Ce qui ne peut être oublié
Publié le 17/01/2022
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générale et plaçait toutes les forces de la Résistance-y compris la gendarmerie, la police et la garde républicaine-sous les ordresdu chef régional.
Ainsi, la bataille s'engageait toutes forces réunies et placées sous commandement unique.
Les tentatives de trêve n'influèrent pas sur le déroulement des combats.
D'ailleurs, les combattants aux prises n'en tinrent pascompte et les chefs militaires des FFI, appuyés par la majorité du CNR comme du CPL, la rejetèrent.
Von Choltitz avait bien essayé de terroriser les Parisiens, avant et pendant les premiers jours de l'insurrection-les massacres dela Cascade, de la rue Leroux, de la gare du Nord, à Domont, dans les fossés de Vincennes et les jardins du Luxembourg entémoignent tragiquement.
Dans ses ordres du 19 comme du 22 août, il ordonne de combattre la Résistance " sans pitié " et de " détruire les maisons d'oùpartiront les coups de feu ".
Dans la décision de diriger sur Paris la 2 e DB.
Commandée par le général Leclerc, l'intervention de la Résistance fut décisive, et le général Eisenhower écrivit dans ses Mémoires : " J'eus en cette occasion la main forcée par le mouvement insurrectionnel desforces françaises ".
C'est le commandant Gallois-Cocteau, dépêché par le chef régional des FFI, qui réussit dans la mission reçue et convainquit legénéral Bradley de donner, le 22 août dans la soirée, l'ordre au général Leclerc de se porter sur Paris.
Ce même jour, la garnison allemande s'enfermait dans une dizaine de points d'appui ses blindés étaient gênés dans leurmouvements par les barricades et parfois détruits par des bouteilles incendiaires fabriquées sur place, grâce à la recette donnéepar le commandement des FFI et affichée sur les murs de Paris...
Le 24 dans l'après-midi, précédant de quelques heures l'arrivée à l'Hôtel de Ville de Paris des premiers détachements de la 2 e
DB commandés par le capitaine Dronne, un message lancé d'avion, parvenait aux défenseurs de Paris : " Tenez bon, nousarrivons.
" Le 25 de bon matin, la 2 e BD convergeait sur Paris par des itinéraires et des portes où avaient été mises en place, durant la nuit, des unités chargées d'en assurer la sécurité.
Les films de l'époque sont les témoins de l'enthousiasme populaire decette journée qui se terminera par la reddition de von Choltitz, signée à la préfecture de police au début de l'après-midi, suivie desordres particuliers signés par le général allemand, à Montparnasse, avant 16 heures, enjoignant aux points d'appui de la garnisonallemande de cesser toute résistance.
Redditions obtenues non sans combats, comme au Sénat et place de la République.
Vers 16 heures, Paris était définitivementlibéré, tandis que, dans la banlieue nord, les combats se poursuivront jusqu'au 27 août.
Paris avait échappé à la destruction, à la fois par son initiative, sa résolution, son combat déclenché à temps, surprenantl'ennemi et le privant, en accélérant l'avance alliée, de tout secours extérieur.
La Résistance avait rempli sa tâche avec honneur, reconquis la capitale et, avec le concours recherché de ses frères d'armes dela 2 e DB, donné à Paris sa plus belle victoire.
HENRI ROL-TANGUY Chef régional des FFI d'Ile-de-France, membre du Parti communiste français Le Monde du 24 août 1974
CD-ROM L'Histoire au jour le jour © 2002, coédition Le Monde, Emme et IDM - Tous droits réservés.
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