canope
Publié le 29/01/2013
Extrait du document
canope, récipient en terre cuite ou en pierre dans lequel sont entreposés les viscères des momies de l'ancienne Égypte. L’appellation de vase canope, attribuée par les antiquaires du XIXe siècle, est due à une confusion avec les cruches anthropomorphes d'Osiris provenant de Canope, l'actuelle Aboukir, située près d'Alexandrie, sur le bras Canopique du delta du Nil.
À l'origine, les viscères retirés du corps à embaumer sont placés dans un coffre de pierre subdivisé en quatre compartiments destinés respectivement au foie, aux poumons, à l'estomac et à l'intestin. Mais rapidement, dès l'Ancien Empire, ce meuble est remplacé par quatre jarres fermées par d'épais bouchons bombés. Sous la XVIIIe dynastie, à l'époque amarnienne du pharaon Akhenaton, les vases canopes prennent la forme d'une tête à l'image du défunt. Par exemple, les couvercles en albâtre des quatre vases de Toutankhamon exposés au musée du Caire sont tous à l'effigie du jeune pharaon. Cependant, l'usage le plus courant, qui s'impose à la même époque et perdure ensuite, est de reproduire la figure des quatre fils du dieu Horus, garants de la pérennité des organes dans l'au-delà. Amset à la tête humaine, Hapi à la tête de singe, Douamoutef à celle de chacal et Qebehsenouef à celle de faucon s'occupent respectivement du foie, des poumons, de l'estomac et des intestins. Parfois, tous quatre possèdent une figure humaine. Dans ce cas, Amet se distingue par un visage imberbe et une peau claire, alors que ses trois frères sont barbus et ont la peau mate.