Cardinal Charles de Bourbon

1523-1590

Né au château de la Ferté-sous-Jouarre de l'union de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, et de Françoise d'Alençon, il est le frère cadet d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, époux de Jeanne d'Albret. Destiné à l'état ecclésiastique, il est élevé par son oncle, le cardinal de Bourbon, et suit les cours du collège de Navarre, en même temps que son cousin germain Charles de Lorraine. Il prend possession, en 1540, de l'évêché de Nevers, obtient celui de Saintes, en 1544, et celui de Carcassonne, en 1546. Nommé cardinal en 1548, il prend le titre de cardinal de Vendôme et reçoit deux ans plus tard l'archevêché de Rouen. Il est, en outre lieutenant-général du roi à Rouen, en 1551, et de Paris et d'Ile-de-France l'année suivante. Lors de la reprise des hostilités contre Charles Quint, en 1557, il est choisi par Henri II pour le représenter dans sa capitale. Il assure de nouveau cette charge, en 1562, sous la régence de Catherine de Médicis. Seul de sa famille, il reste fermement catholique et participe à la lutte contre les huguenots, sous Charles IX et Henri III. Il rompt avec ses neveux protestants, Henri de Navarre et Condé, accorde son soutien à la Ligue formée par Henri de Lorraine pour la défense d'un catholicisme intransigeant. Henri III n'ayant pas d'enfants, le cardinal de Bourbon et son neveu Henri de Navarre, aspirent au trône dé France à la mort du roi. Les ligueurs acceptent la royauté du prélat, uniquement parce qu'elle exclut le protestant, et signent, avec le roi d'Espagne, en 1584, le traité secret de Joinville, reconnaissant le cardinal comme héritier présomptif. Le prélat publie un manifeste daté de Péronne en 1585, qui fait appel à tous les catholiques français et met en accusation le gouvernement d'Henri III. Après l'assassinat du duc de Guise, il est arrêté et incarcéré. Le roi de la Ligue, désigné par ses partisans sous le nom de Charles X après la mort d'Henri III, meurt lui-même peu de temps après dans sa prison.