Charles Forbes, comte de Montalembert

1810-1870

Fils d'un diplomate de la Restauration, il est dès ses vingt ans en relation avec La Mennais, avec lequel il fonde L'Avenir, journal dont le libéralisme sera condamné par le pape ; il s'assure rapidement une position dominante parmi les catholiques libéraux mais il rompt avec La Mennais trop extrémiste pour lui. Pair en 1835, il tente vainement de constituer un parti, en vue d'imposer la liberté de l'enseignement et de neutraliser l'Université éclairée. Un tempérament de croisé et une pensée romantique l'imposent comme le guide du parti catholique, dès 1844, en opposition aux ultramontains. Son gallicanisme le fera élire député en 1848, mais il se méfie de la Révolution et s'oriente vers une politique d'ordre favorable à Louis-Napoléon. Il contribue à faire voter la loi Falloux sur l'enseignement libre (1850), il sera encore député d'opposition sous le Second Empire, mais il n'est pas réélu en 1857.