Clarendon, constitutions de
Publié le 07/02/2013
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Clarendon, constitutions de, nom donné aux seize articles réglementant l’Église d’Angleterre sous le règne de Henri II (1164).
Cherchant à renforcer l’autorité royale, tant sur la noblesse féodale que sur le clergé, le roi d’Angleterre Henri II entend limiter la juridiction des tribunaux ecclésiastiques. En 1164, il présente seize articles à l’archevêque de Canterbury, Thomas Becket, et au concile des évêques et des barons réuni au château de Clarendon.
Ces seize articles, connus sous le nom de constitutions de Clarendon, interdisent notamment à l’Église d’Angleterre d’en appeler à Rome sans le consentement du roi ; elles donnent également aux tribunaux royaux compétence pour juger les homme d’Église déjà condamnés par les tribunaux ecclésiastiques, abolissant ainsi le système connu sous le nom de bénéfice du clergé.
Becket refuse cette ingérence de l’État et rejette les articles, les jugeant contraires au droit canon. C’est sans doute pourquoi, en 1170, l’archevêque, ancien ami et conseiller de Henri II, est assassiné à l’instigation du roi. Bien que Henri, réconcilié avec la papauté, concède plus tard le bénéfice du clergé, d’autres articles des constitutions de Clarendon sont alors renforcés, influençant le développement du droit anglais et marquant une victoire permanente du pouvoir civil sur le pouvoir ecclésiastique.
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