de Résistance (MUR) en 1943 et se rallie progressivement au général de Gaulle.
Créé en novembre 1941, à Grenoble, en zone libre, le mouvement Combat naît de la fusion de deux organisations : le Mouvement de libération nationale (MLN) d'Henri Frenay, et Liberté, qui regroupe des militants démocrates-chrétiens.
Le Mouvement de libération nationale (MLN), qui voit le jour en août 1940, doit beaucoup à la personnalité de son fondateur, Henri Frenay, un officier d'active évadé, qui démissionne de l'armée après l’entrevue de Montoire (24 octobre 1940). Rompant avec son milieu, proche du gouvernement de Vichy, Frenay entend organiser son mouvement de façon militaire, sur le modèle des bureaux d'état-major, afin de jeter les bases d'une future armée secrète. Le MLN se développe grâce à l'action de militants comme Bertie Albrecht et Claude Bourdet.
Le mouvement Liberté, lui, rassemble des démocrates-chrétiens tels Edmond Michelet, François de Menthon, Pierre-Henri Teitgen et Alfred Coste-Fleuret, qui entendent lutter, sur le plan politique, contre la propagande défaitiste et contre le régime de Vichy. Aussi, à peine un mois après la fusion avec le MLN, au sein de Combat, le journal du même nom voit le jour (voir Combat).
Les activités du mouvement Combat sont très variées et témoignent de l'évolution que connaît la Résistance au fil des années d'occupation. D'abord centré sur le journal et le renseignement, il élargit progressivement ses missions, devenant un modèle pour les autres mouvements. Ainsi se développent les services de faux papiers et de logement des résistants traqués par la Gestapo ; le noyautage des administrations publiques (NAP), qui connaît un fort écho surtout à partir de 1943 ; le recrutement et l'organisation de l'armée secrète, composée de forces mobilisables pour le jour du débarquement allié ; l'essor des corps francs qui multiplient les attentats et les sabotages. Mais très vite Combat se trouve confronté au problème de ses relations avec les autres mouvements et avec la France libre de De Gaulle qui tente de fédérer la Résistance intérieure sous son autorité. Ainsi, bien qu'il fusionne avec Libération-Sud et Franc-Tireur au sein des Mouvements unis de Résistance (MUR), Combat — à travers Frenay notamment — se montre souvent hostile à Jean Moulin qui est à l’origine de ce regroupement. Et tout en reconnaissant l'autorité morale du général de Gaulle, le mouvement Combat entend préserver son indépendance politique tant vis-à-vis des gaullistes que des communistes. Cependant, Combat est progressivement associé aux instances de la France libre, Frenay devenant membre du Comité français de libération nationale (CFLN). À la Libération, les différentes tendances de Combat tentent néanmoins de continuer à faire vivre l'esprit né de la Résistance, en particulier à travers leur journal dont la parution se poursuit jusqu'en 1974.
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