Citations Philosophiques
Publié le 21/07/2010
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"Dans le fond le métier de penser est une lutte contre les séductions et apparences. Toute la philosophie se définit par là finalement. Il s'agit de se délivrer d'un univers merveilleux, qui accable comme un rêve, et enfin de vaincre cette fantasmagorie." (Emile Chartier, dit Alain / 1868-1951 / Quatre-vingt-un Chapitres sur l'esprit et les passions / 1917) "Qu’on ne dise donc plus que la théologie est une reine, dont la philosophie n’est que la servante : car les théologiens eux-mêmes témoignent par leur conduite qu’ils regardent la philosophie comme reine, et la théologie comme une servante : et de là viennent les efforts, et les contorsions, qu’ils livrent à leur esprit, pour éviter qu’on ne les accuse d’être contraires à la bonne philosophie. Plutôt que de s’exposer à cela, ils changent les principes de la philosophie ; dégradant celle-ci ou celle-là, selon qu’ils y trouvent leur compte." (Pierre Bayle / 1647-1706 / Commentaires philosophiques sur ces paroles de Jésus-Christ : "Contrains-les d'entrer", 1688) "…si la description de l'essence relève de la philosophie proprement dite, seul le roman permettra d'évoquer dans sa réalité complète, singulière, temporelle, le jaillissement originel de l'existence." (Simone de Beauvoir / 1908-1986 / Littérature et métaphysiques, Temps modernes 1/4/1946) "Ésotérique : Parfaitement occulte et particulièrement abscons. Les anciennes philosophies étaient de deux sortes, - exotériques, que les philosophes eux-mêmes ne comprenaient qu'à moitié, et ésotériques, que personne n'a jamais comprises. Ce sont ces dernières qui ont le plus profondément marqué la pensée moderne, qui jouissent encore de nos jours d'un grand crédit." (Ambrose Gwinett Bierce / 1842-1914 / Le Dictionnaire du Diable) "Notre connaissance du monde est immensément plus vaste qu'il y a quelques siècles, mais nous ne savons guère mieux répondre à la question "pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?" Il apparaît pourtant une différence majeure : désormais, la question est posée au physicien, et non plus au théologien et au philosophe. La réponse éventuelle peut ainsi être critiquée sur des bases rationnelles, et elle ne demande pas à être acceptée éternellement par un acte de foi." (Alain Bouquet / Aux sources de l'espace-temps dans Les Cahiers de Science et Vie, Nº 54, décembre 1999) "Peut-on être un saint sans Dieu, c'est le seul problème concret que je connaisse." (Albert Camus / 1913-1960 / La Peste) "Un peuple sans superstition serait philosophe, et les philosophes ne veulent jamais obéir." (Giovanni Casanova / 1725-1798 / Histoire de ma vie) "Un philosophe se sauve de la médiocrité seulement par le scepticisme ou par la mystique, ces deux façons de désespérer de la connaissance." (Emile Michel Cioran / 1911-1995 / Des larmes et des saints / 1937) "Le philosophe est le spécialiste des généralistes." (Auguste Comte / 1798-1857) "Il y a bien des années, quand je me piquais encore un peu de littérature, je me souviens avoir écrit une nouvelle très courte, la plus courte que j'aie jamais écrite, et dont je crois qu'elle fut aussi la dernière. Elle tenait en une phrase, et devait s'appeler Le sage. La voici : "Tout à la fin de sa vie, le sage comprit que la sagesse non plus n'avait pas d'importance." C'était encore de la littérature. Que la sagesse n'ait pas d'importance, la plupart le comprennent bien avant, qui ne sont sages qu'à cette condition. La sagesse n'est qu'un rêve de philosophe, dont la philosophie doit aussi nous libérer. La sagesse n'existe pas : il n'y a que des sages, et ils sont tous différents, et aucun bien sûr ne croit à la sagesse..." (André Comte-Sponville / né en 1952 / L'amour la solitude / 1996) "Si, comme je le crois, la mort c'est le néant, il n'en est rien : le néant ne fait pas sens. Donc, de ce point de vue, la vie n'a pas de sens : nous n'allons vers rien d'autre que le rien. C'est pourquoi il nous faut profiter de là où nous sommes. Telle est la dimension tragique de l'existence." (André Comte-Sponville / né en 1952 / Interview par Djénane Kareh Tager pour "Actualité des Religions") "La philosophie doit prendre le relais de la religion, sans textes sacrés, sans le Coran, la Bible ou le livre du Bouddha." (André Comte-Sponville / né en 1952) "Philosopher, c’est penser sans preuves, mais point penser n’importe quoi, ni n’importe comment." (André Comte-Sponville / né en 1952) "La philosophie n’a donc pas en vue le bonheur. Elle a en vue la seule vérité. Or, il est très possible que la vérité soit douloureuse, soit pénible, soit destructrice du bonheur ou le rende impossible. La religion, à la différence de la philosophie, est sous la catégorie de l’utile. Elle promet le bonheur et dit ce qu’il faut faire et ce qu’il faut être pour mériter ou pour l’obtenir. Dès lors, l’illusion est plus importante que la vérité si elle procure le bonheur." (Marcel Conche / né en 1922 / Le sens de la philosophie) "Seule la philosophie a en vue la vérité pour elle-même, au risque de la souffrance, peut-être du désespoir. Or, la vérité, qui est le tout de la réalité, enveloppe aussi bien le rationnel que l’irrationnel. La philosophie a donc affaire à de l’irrationnel. Cet irrationnel n’est pas le sacré, lequel suppose l’expérience religieuse et l’ouverture au surnaturel, mais le démonique. Certes, la philosophie est l’œuvre de la raison, "du bon sens", comme dit Descartes. Mais, au contraire de la raison scientifique qui passe à côté du merveilleux et du mystère sans le voir, la raison philosophique reconnaît, identifie l’irrationnel, le merveilleux, le mystère." (Marcel Conche / né en 1922 / Le sens de la philosophie) "Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme. Il avait à se venger des outrages de la philosophie ; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléau de toutes les croyances religieuses. La lumière des sciences naturelles lui était même odieuse et suspecte ; car elles sont très dangereuses pour le succès des miracles ; et il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs à dévorer quelques absurdités physiques. Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence et des sciences et de la philosophie." (Condorcet / 1743-1794 / Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain / 1795) "Toute société qui n'est pas éclairée par des philosophes est trompée par des charlatans." (Condorcet / 1743-1794) "Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c'est qu'il n'admet rien sans preuve, qu'il n'acquiesce point à des notions trompeuses et qu'il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux." (Denis Diderot / 1713-1784 / Lettre à Sophie Volland - 26 septembre 1762) "Il n'appartient qu'à l'honnête homme d'être athée. Le méchant qui nie l'existence de Dieu est juge et partie ; c'est un homme qui craint et qui sait qu'il doit craindre un vengeur (…) L'homme de bien au contraire, qui aimerait tant à se flatter d'une rémunération future de ses vertus, lutte contre son propre intérêt. L'un plaide pour lui-même, l'autre plaide contre lui ; le premier ne peut jamais être certain du véritable motif qui détermine sa façon de philosopher ; le second ne peut douter qu'il ne soit entraîné par l'évidence dans une opinion si opposée aux espérances les plus douces et les plus flatteuses dont il pourrait se bercer." (Denis Diderot / 1713-1784 / rapporté dans "Mémoires pour servir à l'histoire de la philosophie au XVIIIe siècle, de Jean Philibert Damiron) "Il faut à la fois rire, vivre en philosophe, diriger sa propre maison, et encore nous servir de tout ce qui nous est propre, et ne jamais cesser de prononcer les formules issues de la droite philosophie." (Épicure / 341-270 avant JC / Sentences vaticanes) "Les théologiens et les philosophes, qui font de Dieu l'auteur de la nature et l'architecte de l'univers, nous le font paraître absurde et méchant. Ils le disent bon parce qu'ils le craignent, mais ils sont forcés de convenir qu'il agit d'une façon atroce. Ils lui prêtent une malignité rare, même chez l'homme. Et c'est par là qu'ils le rendent adorable sur terre. Car notre misérable race ne vouerait pas un culte à des dieux justes et bienveillants. [...] Sans le purgatoire et l'enfer, le bon Dieu ne serait qu'un pauvre sire." (Anatole France / 1844-1924 / Les dieux ont soif, 1912) "Lorsqu’il s'agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu'à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d'origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu'ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s'enorgueillir d'avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu'une ombre sans substance…" (Sigmund Freud / 1856-1839 / L'avenir d'une illusion) "Du moment où une religion demande secours à la philosophie, sa ruine est inévitable. [...] La religion, comme toute espèce d'absolutisme, ne doit point se justifier." (Heinrich Heine / 1797-1856 / De l'Allemagne) "Rien ne paraît plus surprenant à ceux qui contemplent les choses humaines d’un œil philosophique, que de voir la facilité avec laquelle le grand nombre est gouverné par le petit, et l’humble soumission avec laquelle les hommes sacrifient leurs sentiments et leurs penchants à ceux de leurs chefs. Quelle est la cause de cette merveille ? Ce n’est pas la force ; les sujets sont toujours les plus forts. Ce ne peut donc être que l’opinion. C’est sur l’opinion que tout gouvernement est fondé, le plus despotique et le plus militaire aussi bien que le plus populaire et le plus libre." (David Hume / 1711-1776 / Essais politiques) "Le doute sage et vraiment philosophique (s'il existait) consisterait donc à éteindre (ou plutôt à voiler) les lumières qui nous éblouissent, pour juger par un autre organe de l'esprit que celui de sa vue." (Joseph Joubert / 1754-1824 / Carnets, 24 avril 1808) "Qui vit en citoyen, peut écrire en philosophe - mais écrire en philosophe c'est enseigner le matérialisme !" (Julien Offray de La Mettrie / 1709-1751 / Discours préliminaire) "Ayant eu la destinée, très rare en mon pays, de n'avoir jamais cru en Dieu, même dans mon enfance, j'ai toujours vu dans la création d'une vraie philosophie sociale le seul fondement possible d'une régénération générale de la morale humaine et dans l'idée de l'humanité, la seule qui put remplacer celle de Dieu." (John Stuart Mill / 1806-1873 / Lettre à Auguste Comte / 17 décembre 1842) "La vie de tous les jours, l'emploi de son corps et de son temps, l'usage des plaisirs et les techniques de soi, voilà le fond de toute quête philosophique". (Michel Onfray / né en 1959) "Le véritable athée est un philosophe modeste et tranquille qui n’aime point faire du bruit et qui n’affiche pas ses principes avec une ostentation puérile, l’athéisme étant la chose du monde, la plus naturelle, la plus simple." (Sylvain Maréchal / 1750-1803) "Elle [la philosophie] fait sienne la profession de foi de Prométhée : "Je hais tous les dieux." Cette profession de foi est sa propre devise qu'elle oppose à tous les dieux du Ciel et de la Terre qui ne reconnaissent pas pour divinité suprême la conscience que l'homme a de soi." (Karl Marx / 1818-1883 / Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure) "Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer." (Karl Marx / 1818-1883 / Thèse sur Feuerbach) "Devant tout pouvoir qui exige soumission et sacrifices de toute nature, la tâche du philosophe est l'irrespect, l'effronterie, l'impertinence, l'indiscipline et l'insoumission. Rebelle et désobéissant, et bien que convaincu du caractère désespéré de sa tâche, il se doit d'incarner la résistance devant le Léviathan et ses porteurs d'eau. Il s'agit d'être impie et athée en matière politique." (Michel Onfray / né en 1959 / Cynismes / 2000) "La seule forme authentique de l'athéisme c'est, dans la théorie, la philosophie rationnelle et critique qui refuse toute prétention de fonder la vie sur des absolus; et dans la pratique une éthique pragmatique (donc sceptique), régulatrice du désir dans la relation à soi et aux autres en vue de réduire le risque de violence, d'accroître l'autonomie et la solidarité précisément humaine en ce qu'elle fait du désir et de ses ambivalences et contradictions l'essence de l'homme." (Sylvain Reboul / Débat avec Pascal Jacob) "[…] Je ne crois pas, pour ma part, que la philosophie puisse prouver la vérité des dogmes religieux ou montrer qu'ils sont erronés, mais depuis Platon, la plupart des philosophes ont considéré le fait de donner des "preuves" de l'immortalité et de l'existence de Dieu comme faisant partie de leur domaine. Ils ont critiqué les preuves de leurs prédécesseurs – saint Thomas a rejeté les preuves de saint Anselme, et Kant, celles de Descartes –, mais ils les ont remplacées par de nouvelles, de leur composition. Pour rendre leurs preuves valables, ils ont dû falsifier la logique, unir le mysticisme aux mathématiques et prétendre que les préjugés, profondément enracinés, étaient des intuitions venues du ciel." (Bertrand Russell / 1872-1970 / Histoire de la philosophie occidentale / 1946) "Ils [les philosophes] admettent volontiers que l'intellect humain est incapable de trouver des réponses définitives à de nombreuses questions fort importantes pour l'humanité, mais ils refusent de croire qu'il existe une "plus haute" façon de connaître, grâce à laquelle nous pouvons découvrir des vérités cachées à la science et à l'intellect." (Bertrand Russell / 1872-1970 / Histoire de la philosophie occidentale / 1946) "La philosophie tire sa valeur de son incertitude même." (Bertrand Russell / 1872-1970) "Le thème essentiel de la métaphysique est, chez les philosophes appointés, l'explication des rapports de Dieu avec le monde; les commentaires les plus étendus de ces rapports remplissent leurs manuels. Ils se croient avant tout appelés et payés pour éclaircir ce point. Et il est amusant de voir avec quelle profonde sagesse et quelle érudition ils parlent de l'absolu, ou Dieu; ils prennent alors une attitude des plus sérieuses, comme s'ils savaient réellement quelque chose à ce sujet…" (Arthur Schopenhauer / 1788-1860 / Parerga) "Philosopher jusqu'à un certain point et pas davantage, c'est une demi-mesure qui constitue le caractère fondamental du rationalisme." (Arthur Schopenhauer / 1788-1860 / Parerga) "La pensée interrogative du philosophe ne peut qu'être scandalisée par cet aplomb du croyant qui n'a que la vérité à la bouche et pour qui le doute est une faute. Si le vrai n'est pas monnayable, la philosophie ne vaut pas une heure de peine et tout est vanité." (Alain Tête / Contre Dieu / 1996) "Jamais les philosophes ne feront une secte de religion. Pourquoi? C'est qu'ils n'écrivent point pour le peuple, et qu'ils sont sans enthousiasme." (François-Marie Arouet, dit Voltaire / 1694-1778 / Lettres philosophiques) "Certainement j'appartiens au Christ. Du moins, j'aime à le croire. Mais je suis retenue hors de l'Église par des difficultés irréductibles, je le crains, d'ordre philosophique, concernant non pas ces mystères eux-mêmes, mais les précisions dont l'Eglise a cru devoir les entourer au cours des siècles, et surtout l'usage, à ce sujet, des mots "anathema sit" ("qu'il soit anathème")." (Simone Weil / 1909–1943 / Lettre à Maurice Schumann)
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mériter ou pour l'obtenir.
Dès lors, l'illusion est plus importante que la vérité si elle procure le bonheur."(Marcel Conche / né en 1922 / Le sens de la philosophie)
"Seule la philosophie a en vue la vérité pour elle-même, au risque de la souffrance, peut-être du désespoir.
Or, lavérité, qui est le tout de la réalité, enveloppe aussi bien le rationnel que l'irrationnel.
La philosophie a donc affaire àde l'irrationnel.
Cet irrationnel n'est pas le sacré, lequel suppose l'expérience religieuse et l'ouverture au surnaturel,mais le démonique.
Certes, la philosophie est l'œuvre de la raison, "du bon sens", comme dit Descartes.
Mais, aucontraire de la raison scientifique qui passe à côté du merveilleux et du mystère sans le voir, la raison philosophiquereconnaît, identifie l'irrationnel, le merveilleux, le mystère."(Marcel Conche / né en 1922 / Le sens de la philosophie)
"Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme.
Il avait à se venger desoutrages de la philosophie ; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléaude toutes les croyances religieuses.
La lumière des sciences naturelles lui était même odieuse et suspecte ; car ellessont très dangereuses pour le succès des miracles ; et il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs àdévorer quelques absurdités physiques.
Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence et dessciences et de la philosophie."(Condorcet / 1743-1794 / Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain / 1795)
"Toute société qui n'est pas éclairée par des philosophes est trompée par des charlatans."(Condorcet / 1743-1794)
"Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c'est qu'il n'admet rien sans preuve, qu'il n'acquiescepoint à des notions trompeuses et qu'il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux."(Denis Diderot / 1713-1784 / Lettre à Sophie Volland - 26 septembre 1762)
"Il n'appartient qu'à l'honnête homme d'être athée.
Le méchant qui nie l'existence de Dieu est juge et partie ; c'estun homme qui craint et qui sait qu'il doit craindre un vengeur (…) L'homme de bien au contraire, qui aimerait tant àse flatter d'une rémunération future de ses vertus, lutte contre son propre intérêt.
L'un plaide pour lui-même, l'autreplaide contre lui ; le premier ne peut jamais être certain du véritable motif qui détermine sa façon de philosopher ; lesecond ne peut douter qu'il ne soit entraîné par l'évidence dans une opinion si opposée aux espérances les plusdouces et les plus flatteuses dont il pourrait se bercer."(Denis Diderot / 1713-1784 / rapporté dans "Mémoires pour servir à l'histoire de la philosophie au XVIIIe siècle, deJean Philibert Damiron)
"Il faut à la fois rire, vivre en philosophe, diriger sa propre maison, et encore nous servir de tout ce qui nous estpropre, et ne jamais cesser de prononcer les formules issues de la droite philosophie."(Épicure / 341-270 avant JC / Sentences vaticanes)
"Les théologiens et les philosophes, qui font de Dieu l'auteur de la nature et l'architecte de l'univers, nous le fontparaître absurde et méchant.
Ils le disent bon parce qu'ils le craignent, mais ils sont forcés de convenir qu'il agitd'une façon atroce.
Ils lui prêtent une malignité rare, même chez l'homme.
Et c'est par là qu'ils le rendent adorablesur terre.
Car notre misérable race ne vouerait pas un culte à des dieux justes et bienveillants.
[...] Sans lepurgatoire et l'enfer, le bon Dieu ne serait qu'un pauvre sire."(Anatole France / 1844-1924 / Les dieux ont soif, 1912)
"Lorsqu'il s'agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles.Les philosophes étirent la signification des mots jusqu'à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leursens d'origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu'ils se sont créée et les voilà désormais, à la face dumonde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s'enorgueillir d'avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur,bien que leur Dieu ne soit plus qu'une ombre sans substance…"(Sigmund Freud / 1856-1839 / L'avenir d'une illusion)
"Du moment où une religion demande secours à la philosophie, sa ruine est inévitable.
[...]La religion, comme toute espèce d'absolutisme, ne doit point se justifier."(Heinrich Heine / 1797-1856 / De l'Allemagne)
"Rien ne paraît plus surprenant à ceux qui contemplent les choses humaines d'un œil philosophique, que de voir lafacilité avec laquelle le grand nombre est gouverné par le petit, et l'humble soumission avec laquelle les hommessacrifient leurs sentiments et leurs penchants à ceux de leurs chefs.
Quelle est la cause de cette merveille ? Cen'est pas la force ; les sujets sont toujours les plus forts.
Ce ne peut donc être que l'opinion.
C'est sur l'opinion quetout gouvernement est fondé, le plus despotique et le plus militaire aussi bien que le plus populaire et le plus libre."(David Hume / 1711-1776 / Essais politiques)
"Le doute sage et vraiment philosophique (s'il existait) consisterait donc à éteindre (ou plutôt à voiler) les lumièresqui nous éblouissent, pour juger par un autre organe de l'esprit que celui de sa vue."(Joseph Joubert / 1754-1824 / Carnets, 24 avril 1808)
"Qui vit en citoyen, peut écrire en philosophe - mais écrire en philosophe c'est enseigner le matérialisme !".
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