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Ce que l'Action française veut

Publié le 03/04/2013

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La plus ancienne des ligues d’extrême droite, l’Action française de Charles Maurras et Léon Daudet, est un mouvement royaliste, antidémocratique, traditionaliste et antisémite qui publie un journal quotidien du même nom. Elle prône la défense d’un « nationalisme intégral « et une « monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée «. Dénoncées par les forces de gauche comme « fascistes «, l’Action française et d’autres ligues, telles que les Camelots du roi, les Croix-de-feu et les Jeunesses patriotes, sont dissoutes en février et en juin 1936. Dans cet extrait de l’Action française du 26 août 1936, l’Action française affiche ses revendications monarchistes.

« Ce que l’Action française veut «

 

L’autorité nécessite l’unité de direction, donc la Monarchie. Seul, le ROI, souverain héréditaire, donc indépendant de l’élection, en réalise les conditions indispensables : Pouvoir national — L’intérêt personnel du Roi, celui de toute sa famille, se confond avec l’intérêt du pays. Pouvoir compétent — L’exercice du pouvoir est un métier que l’on n’apprend pas sur les estrades. Pouvoir stable et continu — Le Roi travaille toute sa vie à la prospérité nationale. La transmission du pouvoir à sa mort se fait sans compétition ni crise nuisible au pays. Ce n’est pas la course à l’assiette au beurre tous les dix mois. Ce n’est pas l’aléa d’une dictature qui, même lorsqu’elle est bienfaisante, remet tout en question à la mort du dictateur. Pouvoir indépendant — Le Roi ne peut pas accepter de subir un pouvoir supérieur au sien. Il n’a pas à faire fortune. Il ne dépend ni d’un parti, ni des gros électeurs, ni des financiers. Il peut ainsi — Être le souverain indiscuté qui incarne le Passé et l’Avenir de son pays. En un mot, être pris au sérieux par l’Étranger ami ou ennemi qui s’adresse à lui. À l’intérieur : être le Justicier et, sans jamais pouvoir être soupçonné de servir un intérêt différent de l’intérêt public, être l’arbitre désintéressé des conflits. Choisir ses ministres responsables devant lui parmi les plus aptes. Prévoir et construire pour l’avenir. Protéger les faibles contre les puissants, facilement prêts à abuser de leur force. Le Roi incarne l’intérêt national Ce chef-né, la France le possède. C’est Jean III, Duc de Guise, héritier des quarante rois qui, en mille ans, firent la France.

 

 

Source : l’Action française, 26 août 1936.

 

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